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 Starbuck & Coffee

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Nemo [Ares & Osiris]

Nemo [Ares & Osiris]

Membre- stella
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MESSAGES : 46

Starbuck & Coffee Vide
MessageSujet: Starbuck & Coffee   Starbuck & Coffee I_icon_minitimeMar 20 Sep - 6:55

Starbuck & Coffee
Au ''Sweet Lily''


Il avait réussi. Réussi. C'était le seul mot qui lui venait à l'esprit: R-E-U-S-S-I. Réussi. Nemo eut un sourire satisfait. Réussi. Il jubila. Réussi. Il pouffa de manière hystérique et s'empressa de cacher son faciès joyeux derrière les pages froissées d'un magazine de mode. Au fond, une porte claquée laissa échapper un fumet délicieux et on enclencha une musique d'opéra douce. Les néons fluorescents d'un bar intérieur s'allumèrent dans un léger grésillement et la petite fontaine, au centre de la salle, se mit à cascader d'un fin filet d'eau claire. Le café ouvrait à peine que déjà les serveurs se pressaient entre les tables dressées. Il avisa d'un œil gourmand les amuse-gueules pâtissiers proposés à un couple de clients d'à côté. Son ventre émit alors un gargouillis significatif et il s’enfonça un peu plus dans son siège, priant en silence pour que les yeux perçants et outragés de la vielle dame à sa gauche cessent de le fixer. Il ne manquerait plus qu'il soit renvoyé des lieux en passe de voir arriver Ares. On lui apporta une carte de menu raffinée et Nemo vit son apparence détaillé de façon sceptique par un employé sentencieux, au physique envoûtant -si on aimait les grands mates très minces-. Il se mordit la lèvre sous le regard moqueur et réajusta son écharpe mitée dans une fausse expression de gêne. Entre les costumes impeccables, les nappes chocolat et les bouquets de roses fraîches, le vert délavé du vêtement jurait fortement avec l'ambiance riche du Starbuck. A vrai dire, l'habit troué donnait l'impression d'appartenir à un clochard et il était évident que le serveur doutait de sa capacité à payer. Mieux aurait-il valu la jeter, surtout, quand on se permettait d'entrée dans un endroit tel que le «Sweet Lily»: petit bistrot italien richard et très populaire. C'est pourtant avec une effronterie friponne qu'il affichait l'horreur à son cou, provoquant réflexions et dégoût. Le stella mima une quinte toux afin d'attirer l'attention de son vis-à-vis qui fronça les sourcils.

-Je prendrai un thé au citron accompagné de pain perdu et d'un ''Carmen''. -énuméra-t-il d'une voix qui se voulait guindée.

-Ce sera tout? -demanda-le jeune homme dans un griffonnement de calepin, la pointe du stylo râpant sur le grain du papier-

-Pourriez-vous faire rajouter un couvert? Un ami va me rejoindre.

-Ce sera fait. -confirma-t-il froidement avant de s'éloigner.-

Nemo renifla d'un air dédaigneux et éclata de rire les larmes aux yeux. C'était jouissif. Le blond tenta d'imaginer la tête qu'avait du faire son pactisant après avoir reçu l'invitation à déjeuner, ici. Il aurait aussi pu proposer à Osiris de venir, mais n'avait pas osé le joindre. Tout deux avaient eu une dispute virulente à propos des droits que s'octroyaient parfois le stella -comme revenir à 3h du matin, la gueule pétée, au lendemain d'un examen- et ça avait bien faillit finir en pugilat. Est-ce que n'inviter qu'Ares signifiait envenimer le conflit? Nemo ne s’illusionnait pas. Il n'avait pas fait ça innocemment, dans la simple idée de parler un peu seul à seul avec l'un dés jumeau. C'était une provocation et tandis qu'il se perdait à contempler la rue aux ombres mouvantes, il songea qu'une fois de plus "ça" allait trop loin. Voilà, la sortie avait prit un goût amer. Il fit tourner un sucrier dans sa paume, pensif. La poudre blanche rappelait la drogue, celle qu'il aimait à inhaler de temps à autre durant le sexe, juste après l'orgasme, lorsqu'on frissonne encore la tête dans les nuages croyant avoir effleuré les étoiles. Il adorait ces instants où il retrouvait l'univers et ses explosions, sans néanmoins atteindre vraiment le bonheur extrême de l'union parfaite. Est-ce qu'Osiris et Ares l'avaient ressentis par le passé?

