NOM; Innocenti
PRÉNOM; Tristan
SURNOM; Je n’en ai pas. A ma connaissance du moins, il y a de fortes chances qu’on m’en ait trouvé : « Hep-toi-là-bas ! », « Là-le-jeune-homme-homme-au-fond-à-droite-qui-tente-de-se-cacher-derrière-son-verre » ou encore « gamin »… des trucs dans ce genre j’imagine.
SEXE; Masculin
DATE DE NAISSANCE; 2 août 2006
LIEU DE NAISSANCE; Milan, Italie
SITUATION SOCIALE; Célibataire, pourquoi ? Vous êtes intéressé ?
MÉTIER; Ca varie, je suis actuellement serveur au Casetta del'Orso en tout cas tant que le patron ne me vire pas…
NATIONALITÉ; Italienne

INTÉRIEUR;
La première chose à savoir sur Tristan est qu’il est une vraie bouffée d’air frais : pratiquement toujours de bonne humeur, le jeune homme ne se laisse pas démoraliser et pourrait même paraître candide par certains aspects : voyant toujours le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide, l’homme est un éternel optimiste qui préfère prendre les choses du bon côté et tirer un avantage de toute situation plutôt que d’y voir les désagréments. Vous l’aurez compris, Tristan tente au mieux de voir la vie en rose (personne ne lui a encore parlé des lunettes teintées). Toujours le mot pour rire ou pour remonter le moral, il n’est pas homme à se laisser abattre à la moindre difficulté et sait se montrer d’une détermination à toute épreuve qui lui vaut parfois des ennuis. En effet, Tristan est adepte des idées bizarres, étranges et peut être pour le moins immature par moment, trop jeune encore pour posséder une certaine forme de sagesse. Buté, il réagit parfois comme un enfant en refusant toute conversation, persuadé d’avoir raison (et il déteste d’ailleurs qu’on lui prouve qu’il a tort). Mi-homme mi-molette mi-enfant, Tristan joue sur deux cours différentes : il adore pouvoir faire ce qu’il veut et se comporte souvent comme un gosse mais il prend néanmoins ses responsabilités comme un homme digne de ce nom et possède une certaine force mentale qui n’existerait pas chez un enfant.
La personnalité de Tristan joue sur les contraires : s’il déteste faire souffrir les gens il n’est pas rare que ses petites moqueries blessent quelqu’un par sa trop grande franchise sans qu’il s’en rende compte. Il lui arrive de mentir quand ça l’arrange mais préfère la franche et belle honnêteté quitte à être cassant. L’homme est plutôt mystérieux et ne parle pas beaucoup de lui mais est animé par une curiosité incroyable : s’il ne laisse pas les gens entrer facilement dans sa vie privée, Tristan s’incruste facilement dans celle des autres et ce sans leur demander leur avis (ça serait moins drôle). Paraissant plutôt naïf et bon enfant, les personnes qu’il côtoie ont tendance à le prendre pour un gentil imbécile sans se douter que derrière cette gueule d’ange se cache un appétit inassouvissable de secrets. Mais il est vrai que le jeune homme, s’il s’est découvert une ambition d’espion amateur, est digne de confiance et ne répétera jamais quelque chose qu’on lui aurait confié.
Bien que parfois agaçant et invivable de part ses réflexions, son ironie ou sa maladresse, Tristan est néanmoins une personne très gentille qui n’hésite pas à aider ou à donner quand besoin est. La vérité est qu’il aime être aimé et ne se prive donc pas pour être adorable auprès des autres : se moquer de son patron avec les autres employés pour qu’ils l’acceptent, complimenter son oncle afin qu’il ne le laisse pas tomber… Oui il lui arrive de faire des mauvaises choses et de mauvais choix afin de se sentir apprécié et oublier un peu la solitude qui l’a envahi au départ de son père. Bien qu’il ne soit pas homme à détester quelqu’un, Tristan a son père en horreur. Son abandon fut ressenti comme une trahison faisant perdre toute confiance en lui que pouvait avoir Tristan, bien que cela ne se voit pas au quotidien, ce complexe d’infériorité se traduit par une maladresse grandissante. Si le jeune homme se bat et garde le sourire en tout circonstances il arrive néanmoins que cette solitude lui pèse et qu’il se sente découragé –pas pour longtemps fort heureusement et il a vite fait de reprendre son air moqueur et espiègle.
Le dernier point qu’il faut aborder pour cerner Tristan est sans doute les filles : les femmes de son entourage connaissant un destin tragique (que ça soit mère ou sœur) le jeune homme se montre particulièrement tendre et protecteur avec le sexe féminin. Il a beau aimer jouer les coureurs de jupons, cette barrière est toujours présente et l’empêche d’aller trop loin dans le jeu de séduction, il se refuse plus encore de faire souffrir une femme qu’il aurait au préalable séduite.


