Ultima Alluvione
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 Toc. Toc. It's a Hold-Up. [PV]

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Leo Accettura

Leo Accettura

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Toc. Toc. It's a Hold-Up. [PV]  Vide
MessageSujet: Toc. Toc. It's a Hold-Up. [PV]    Toc. Toc. It's a Hold-Up. [PV]  I_icon_minitimeLun 4 Avr - 12:39

«Tu es supranaturel, insensible. Captivant, roi de mes songes. »
Sanchez.

« Bonjour, avez-vous rendez-vous ? »

Il se pencha un peu plus sur le comptoir, se rapprochant de la tête blonde de la jolie secrétaire. D’un coup de son index, il redressa ses lunettes fuyant son nez. Il lui sourit de ses dents blanches, lui murmura son nom inventé, en même temps de quelconques compliments bien tournés. La jeune intérimaire au futur CDI rougit faiblement, ne se laissa pas déconcentré et entra le nom de l’individu dans l’agenda électronique. Le jeune homme recula du comptoir, se tourna vers sa propre secrétaire en robe noir. Le regarde furieux de la demoiselle le fit sourire. Il se pencha vers elle, lui murmura quelques mots à son oreille. Laissant son employée bouder sur place et en attendant que la réceptionniste fasse les recherches nécessaires, il détailla rapidement la hauteur du toit, le style ancien de l’architecture. Un bâtiment d’époque, surement datant de l’humanisme ou d’une période la suivant de près. Après de nombreuses restaurations, le matériel principal des murs et du sol était de la pierre blanche laiteuse, assurant une parfaite non-adhérence et un couinement jouissif pour ceux qui choisissaient mal leurs chaussures. Un parfait piège à con. Un peu d’eau et ça devenait une patinoire de premier choix. En prendre notes. Toujours rajouter des données, jusqu’à arriver au moment final, le feu d’artifice. Le point de Non-Retour.

« Monsieur Orchid veuillez me suivre, le directeur vous attend. »

Il réajusta le nœud de sa cravate noire, défit le bouton de son costume noir, laissant sa chemise rouge bordeaux flotter un peu sur son ventre. Passant une main lasse dans ses cheveux noirs pour l’occasion, il posa une main dans le dos de sa secrétaire, l’invitant à le suivre, coupa la route à un jeune individu portant un sac vraisemblablement lourd, accompagné d’un chien aux poils monochromes, tirant un peu plus la langue quand il sentit l’odeur de son maitre. Cependant, l’animal à quatre-pattes ne se laissa pas plus distraire, suivant le jeune homme aux longs cheveux blonds accrochés en une queue. Celui-ci alla s’assoir sur une des chaises d’attente. Un individu un peu plus loin, lui ressemblait étrangement. Il portait lui aussi une même veste sombre et un pantalon en jean salis. Dans une file d’attente, un autre de ces doubles, possédant un sac relativement lourd, écoutait une musique sur son Ipod, secouant la tête au rythme de la musique. Un autre entra dans les toilettes destinées à la clientèle. Ils s’échangèrent tous un regard, eurent la même mimique d’un sourire carnassier.

Un dernier entra, un sac sur l’épaule, un autre dans une main. Derrière lui se tenait une demoiselle en robe blanche, adressant un sourire au gardien de la banque. Elle se rendit dans une autre file pour un guichet. La secrétaire revint à son poste, où le dernier individu l’attendait, les ongles martelant calmement le bois de son bureau. Elle lui adressa un sourire purement commercial de bienvenue, s’excusa quand le téléphone sonna. Il pencha sa tête en arrière, poussa un soupir d’impatience qui passa inaperçu. Un de ses jumeaux sortit un téléphone, répondit avec entrain à la jeune femme au bout du fil. Ray aboya bruyamment dans la salle. Les murmures s’amplifièrent momentanément et moururent tous immédiatement après. L’individu au sac-à-dos raccrocha le téléphone à la place de la secrétaire, la tira violement jusqu’à lui. Elle passa au-dessus du comptoir, poussa un cri.

En même temps dans une synchronisation frôlant la même personne, celui qui était arrivé au guichet posa ses mains sur le banquier, le bloqua par sa seule force. L’autre, sorti des toilettes cala le garde avec une clé de bras. Les deux derniers, restés en retrait, sortirent de leurs grands sacs des fusils d’assauts, qu’ils pointèrent ici et là sur les clients de la banque. La demoiselle, qui avait suivi le mouvement plus par jeu, se rendit vers les portes de la banque qu’elle ferma comme le ferait tout employé de la Banca Popolare di Milano.