-Votre thé.

Le presque fracas de la théière en porcelaine sur la surface dure du bois le sortit de sa perverse torpeur. Dans sa tasse, le liquide fut servit brûlant, odorant d'une épaisse fumée témoin de ses origines coûteuses et la note vint d'ailleurs choir sur la nappe, menaçante de hauteur. Nemo chercha dans ses poches son portefeuille et la petite liasse de billets qu'il avait trouvés ce matin, dans le corridor des escaliers. Il avait toujours eu une chance absurde.
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Ares Galla [Nemo]

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Starbuck & Coffee Vide
MessageSujet: Re: Starbuck & Coffee   Starbuck & Coffee I_icon_minitimeVen 21 Oct - 12:41

    Etouffant avec amour son oreiller et se retournant violemment pour la énième fois dans son lit, le jeune pactisant errait avec délice dans la matière noire, confuse et absolument comateuse qu’était le sommeil sans rêve et réparateur qui composait sa nuit. Il n’était que entièrement plongé dans un espace feutré, fermé, sans courant d’air, ni bruits. Il n’avait pas cette sensation de vide glaçante, ni cette sensation de plein étouffante. Juste un silence complet, une matière en suspension dans l’espace temps, totalement isolée et insensible, sans aucune saveur autre que celle d’un repos à la fois écrasant et relaxant. Un froissement vint agiter la toile sombre de son sommeil. Soudainement elle bruissa, rompant désagréablement cette intemporalité. Il reprit conscience avec un grognement. Ses yeux était secs et ses paupières lourdes, tout son corps l’hypnotisait à rester dans cet état de transe. Mais un autre son vint le faire quitter son air statique. Plus grave, plus fort. Il se leva soudainement, la peur agitant ses membre transis avec frénésie. Le pactisant jeta son drap a terre. Ouvrit sa porte avec sauvagerie. Son cœur battait comme les ailes d’un colibri. Et dans sa poitrine vibrait au rythme de ses émotions affolées. Il sentait que quelque chose de grave arrivait. Il pressentait un événement déchirant. Et il avait peur, peur pour son frère dont il avait reconnu la voix. C’était la même que lui, à quelques nuances près. Elle était plus sombre que d’habitude, énervée, et le blondinet en caleçon craignait pour la vie de son autre cœur. En s’affolant il fit tomber quelque chose sur son pied, il ne vit pas quel objet c’était sauvagement jeté sur lui, pour cause, il faisait noir dans le couloir. Seule la lumière du salon de leur appartement le guidait vers sa fin. Des ombres sinistre s’agitait à travers le cadre de lumière.

    Il déboucha dans le salon avec des gestes saccadés et emprunt de l’énergie tranchante du désespoir. Ne le tuez pas, ne le tuez pas. Ce serait comme me tuer, ce serait comme m’amputer de ma vie en me laissant regarder le monde qui défile devant moi et subir tout, avec la seule envie de mettre fin cette atrocité et ne pas pouvoir le faire. Ne m’arrachez pas mes os, ne brisez pas mon âme. Il leva la tête, redoutant par dessus tout de voir son frère jumeau, un couteau sous la gorge, hurlant dans un moment de total abandon des façades, retenues, face à la mort exprimant toute la rage qui l’animait contre sa chienne de vie.