EXTÉRIEUR;
Il faut reconnaître une chose : Tristan attire les regards. Plutôt grand, la taille fine sans tomber dans la maigreur, l’individu est plutôt bel homme. Il fut longtemps complexé par sa petite taille et son petit côté « boulotte » qui lui valurent quelques moqueries durant son enfance, l’adolescence passa par là et de l’enfant pomme de terre sortit un adulte bien dans sa peau et très peu attentif au regard des autres. Cette légère négligence fait d’ailleurs parti de son charme : jamais coiffé, habillé en vitesse, Tristan donne peu d’importance à un code vestimentaire qui lui parait en définitive bien futile. S’il est insouciant vis-à-vis de ses vêtements ou de sa coiffure, le jeune homme se sait néanmoins séduisant et il n’hésite pas à user de ses charmes auprès de la clientèle féminine (et auprès de la gente féminine en général). Toujours le sourire collé aux lèvres, l’homme est facilement reconnaissable à sa démarche chaloupée, nonchalante digne d’un chat. Il en a d’ailleurs l’instinct de survie et malgré une certaine maladresse, Tristan ferait un très bon espion : se glissant dans n’importe quel trou, trouvant la bonne cachette, il est aussi bien chat que rat (un chat-rat en quelque sorte, une espèce de mutation génétique inconnue).
Ce qui est d’ailleurs assez paradoxal lorsqu’on sait que le jeune homme ne passe pas inaperçu : tantôt roux, tantôt brun selon l’éclairage (oui un roux ! Sauvez vous !) Tristan a les cheveux mi-longs ponctués de multiples mèches rebelles, une lueur espiègle brillant dans son œil. Là je vous voyais venir gros comme une maison : pourquoi « son œil ? » Non, Tristan n’est pas un cyclope (non ça ce n’est qu’une rumeur, ça n’a pas été vérifié), mais son cache ne quitte jamais son œil droit. Bien que l’homme ait de très beaux yeux émeraudes (enfin au moins un), il n’a jamais révélé ce qui se cache dessous et s’amuse à inventer des histoires plus farfelues les unes que les autres : celle qu’il préfère est quand même celle du pirate borgne qu’il fut dans une vie antérieure.
Côté grigri, grelots, et autres bric à brac, une croix en argent suspendue à une chaîne du même métal est toujours suspendue à son cou, souvenir de sa mère. De même il porte souvent une écharpe (le pauvre est frileux, il faut le comprendre) et ses mitaines en cuir cadeau de son oncle. Pour finir sur cet aspect, Tristan a les oreilles percées à de nombreux endroits mais est totalement réfractaire à l’idée d’un tatouage (souvent proposé par ses conquêtes).
La peau plutôt pâle portant tout de même le halo doré d’un bronzage, le jeune homme est plutôt bien bâti grâce à de nombreuses heures de sport. Etant plutôt gourmand et toujours dans la crainte d’une rechute en surpoids, Tristan n’hésite pas à enchaîner les pompes et autres tortures sportives après une dure journée de travail juste pour faire passer les quelques dizaines de gâteaux auxquels il ne peut résister. Malgré les nombreuses gourmandises qu’il avale, l’homme est d’une hygiène irréprochable, toujours propre, jamais une tâche, toujours frais (c'est-à-dire que personne ne croirait qu’il a bu la veille même quand c’est le cas) et sentant toujours bon la fleur de Tiaré puisqu’il s’agit du parfum de son shampoing.
Bien que d’allure robuste, le pauvre garçon tombe malade au moindre changement de température, courant d’air est synonyme de grippe carabinée. S’il est sujet aux angines et autres rhumes, Tristan n’est malade que du temps et n’a jamais connu la gastroentérite ou même une allergie quelconque. Une chance me direz vous, mais le jeune homme échangerait volonté sa forte constitution contre un peu moins de maladresse. En effet pas très habile, l’homme est couvert de coupures, bleus et autres blessures en tout genre du à son inattention la plupart du temps.
Pour résumé si vous croisez une espèce de pirate roux, borgne par dessus le marché et qui passe son temps à dire « aie ! » … il y a de fortes chances pour que ça soit Tristan.