Le silence régnait. Certains tentèrent de faire de la résistance, mais furent vite calmés par un petit fusil de baladant sous leurs nez. Des couloirs qui menaient aux différents bureaux des autres employés, arrivèrent d’autres otages qui se dirigèrent vers les murs où se trouvaient leurs autres congénères. Derrière eux, plusieurs enjambées derrière, se trouvaient un jeune homme en costard et sa compagne. La cravate un peu plus lâche que lorsqu’il s’était rendu chez le directeur, il tenait justement l’homme au crane dégarnit par un câble flottant dans les aires. Un sourire apaisé coulait sur les lèvres du jeune homme.

« Tiens Vicky, ne t’avais-je pas dit de ne pas faire de bruit ? »

L’homme en question relâcha la secrétaire parmi les autres otages et se dirigea vers la tête du groupe. Nullement inquiété par la pseudo menace que lui avait attribué son coéquipier, il fouilla les poches du président de la banque, les pieds à nouveau sur le sol lisse de la bâtisse. Celui-ci ne se laissa pas faire, bougea dans tous les sens, frappa même l’individu bien habillé du revers de sa main. Le noiraud ne broncha pas d’un cil, la joue rougie par le coup. La demoiselle en robe noir voulu intervenir, la bloqua d’un bras.

« Qui êtes-vous, bande de malotrus ? Qui vous permet de toucher à ma banque ? »

L’individu défit ses boutons de manchette, releva ses manches jusqu’à ses coudes. Ses yeux se dotèrent d’une légère lumière bleutée, alors que l’un des deux câbles qui ressortaient de son joli costume ondula jusqu’au cou de banquier, s’y enroula et serra juste assez pour qu’il puisse à peine respirer. Il le regarda dans les yeux. Ses cheveux devinrent brun, retira calmement ses lunettes, s’approcha du dégarni qui ferma les yeux, regrettant amèrement les paroles qu’il venait de proférer. Mais à la place de le frapper en retour, il le dépassa et s’approcha de Vicky.

« Tiens, j’ai jamais essayé, tu permets ? »

L’autre rigola légèrement, ouvrit son sac et passa à son camarade le masque respiratoire. Il aspira quelques bouffées, rigola lui aussi un peu.

« Yeah, c’est drôle en fait ! »

Sa voix, déformée par l’hélium assimilé, était aigue et subissait une déformation qui ne laissa pas sans faire sourire la demoiselle dans sa robe blanche. Elle s’était assise sur une des chaises d’attente, juste spectatrice de ce qui allait venir. Voir, ce que cet individu en noir leur réservait. Parce que c'est un fou surgit de l’Ombre de la Lune. De jours en jours, de nuit et nuit, il plante plus profondément ses crocs dans les rues de Milan. Le directeur de la banque devenait de plus en plus pâle, remuait pour trouver une source d’oxygène quelconque. Et les fils, sournoisement, serraient un peu plus à chaque seconde.

Aillant fini de rire, le jeune homme se retourna vers le directeur. Cette fois-ci le visage grave, ses yeux s’illuminèrent encore de cette aura bleuté. Le sang jaillit, tacha le visage de l'assassin, éclaboussa le sol d’une pluie carmine, où les gouttes se regroupaient le unes aux autres, pour former silencieusement le nom d’un monstre armé des étoiles. Ses câbles lâchèrent leur proie, la nuque brisée, la gorge tranchée qui tomba maladroitement sur le sol, presque désarticulé. Il se retourna vers les membres de l’assemblée pris entre le mur blanc et les revolvers noirs de ses collègues.

« Eh bien. Mesdames. Messieurs. Ceci est un braquage. »

Tranquillement, le sang au sol finissait sa danse, pour former un mot unique, porteur de désespoir et de nombreux maux : Leo.


Spoiler:


Dernière édition par Leo H. Accettura [Ray] le Mar 5 Avr - 9:58, édité 1 fois
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Alexis Lorenzo [Hily]

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MessageSujet: Re: Toc. Toc. It's a Hold-Up. [PV]    Toc. Toc. It's a Hold-Up. [PV]  I_icon_minitimeLun 4 Avr - 18:38

Et si Alexis, une aigrie j’m’enfoutiste inconsciente qui aime le danger, faire chier le monde et parler aux gens seulement intéressants se retrouvait au cœur d’un braquage de banque et prise d’otage ?