    - « Putain. »

    Il s’effondra de soulagement sur le canapé à demi éventré collé contre le mur. Ce n’était que Nemo, sentant à 5 mètre l’alcool, et semblant ne pas se rendre compte de quelle heure il était, ce que Osiris, lui aussi en sous vêtements, lui faisait bien comprendre avec un accès de colère comme il en faisait par de rares exceptions que trois heure du matin n’était par une heure pour rentrer surtout après qu’ils aient passé une journée d’interrogations intensives. Le jeune homme blond, déversait tout le stress qu’il avait compressé en lui, et comme une bouteille de plongée que l’on ouvre à fond, projetait toutes ces émotions furieuses contre la moindre choses qui avait le malheur de bouger sous son nez. Arès, lui ignora un instant la dispute électrique qui se jouait entre les deux personnes. N’avez vous donc jamais eux de telles idées ? Penser au pire alors qu’il n’y avait aucune raison de l’envisager. Se faire mourir de peur et d’inquiétude, imaginant tout ce qui pourrait nous atteindre avec le plus de force et de violence. Nous déchirer et nous détruire pour finir notre descente vers les enfers à l’état d’un bout de viande brûlé, partant en cendre, s’envolant dans un nuage abominablement noir. Il se demandait pourquoi il pouvait bien avoir pensé à des choses pareilles, peut être pour se faire réagir. Bouger. « C’est dans la nature humaine d’envisager le pire. » ne lui convenait pas comme explication, c’était remettre la cause sur quelque chose dont on est les frêles victime sans chercher à l’approfondir. Les pensées et émotions étaient parfois tellement furieuses, absurdes, virevoltantes, incontrôlables qu’il se sentait perdu. Perdu face à lui.

    Il se réveilla en grognant. D’un geste énervé il éteignis péniblement son portable diffusant une sonnerie stridente. Le genre de bruit exécrable qui à pour effet de te mettre en mode opérationnel immédiatement mais par la même occasion te rend à fleur de peau et irritable au possible. Maugréant quelques insultes insalubres d’où s’échappait « Merde – faim – féchier –travail ». Il se dirigea vers le salon/cuisine qui était la pièce centrale de leur home sweet home. Personne. Se frottant les yeux il se rappela que Osiris était encore entrain de dormir et pria pour que tout le bruit qu’il avait fait ne l’avait pas sortit de son sommeil. La soirée avait été assez agitée et ils étaient rentré de leur soirée étudiante vers quatre heure, par le biais d’un moyen de transport inconnu, dans un état de sobriété incertain. Nemo n’était pas venu avec eux, il évitait plus ou moins d’être en présence de son frère jumeau depuis les éclats de voix féroces que lui avait servit le second blondinet. D’habitude il s’entendait mieux avec lui qu’avec Arès mais cette engueulade avait mit une distance entre les deux personnes. Mais le jeune pactisant ne doutait pas que dans une semaine, voire plutôt un mois ( Osiris l’avait vraiment mal pris ) ils se réconcilieraient. Il aurait pu jouer le rôle de médiateur entre eux , mais Nemo semblait éviter des passages en leur présence. Parfois il savait qu’il avait mangé là, une assiette où il restait quelques pattes dans l’évier, une nouvelle pile de linge étaient des indices évidents. Il ouvrit le frigo et sortant la brique de jus de pamplemousse lui étant exclusivement réservé il découvrit le post-il que lui avait adressé le stella. Il fit les yeux ronds en voyant ce qui y était écrit, il regarda l’horloge et ne s’affola pas le moins du monde, il lui restait 5 minutes, c’était largement suffisant pour se préparer, parcourir la moitié de la ville et trouver un café qu’il n’avait jamais fréquenté.