RUMEURS, RUMEURS; Ayant travaillé dans beaucoup d’endroits différents, Tristan a largement entendu parlé de tout ceci, néanmoins il croit, comme la plupart des gens qu’il s’agit de légendes urbaines, de mythes, de choses qui ne sont pas réelles en somme et pourtant qu’est ce qu’il aimerait que ça existe…

NON ? OUI ? ; Tristan se prend parfois à vouloir essayer juste pour voir si ça marcherait, il se trouve ridicule l’instant d’après et ne passe donc jamais à l’acte mais s’il s’avérait que les fais sont vrais, il y a de fortes chances pour qu’il passe le Pacte, afin de sauver sa sœur, peut-être de retrouver une vie un tant soit peu normale… Plus les choses vont, plus l’état de sa sœur semble se dégrader, il est fort possible qu’il tente un jour, en désespoir de cause.

Prénom ou pseudo habituel; Tyler
Avatar; Lavi de D. Gray Man
Avez-vous lu le règlement ? Code Bon By Liam.
Comment avez-vous connu le forum ? Par un ami
Un mot à dire ? Hum ça faisait un petit bout de temps que je n’avais pas écrit et je suis du genre à mettre longtemps à comprendre alors j’espère que tout collera … En tout cas véritable coup de cœur pour ce forum ! (et le PV de Tristan soit dit en passant mais vous vous en doutiez).

Je voudrais préciser que je suis un boulet comme ça se fait plus et que j’ai tendance à oublier des mots quand j’écris, je sais que ce n’est pas très agréable à lire alors je m’en excuse

HISTOIRE;

« Oh je n’ai pas toujours été comme ça ! Moi aussi j’ai été pur et innocent il y a longtemps… »
« Raconte-nous Tristan ! »
« Oh oui ! Raconte-nous ! »

Les deux femmes gloussèrent comme des adolescentes (alors qu’elles approchaient tout de même la quarantaine) et le jeune homme lança un regard par-dessus son épaule. Le patron était en train de faire la morale au chef cuisinier, il avait quelques minutes devant lui. Tristan adressa un sourire aux clientes avant de saisir une chaise et de s’installer à leur table.