Alexis soupirait pour la vingtième fois en deux minutes. Au moins. Ca faisait combien de temps qu’elle attendait à ce foutu guichet qu’on daigne lui ouvrir un autre compte ? Une heure ? Plus ? Mais ce n’était pas possible ça, alors qu’elle avait cru qu’un mardi après midi il y aurait moins de monde, on aurait dit que tous les milanais avaient posé n jour de congé juste ce jour pour venir faire leurs opérations bancaires, mais c’était n’importe quoi. Elle aurait très bien pu repartir mais son orgueil l’en empêchait et surtout le fait d’avoir déjà fait la queue pour autant de temps, autant que ça soit réellement pour quelque chose plutôt que pour rien. Alors elle continuait d’attendre et augmentait de plus en plus le volume de la musique dans son casque audio, ses rollers qu’elle avait ôtés à ses pieds. Parce qu’il ne fallait rayer le marbre blanc. Mon cul ouais. Elle se trouvait donc en chaussette et se fichait des regards qu’on pouvait lui lancer. Tout ce qu’elle voulait c’était en finir vite pour qu’elle puisse rentrer se faire des pâtes et regarder un truc abrutissant à la télé. Ptain mais que c’était chiant de devoir attendre. Toujours attendre. A chaque moment de sa vie attendre. Et on s’étonnait qu’elle ne trouve aucun sens à sa foutue vie et qu’elle essayait chaque jour de faire un truc un peu plus dangereux. Elle se fichait de ses actions. Elle disait ce qu’elle pensait, tentait ce qu’elle voulait et basta. Et si on la faisait chier, elle le rendait au centuple, mince quoi.

Elle ignora les regards noirs qu’on pouvait lui lancer à cause de sa musique trop forte et réajusta son collant. Quoi, du roller en jupe asymétrique violette assortie d’une chemise blanche, ça choquait qui de nos jours ? Si ça ne plaisait pas aux banquiers, elle s’en foutait totalement. Et au moins avec sa musique, elle n’était pas obligé d’entendre les demandes ridicules et lentes de la vieille encore deux personnes devant elle. Elle avait envie de rouler. De rouler très vite, de slalomer entre les voitures en marche. Ca au moins c’était marrant. Plus marrant que d’attendre jusqu’à prendre racine dans cette banque. Rouler, sa drogue. La vitesse, ses amphétamines. Et là, il n’y avait rien de plus lent que cette foutue attente. Soupir. Encore. Elle remonta ses longs cheveux, les relâcha, s’amusa à faire un tour des clients qui allaient et venaient. De toute façon, c’était toujours sa file qui avançait le plus lentement. C’était bien connu. Et puis il se passa quelque chose. Quelque chose à laquelle elle ne s’attendait absolument pas. Mais qui fit battre son cœur. Moitié peur, moitié excitation.

Parce qu’un fusil d’assaut se trouvait à ce moment précis à moins d’un mètre d’elle. L’intention était claire, il fallait urgemment reculer. Et on lui fit comprendre au cas où elle eut été trop bête pour s’en rendre compte elle-même. On lui empoigna fortement le bras pour la pousser vers le mur. Elle se dégagea non sans mal.

- Hey c’est bon doucement je peux le faire toute seule. Me touche pas.

Elle lui jeta un regard noir et se baissa pour attraper ses rollers qu’il était hors de question qu’elle laisse là, vu le prix qu’elle les avait payé et se dirigea à la suite d’une bonne partie des clients. Dans le même temps elle enleva son casque audio, il n’était plus d’actualité pour passer le temps. Si ça c’était pas une surprise par exemple. Une prise d’otage, les vigiles qui se font maitriser, la police qui n’allait sûrement pas tarder, les armes, les menaces. Mais on se croyait dans le tournage d’un film là ! Un truc genre Inside man ou n’importe quoi d’autre. Peut être qu’il allait y avoir un négociateur, il y aurait peut être des morts aussi. Finalement peut être qu’Alexis n’avait pas perdu sa journée en venant ici.
Qu’on ne s’y trompe pas, la jeune femme n’avait pas envie de mourir. Pas encore. Elle n’avait pas encore constaté l’entière bêtise de la nature humaine et donc n’avait pas encore renoncé à chercher une bonne raison d’être fière d’en faire partie. Mais si elle se mettait en danger de plus en plus souvent, c’était bien à cause de quelque chose. Enfin de toute évidence elle vivait quelque chose d’assez extraordinaire pour éveiller son intérêt plus que d’ordinaire. Et surtout il était hors de question qu’elle reste les bras croisés sans rien faire, pas comme la plupart de ces clients qui n’avaient jamais rien vécu de plus qu’un chat traversant une route. Ca leur ferait les pieds à tenir à leur confort tient.