    Il jugea la devanture du « Sweet Lily » et se reteint de rire. Mais où l’avais bien entraîné cet énergumène ? Petites dentelles chères, façade classe, moquette coûteuse, mobilier en bois et cuir, cappuccino & co. Il était une fois de plus en retard et ça l’amusait plus que tout. Débarquer en retard dans l’un de ces petits endroits chicos fréquentée par des étudiants bourgeois et des grands-mères de la haute société était encore plus amusant que dans n’importe quel autre. Même baie vitrée parfaitement propre l’accusait de décadence. Il était là, Docs Martens noires, jean troué, chemise verte pomme, veste courte à manche longues remplie de poches ouvertes, les mains recouvertes de chevalières en argent, des bouts de tissus avec des petits motifs de feuilles entortillés à ses poignets, bracelets de cuirs, piercing à l’arcade et anneaux aux oreilles. Nous étions un samedi joyeux et le soleil réchauffait l’air du prélude de l’hiver. Son petit sourire malicieux aux lèvres il rentra avec le plus de naturel au monde dans le café. Arès se demandait bien comment Nemo comptait payer leur consommation, il avait bien précisé qu’il l’invitait et lui l’avait pris au pied de la lettre, mais vu le prix exorbitant que pouvait coûter un malheureux verre dans ce genre de restaurant, il demanderait peut être à avoir juste une cuillère à soupe de breuvage pour ne pas trop appauvrir ce demi-clochard fauché qu’était Nemo. Il se délecterait ainsi du fleuron de la gastronomie prétentieuse et adulerait cette goutte de miracle divin avec les yeux aveugles de celui qui regarde quelque chose d’infiniment trop brillant pour lui.

    Il était là, attablé, lisant tranquillement un magazine profane. Total anachronisme culturel dans le décors chic et travaillé. Arès s’empêcha de pleurer de rire en voyant la petite fontaine au centre de la salle. Toute mignonne, toute pompeuse, de l’eau ruisselant gentiment et hautainement le long de ses arabesques de marbre blanc. Arès se dirigea vers lui. Ignorant les regards avec ce qu’il voulait être une superbe implacable. Il les haïssait. Leur vouait un ressentiment infini. Arès les détestait tous autant qu’ils étaient. Ces regards abjectes, qui l’attaquait, qui le mordait comme lui voulait les mordre et arracher leur yeux en retour. Ce n’était qu’une fureur sans fin, un rugissement assourdissant qui retentissait dans son esprit lorsque ceux-ci l’effleurait avec un dégoût douceâtre, le caressait avec la jouissance sadique de celui qui sait qu’il fait mal et qui enfonce avec plaisir son dard venimeux. Et ça le brûlait. Son cerveau cuisait, le poison qu’on lui avait injecté augmentait les degrés de sa rage. Et avec tout le mépris, tout le désespoir, tout les pleurs, tout les cris, toute la haine qu’il avait vécu jusqu'à aujourd’hui, il les exécrait de manière absolue. Il les abhorrait plus que tout. Comme on passe à côté d’une merde à qui on ne laissera même pas la satisfaction de lui montrer qu’elle pue. En plus intense. Il les vomissaient tous autant qu’ils pouvait bien être. Le blondinet pris place en face du stella qui avait pris le soin de faire mettre un assiette et des couverts en argent pour lui. Avec un sourire rusé et amusé il lui souffla sur un ton à demi-outré :

    - « T’as changé de crémerie, maintenant c’est chez les snobs et les riches que tu te délectes de mets plus raffiné les uns que les autres, délaissant la basse cuisine populaire ? »

    Il sourit encore plus. Son sourire c’était son bouclier. Tant qu’il l’affichait il montrait à ses assaillants qu’il n’était pas le moins du monde affecté par leurs piques détestables. Tant qu’il montrait être insensible, il l’était. Tant, que dans sa tête, il ne laissait pas aux autres le plaisir de jouir devant un regard blessé, il était protégé. Et se rebellait, écartait d’un éclat de dent nonchalant, toute ombre qui pouvait bien essayer de le manger, le consommer comme une flamme enflamme et détruit.

    Grignote.

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