« Tout a commencé le 1 octobre 2010, oui un jour avant la Lune Rouge. J’avais quatre ans à l’époque autant dire que tout ce qui m’intéressait c’était les histoires de cow-boys et d’indiens agrémentés de dinosaures mutants et de mitraillettes. Ce soir là je jouais d’ailleurs avec mon diplodocus aux yeux lasers, celui que j’avais eu pour mon anniversaire quelques mois auparavant. Je ne vous raconte même pas la crise dans le magasin pour l’obtenir ! Tapage de pieds, larmes, roulé boulé … oui je l’avoue j’étais un gamin de compét’! Mais je m’égare j’étais donc sagement –oui sagement, pour une fois- en train de m’amuser avec mon dinosaure lorsque mon père et ma mère sont venus voir dans ma chambre. Ca sentait pas bon : quand ils venaient me voir tous les deux c’était en général qu’ils venaient de découvrir une de mes grosses bêtises, il faut dire que j’étais intenable. J’aurais pu me cacher dans le placard comme j’avais l’habitude de le faire le temps que la crise passe mais je revenais d’une fatigante journée d’école et j’étais comme qui dirait dans le brouillard, m’endormant à moitié, je devais donc affronter mes parents. Prenant les devants, histoire de prouver ma bonne volonté je m’écriais :
« C’est pas moi ! »
« Non non Tristan nous ne venons pas pour t’accuser de quelque chose… »
« Ah booon… pour quoi alors ? »
« Nous avons une grande nouvelle à t’annoncer, tu vas avoir… »
« Un chien ? C’est vrai ??? Je vais l’appeler Médor et je l’emmènerais à l’école avec moi ! Peut-être qu’on pourra devenir des super héros ensemble, il n’y en a aucun qui a un chien ! »
« Non pas un chien.. »
« Un chat alors ? Super Matou ! »
« Non plus, écoute fiston, tu vas avoir une petite sœur ! »
« Une petite quoi ? Ca se mange ? » »

Les clientes eurent alors un rire accompagné par quelques ricanements sur la gauche du jeune homme, ce dernier tourna la tête et s’aperçut que la table d’à côté les écoutait et que leur serveur l’observait, un sourire amusé aux lèvres. Sur le moment, Tristan trouva ça plutôt bizarre : n’avaient-ils jamais entendu d’anecdotes d’enfance ? A croire que non, peut-être même n’avaient-ils jamais été enfant ! Cela expliquerait bien des choses. Quelque chose de dur lui frappa alors le crâne et il se frotta la tête en poussant un « Aie ! » retentissant :

« Bougre d’idiot ! J’te pais pas à rien faire ! »

Tristan se leva d’un bond et fit face au responsable du bar qui le toisait d’un air bougonneur.

« Va me servir la table 21 et que ça saute ! »
« Chef ! Oui chef ! »

Aussitôt dit, aussitôt fait le jeune homme se remit au travail, sans se plaindre, histoire de ne pas énerver le patron plus qu’il ne l’était. Jetant un petit coup d’œil aux demoiselles avec qui il avait parlé, il se rendit compte qu’il avait été bien stupide de leur raconter cette vieille histoire : elles s’en moquaient éperdument, elles auraient probablement poussé des « Oh ! » compatissant lorsqu’il leur aurait dit que sa mère était morte en couche, mais ça aurait été pour faire bonne figure. Il ne pouvait pas se permettre de perdre ce job, sa sœur, Maria, allait de plus en plus mal et malgré l’aide de leur oncle Raphael, vivant à Rome, il avait besoin de cet argent pour payer le traitement. Voilà plus de deux ans qu’il enchaînait les petits boulots pour subvenir à leurs besoins à tous les deux sans parvenir à avoir un emploi stable : trop immature ou pas assez sérieux voilà ce qu’on lui reprochait la plupart du temps.
Essuyant une table, il remarqua que le gérant l’observait d’un air mauvais et il sut qu’il devrait faire le tour des petites annonces prochainement. Ca ne manqua pas : il fut renvoyé le soir même.