Et puis il apparu. Celui qui devait probablement diriger l’opération. Pas mal d’ailleurs, le costume un peu lâche, un sourire confiant et hautain alors qu’il gardait près de lui celui qui devait être le directeur. Alexis esquissa un semi sourire. Ce qui ne lui arrivait pas très souvent non plus. Peut être que lui, il lui prouverait quelque chose, peut être que lui il était assez fou pour ne pas tenir compte de la valeur de vie. Peut être que lui il savait pourquoi elle valait la peine. Alexis n’aimait pas les personnes communes et lui il sortait de l’ordinaire. Elle allait même peut être être bavarde avec lui. Enfin… Il avait l’air quand même sacrément dérangé. Mais bon. Alexis avait déjà eu l’occasion de discuter avec des camés, des dealeurs de drogues, des policiers pourris, des dragueurs ivres, des futurs psychopathes, des accros aux crans d’arrêts. Et puis, avec son pouvoir de paralyser même un temps infime les gens, elle pensait tout le temps qu’elle avait des chances de s’en sortir à chaque fois. Même si ce n’était pas tout le temps totalement entière. C’était comme ça qu’elle vivait. Elle s’en foutait du reste. Si elle ne décidait que de vivre peut de temps, autant le faire à fond, autant flirter avec le danger. Le danger, elle le méprisait et le respectait. Et puis pour l’instant, la seule preuve tangible qu’elle avait trouvé, l’unique bonne raison à être à trainer dans des lieux publics au lieu d’ignorer les gens dont elle n’avait rien à cirer, c’était l’adrénaline. Cette adrénaline que procuraient la vitesse et le danger. Alors repousser ses limites encore, il n’y avait pas de mal à ça.

Et puis du sang gicla, un craquement écœurant. Alexis ne détourna pas les yeux mais elle sentit son estomac quelque peu se retourner alors que des cris étouffés et haut-le-cœur se faisaient entendre à côté d’elle. Ok. Ce n’était pas ragoutant. Ok, il ne plaisantait pas. Mais bon. C’était la première fois que la jeune femme se retrouvait dans une situation où elle ne maitrisait pas du tout le degré de danger. Et l’adrénaline coula à nouveau dans ses veines. C’était marrant comme tout. Bon, elle espérait quand même ne pas finir comme le gars là. Mais elle avait des arguments, de bons arguments, elle pourrait parlementer et puis surtout, elle voulait discuter avec le gars.

« Eh bien. Mesdames. Messieurs. Ceci est un braquage. »

Et surtout, est-ce qu’il en avait d’autres des questions rhétoriques de cet acabit ? Non parce que là c’était franchement… Théâtral.

- Sans dec’, souffla-t-elle, peut être un peu fort alors qu’on la fusillait nouveau du regard.

Oui évidemment qu’ils n’avaient pas envie de subir les représailles qu’on pourrait porter contre moi. Quelle bande de lopette. Enfin, dans le lot, il y allait sûrement en avoir une qui ferait un malaise. Tient, pas de femme enceinte, c’était bizarre ça. Il y aurait celui qui voudrait jouer le héro et se ferait tuer, celui qui voudrait s’enfuir. Ils y avaient toujours les mêmes clichés. Mais celui de la fille qui en a rien à foutre, celui là on ne le voyait pas souvent. Et puis c’était quoi cette voix de dingue fini ? L’hélium, rien que ça ? On aurait dit la voix du méchant dans ce film là, avec le lapin dessin animé. Ah oui, qui veut la peau de Roger Rabbit. Alex se demanda l’espace d’un instant s’il connaissait mais ça ne lui paru pas très pertinent de demander. Enfin elle aviserait plus tard. La jeune femme se leva et invectiva l’homme au centre de la salle.

- Hey ! Hey Léo c’est ça ? C’est toi le chef de l’opération non ? T’as mis le paquet côté effets dramatiques, c’est plutôt réussi. Quoique la voix c’était peut être un peu en trop. Enfin on peut pas réussir à chaque fois. Bref. Je fais une demande au nom de mes concit… enfin des autres gens qui sont là. Comment on fait pour sortir quand on n’a rien à faire là ? Non pas que je m’ennuie hein au contraire, mais vu le nombre que vous êtes face à nous, il y aura forcément des dérapages non ?

En fait, c’était ça qui pouvait être marrant et intéressant les dérapages. Et ces derniers temps, Alexis n’avait pas trop l’occasion de rire. Et elle se doutait bien qu’elle allait se faire haïr par les gens qu’elle foutait en danger consciemment. Mais ça elle n’en avait rien à cirer. Il fallait bien une raison pour lui adresser la parole.

- Qu’est-ce que tu cherches ?

Et Alexis, étonnement, était intéressée par la réponse, sans penser une seconde que sa façon de parler pouvait lui attirer des ennuis. Ca, elle s’en foutait à vrai dire.
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Elissandre Hell

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MessageSujet: Re: Toc. Toc. It's a Hold-Up. [PV]    Toc. Toc. It's a Hold-Up. [PV]  I_icon_minitimeMar 5 Avr - 14:17

C’est pas tous les jours qu’on va à la pêche au gros. Pourtant, ce jour était un mauvais jour. Dans le sens, mal choisi. Pourquoi faut-il toujours que des imbéciles aient les mêmes idées idées qu’elle ?
Rien de tout cela ne trouvera d’explication dans le fond d’une flaque de sang de toute façon. Mais comment en était-elle arrivée là ?

Par un joli matin de printemps, ouvrant les rideaux encore tachés de sang d’on-sait-très-bien-qui, Eli eut une soudaine envie. Et pas des moindres. Tiens et si aujourd’hui j’allais braquer une banque. Idée foncièrement stupide au demeurant mais non moins dénuée d’intérêt pour la jeune femme qui commençait furieusement à se lasser des missions sans bavures du GDP. C’est un beau jour pour une bavure. Une fois que l’idée est bien ancrée au fond d’une tête, il semble que rien ne soit capable de l’en déraciner. Il ne reste alors plus qu’à mettre les choses en oeuvre. Aussitôt pensé, aussitôt fait, chapeau melon et bottes de cuir, Eli attrapa la mitraillette qui trainait dans l’entrée et sortit au grand jour. Oui décidément, c’était une journée parfaite pour une bavure. Mais pas pour un braquage. Dix rues et vingt minutes plus tard, voici notre sex bomb campée devant l’entrée d’une banque multinationale aux colonnades plus qu’indécentes. Mais ce n’est pas Eli qui se laisserait tentée par des aspirations de Robin des Bois. Pas que l’argent l’intéressait à titre personnel, mais le donner aux pauvres était vraiment du gâchis.

Eli travaillait rapidement. Pas tellement dû à la force de l’habitude mais plutôt une excitation légère causée par une lente mais inexorable montée d’adrénaline. Le fil noir sur le plus, le rouge sur le moins. Rien de bien compliqué, et puis de nos jours, tout le monde se trimballe avec de la TNT planquée dans les chaussettes. L’important dans une mise en scène, c’est l’entrée. Si on foire l’entrée, on foire tout. Il faut capter l’attention du public dès la première seconde, car c’est impossible une fois que les choses ont sérieusement commencées. Une fois que tout fut en place, Eli s’éloigna d’un pas nonchalant. Une mèche rebelle lui chatouillant le nez et le regard destructeur, elle fit pression de son index sur le détonateur.

BOUM.

Et l’assistance stupéfiée, de contempler une sombre silhouette surgissant d’un écran de fumée du plus bel effet. Toute de cuir vêtue, sans ses lunettes et les cheveux attachés en une longue queue de cheval brune, celle qui venait de réaliser l’entrée fracassante de ses rêves avait l’air tout droit sorti d’un film de science-fiction apocalyptique. En général, pour faire une bonne entrée, il faut aussi une bonne réplique. Et là, ça coinçait. Elissandre était prise d’un doute sournois, insidieux, la faisant hésiter comme jamais.
Je dis, les mains en l’air, ou tout le monde à terre ?
Cruel dilemme, envoyant la braqueuse en herbe aux confins d’un univers qui lui était inconnu: le doute. Pour se débarrasser de ce sentiment inconnu et immonde, elle choisit de se jeter à l’eau. Car comme chacun sait, plus on réfléchit, et moins on s’en sort.

« Tout le monde en l’air ! »

Raté. Comme quoi les idées reçues, c’est du boudin. Il vaut mieux tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler. Encore une idée à la con. Mais la jeune intrépide n’allait pas se laisser démonter pour autant. Choisissant son regard le plus menaçant, elle parcourut la foule des yeux. Enfin, foule c’était vite dit. Il y avait dix bédouins accroupis contre un mur, cinq debout avec des têtes à faire peur, et deux imbéciles au dessus d’un cadavre étêté. Ah oui, et la tête du malchanceux, bien sûr. Elle s’avança vers l’homme qui avait les yeux de celui qui contrôle la situation.