Les mots suivants s’effacèrent, les flammes léchant leur pourtour disgracieux. Quelle écriture de sagouin. Tristan s’assit dans le fauteuil, regardant la lettre d’adieu de son père disparaître dans le feu de cheminée. Dans la maison le silence régnait, seul le crépitement des flammes faisait office d’ambiance sonore. Le regard terne de l’adolescent fixait le papier tandis qu’il disparaissait. Comme son père.
Il ne voulait plus voir ces mots : « Adieu Tristan, je compte sur toi, protège ta sœur ». Tant de recommandations inutiles. Tant de paroles… ridicules… Pris d’un accès de rage, le jeune homme balaya d’un geste rageur la table basse se trouvant devant lui, brisant ainsi verre, bouteille et assiette encore pleines. Il posa la main devant ses yeux, fermant les paupières. Son cœur battait à la chamade et son souffle était court. Il devait se calmer. Il voyait encore la silhouette de son père s’en allant dans les couloirs de l’hôpital.
« Je reviens, je vais chercher un café, attends moi. »
Voilà ce qu’il avait dit, mot pour mot. C’était foutument long pour aller chercher une simple boisson au distributeur. Il l’avait attendu toute la nuit. A seulement seize ans, Tristan allait devoir s’occuper de sa sœur et de lui-même, il ne se sentait pas prêt : comment payer les frais que l’hôpital allait réclamer ? Ils venaient tout juste d’apprendre que Maria allait mourir si elle ne suivait pas un traitement. Le traitement en question n’était pas donné, quand bien même il arrêtait ses études pour travailler il n’était pas assuré de pouvoir couvrir complètement les dépenses. L’adolescent se crispa, retenant un sanglot. Il se leva alors, commençant à faire les quatre cent pas dans la pièce sombre. Il faisait nuit et seul le foyer éclairait la pièce, donnant une allure sinistre à cette maison vide. Son père avait tout emporté en partant : argent, nourriture, objets de valeurs et même la plupart des meubles. Peut-être aurait-il emporté la maison toute entière s’il l’avait pu.
Tristan saisit la croix suspendue à son cou, tremblant. Ses gestes étaient incohérents, il était perdu : que devait-il faire ? Ou plutôt que pouvait-il faire ? Désespéré, son regard cherchait quelque chose à quoi se raccrocher mais ne rencontrait que le vide absolu, la seule chose que son père lui avait laissé : un néant dans lequel se plonger. Les bouts de la croix lui rentraient dans la paume tandis que les jointures de ses doigts blanchissaient sous la force que Tristan y mettait. Bien loin de se calmer, le jeune homme sentait la panique monter en lui et sa respiration se fit sifflante. Se laissant glisser le long d’un mur, il fut alors écrasé par le poids de ce qui lui tombait dessus. Quelque chose d’humide roula sur sa joue sans qu’il cherche à l’essuyer : il était seul, à quoi bon ? Il prit alors conscience de l’étrange clarté de la pièce malgré le peu d’éclairage qu’offrait le feu de cheminée. Levant les yeux vers la fenêtre en face de lui, son regard s’attarda sur les étoiles. Elles diffusaient une lumière sans chaleur et pourtant réconfortante. Se remettant sur pieds, légèrement vacillant au vue de la fatigue qui l’habitait, il se dirigea vers la fenêtre et l’ouvrit laissant un froid hivernal s’engouffrer dans la pièce déjà peu chauffée. Mais peu importait, à cet instant lui revenait les quelques légendes urbaines qu’il avait entendu au sujet d’un Pacte, de la Lune Rouge et tout ce qui allait avec… Et si… et s’il essayait ?
Il lâcha la croix et elle retomba sans bruit sur son torse qui se soulevait de manière saccadée. Il ne savait pas grand chose mais peut-être que… Un bruit attira alors son attention et son regard alors fasciné par les étoiles se posa beaucoup plus bas sur un groupe d’ivrognes qui parlait un peu fort. Il secoua la tête, leva à nouveau les yeux afin d’observer les étoiles mais s’arrêta au niveau de l’horizon et la beauté de ce qu’il voyait lui coupa le souffle. Recouverte d’un épais manteau de neige, Milan était plus belle que jamais. Son souffle chaud forma une légère buée devant ses lèvres entrouvertes et malgré le froid environnant il sentit son âme se réchauffer. Il y arriverait. Sans l’aide d’une quelconque mysticité ou mythes, oui il le ferait. Soudainement apaisé, il croisa les bras sur le rebord de la fenêtre et y plaça sa tête pour profiter encore de la vision que Milan lui offrait. Un sourire doux s’inscrivit sur ses lèvres et dans ses yeux se mirent à briller quelque chose ressemblant à une foi sans faille.

Comme vous pouvez vous en douter, il tomba malade dés le lendemain et dut rester au lit une dizaine de jours. Ce délai passé, nourri à la charge de ses voisins, Tristan mit en vente la maison, arrêta les cours et se mit en quête d’un travail, marquant un tournant décisif dans sa vie.