« On dirait que j’arrive au bon moment. J’ai loupé un truc ? »

Oui, on dirait bien qu’elle avait loupé un truc. En dehors de la réplique supposée fracassante qui allait de pair avec l’entrée. Un braquage avait l’air d’être déjà sacrément bien entamé. Et le cerveau au regard de taré lui disait quelque chose. Beau sourire, déhanché, elle s’approcha encore, aguicheuse. Autant s’amuser d’une situation qui ne semblait pas favorable au premier abord.

« Salut beau gosse. On s’est déjà vus quelque part ? »

Réplique au comble du bidon, Elissandre en avait tout à fait conscience. Et pourtant tellement vraie.
Son regard se perdit un instant dans la flaque de sang au pied de son interlocuteur, puis revint vers lui. Malgré son braquage raté d’avance, la réponse promettait de pimenter cette journée qui avait étrangement commencé.
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Aya Murazaki [Sky]

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MessageSujet: Re: Toc. Toc. It's a Hold-Up. [PV]    Toc. Toc. It's a Hold-Up. [PV]  I_icon_minitimeJeu 14 Avr - 16:05

    Un jour, c'était "viens, on va arracher la gueule à la voisine", lui faire tirer des cris d'horreur et de terreur que paradoxalement, personne n'entendrait, et le lendemain, c'était "on va braquer une banque aujourd'hui !" Oui, mais avec Léo, ce n'était forcément pas un braquage ordinaire ... Il lui fallait du drame, du sang et une certaine dose d'incertitude, d'adrénaline. Et c'est ce qui constituait surement le plus gros point commun entre ce fou au sourire radieux et moi. Depuis combien de temps suivais-je l'ombre de ses pas ? Je ne comptais plus depuis un bon bout de temps.

    Harley Quinn en herbe, bien que j'avais plus d'expérience que cette dernière, j'accompagnais mon comparse, un grand sourire aux lèvres dans ses frasques les plus loufoques.
    Un véritable spectacle ... Les claquements de mes talons sur le marbre, le brouhaha ambiant n'en était que les prémices discrets, la foule ne se doutant absolument de rien. J'attendais calmement dans la file d'attente, une pochette noire sous le bras en accord avec la robe finement découpée dans les mêmes tons, pour faire bonne figure dans mon rôle de parfaite petite assistante. Sauf que l'assistante en question que j'étais, n'était pas aussi coincée que cette secrétaire aux joues écarlates pour quelques mots. Je possédais également un long étui glissé dans mon autre main, cachant un mystère bien sanglant, mais personne n'y faisait réellement attention. Stupides créatures, petites gens préoccupées par le centre du monde qu'ils représentaient pour eux-mêmes, laissez-nous briser votre univers en morceaux.

    J'étais en train de me concentrer sur les possibilités innombrables de meurtres qui me seraient offertes, je serrais mes poings à m'enfoncer les ongles dans les paumes, bouillant littéralement, au fur et à mesure que Léo se penchait vers cette pucelle décolorée. Son charme fonctionnait indéniablement et c'était parfait. Pas de mais !
    C'était de la provoc', il lisait sur mon visage comme dans un livre ouvert, et comme une idiote je fonçais dedans tête baissée!

    Un sourire moqueur au coin des lèvres, il se pencha vers moi, murmurant à mon oreille :

    " Ne t'en fais pas, ça sera ton tour !"

    Un instant, le rose me monta légèrement aux joues et ça ne fit qu'accentuer la rage déjà bouillonnante. Je planta mon regard furieux dans ses prunelles rieuses, et un plis se forma sur mes lèvres, entre moue boudeuse et joueuse, tandis que mon talon me démangeait de faire subir mille morts à Léo, qui lui se plaisait à laisser son regard vagabonder.
    Toujours en colère, je ne le regardais pas mais eut un sourire, une pointe de sadisme au fond de la voix murmurée.

    " Ça, je n'en doute pas ... "

    « Monsieur Orchid veuillez me suivre, le directeur vous attend. »

    La voix doucereuse de cette employée coincée marqua comme les trois coups annonçant le début de la pièce de théâtre. Le spectacle serait éclatant, et la première scène transformerait le bureau du directeur en antichambre d'un enfer miniature.
    Le contact de la main de Léo dans mon dos provoqua un frisson d'excitation et un sourire se peignit sur mes lèvres tandis que l'on suivait l'employée au fond d'un couloir. Une porte épaisse en bois précieux. Utile pour couvrir les protestations du porcinet qui dirigeait cette pompe à fric qu'était la très respectée Banca Popolare di Milano.
    Mais son rôle à lui ne venait que de commencer.
    Poli jusqu'au bout des ongles, il invita Léo à s'assoir et lui demanda l'objet de sa visite tandis que je regardais, curieuse, les cadres qui composaient la principale décoration du bureau, les déplaçant à ma convenance.
    Son regard indigné n'eut pour réponse qu'un grand sourire moqueur de ma part et la fin de sa phrase mourut dans un gargouillis furieux. Les câbles s'étaient comme enroulés d'eux-mêmes autour de la gorge du directeur, amoureusement attirés par sa carotide.
    Comme un écho, les cris apeurés des clients résonnaient, annonçant la véritable entrée en scène de ce fou au sourire tranquille.
    Pff, faut toujours que t'en rajoutes Léo !
    Le signal du non-retour, d'enfin un peu d'action !
    J'accompagna donc ce cher meneur de Hold-up en costard chic, poussant comme une marée les employés et le reste des clients vers l'attroupement déjà formé. Un agent de sécurité essaya de s'interposer, malheureux petit héros en uniforme défraichi. Il s'écroula dans une mare de sang tandis que dans ma main droite trônait une fine lame noire presque aussi grande que moi.
    Je resta à le regarder agoniser un instant, riant doucement. On ne me résiste pas ...


    Les talons qui claquaient contre le sol dans un bruit assourdissant dans ce silence me donnaient une rythmique, musique douce et joyeuse face à ce qui s'annonçait. Je lança un sourire goguenard à Léo, la cravate desserrée, moi les cheveux légèrement ébouriffés, le grand ponte nous suivant difficilement, en laisse.
    Le cabot se rebella, une fois de trop. Par instinct, je m'étais glissée derrière lui, bloquant cette main vengeresse qui avait giflé Léo.
    La punition tomba peu après, aussi vite que sa tête d'ailleurs !
    Et cet idiot qui riait, s'amusant avec l'hélium comme un gosse qui découvre un nouveau jouet, mais je ne pouvais empêcher un autre sourire de venir fleurir sur mon visage à la voix de crevette qu'il avait prise.
    « Eh bien. Mesdames. Messieurs. Ceci est un braquage. »

    Bonjour pour la prestance du chef ! Il allait s'en souvenir, j'allais tout faire pour héhé ....


    Une rangée d'ébène face à un groupe de moutons complètement paniqués, matez-moi un peu la beauté de la scène ! Et au milieu de tout ça, pour la sublimer, une flaque où s'était avachi le cadavre de ce cher directeur amateur de secrétaire blonde et de bridge.

    En parlant de secrétaire, elle était bien présente dans la foule, les jambes tremblantes, la mine défaite. Elle ne resterait qu'une brebis trop naïve pour se méfier à nouveau. Trop pure. Beurk !
    La sonnerie du téléphone rompit le silence. Une fois, deux fois, et avec une grimace dégoutée, je lança un regard entendu à Léo pour me diriger vers le combiné tandis qu'une autre petite blonde excitée lui tapait la discut', le plus naturellement du monde.

    " Bonjour, Banca Popolare di Milano, je vous écoute ..."

    Les jambes négligemment posées sur le bureau, j'hésitais à dire à ce client malchanceux à se pointer tout de suite, juste pour ressentir encore cette adrénaline lorsque la lame coulait, mais lui prétexta un soucis technique et raccrocha. Expéditive.
    J'écoutais distraitement le babillage de la jeune puce tout en me mordant le pouce et par la même occasion, me pencha pour court-circuiter le système électrique, neutralisant les alarmes et faisant péter les ampoules.

    - Qu’est-ce que tu cherches ?

    Sa question déclencha chez moi un fou-rire discret. Autant demander à un inconnu ce qu'il voulait de sa journée de congé. Léo, à mon avis, c'était un peu pareil, sauf que lui, c'était un braquage de banque. De l'adrénaline, du fun ... Complètement barré ? peut-être bien ...

    Remarque, pas autant que la furie qui surgit dans une explosion digne des meilleurs effets spéciaux. Je m'étais rapprochée de mes collègues en noir mais fixait toujours la fine silhouette qui se détachait de la fumée.
    Son entrée était presque parfaite si ce n'était ...

    « Tout le monde en l’air ! »

    Les yeux ronds comme des soucoupes, je l'observais avec un rire mal contenu, me mordant la lèvre inférieure pour ne pas craquer. J'aurais pu être un minimum sympathique envers la nouvelle venue qui nous avait fait place net pour la sortie, mais ses derniers mots me laissaient perplexe.

    En dépit de ce dont elle était manifestement capable et de la mitraillette, je la couvais d'un regard meurtrier en me demandant s'il fallait que je la découpe illico ou si ce n'était pas la peine vu le ridicule de sa réplique digne d'une série B dégoulinante de guimauve en plastique. Et le concerné qui souriait toujours pff ...
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Leo Accettura

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MessageSujet: Re: Toc. Toc. It's a Hold-Up. [PV]    Toc. Toc. It's a Hold-Up. [PV]  I_icon_minitimeDim 1 Mai - 15:42

«Tu sais, je ne t'ai jamais aimé. »
Nounours.


La pression accumulée dans la pièce le fascinait. Cette tension palpable, qui lentement, les englobait tous dans une succession de sentiments bien différents. Tout tourbillonnait vers le même acteur de cette mascarade : Leo. Dans son costume noir, taché ci et là de rouge, il rayonnait de par son sourire. Tout avait bien commencé. Pas d’âme héroïque, ou si peu, qui déjà reposait sur le sol, inanimés. Il passa une main dans ses cheveux, alors qu’il se rapprochait d’un des quintuplé. Lui dictant la suite de la marche à suivre, à savoir des choses bien ennuyantes si personne ne venait les arrêter, il s’approcha un peu plus des otages. Alors… Trois, Six, Neuf… 27. Un joli petit chiffre. Allons, la dedans il y aurait bien quelqu’un pour faire des vagues, non ?

« Hey ! Hey Léo c’est ça ? C’est toi le chef de l’opération non ? T’as mis le paquet côté effets dramatiques, c’est plutôt réussi. Quoique la voix c’était peut être un peu en trop. Enfin on peut pas réussir à chaque fois. »


Des yeux bleus transpercèrent la demoiselle, la dévorant avec une curiosité non dissimulée. Est… Est-ce qu’elle osait vraiment faire des remous dans ce plan tout préparé ? Leo fut capturé par une légère euphorie, alors qu’il s’affalait nonchalamment sur la copie de Vicky proche de lui. Le clone ne dit rien, se contenta de pousser un soupir de mécontentement. Numéro Neuf n’aimait pas vraiment que le chef le choisisse comme perchoir. Mais c’était devenu une habitude trop persistante. Alors il se contenta de pointer son arme sur la demoiselle. Leo n’en avait peut-être rien à faire des fauteurs de troubles, mais pas lui.

« Bref. Je fais une demande au nom de mes concit… enfin des autres gens qui sont là. Comment on fait pour sortir quand on n’a rien à faire là ? Non pas que je m’ennuie hein au contraire, mais vu le nombre que vous êtes face à nous, il y aura forcément des dérapages non ? »

Au loin, assise sur une chaise à l’écart, Sanchez, le stella de Vicky, éclata d’un rire clair, résonnant dans le hall de la banque. Personne ne détourna son attention de la jeune humaine. Tous. Que ce soit les otages, ou encore les otages, étaient inquiets. Qui était-elle pour se porter garante de leur survie ? Une jeune hippie à rollers? Quoique ça devait quand même les arranger que quelqu’un prenne les devants pour les négociations. Leo le voyait, sur chaque trait tiré des moutons alignés. Ils avaient peur. S’en était trop pour eux, d’être décalés de leurs vies monotones. De la crainte ? Ils en avaient de trop ? Soit, Leo leur offrirait encore plus d’effroi.

« Qu’est-ce que tu cherches ? »


La question déconcerta totalement Leo. Quoi ? C’était tout ? Même pas l’intention de mettre le feu aux poudres ou de faire de grands éclats de protestation ou de cris ? De déception, il s’affala encore plus sur Numéro Neuf, alors que derrière, une nippone pouffait de rire face à la réponse de la demoiselle. Il attendit quelques secondes, pour voir si un otage se rebellerait, finirait par craquer. Mais rien ne vint. Nine commençait à en avoir marre que son chef s’appuyât de plus en plus sur lui, fini par pousser un soupir agacé.

« Dommage que tu ne puisses pas parler Nine, hein ? Pourtant, j’aime bien quand tu pousses des petits cris… Bref ! »

Le double de Vicky leva les yeux au ciel alors que ses jumeaux se moquaient ouvertement de lui. Leo se redressa de sa position affalée, sans effort. Il enleva totalement sa cravate et d’un clignement d’œil la fit viré au rouge. Mauvais choix. Leo détestait le rouge. D’un pas calme, comme s’il allait faire les courses, il s’approcha de la demoiselle. S’il n’y avait personne qui lui proposerait un divertissement plus fort, alors il jetterait son dévolu sur cette demoiselle, la rongerait jusqu’à l’os et plus encore. Les otages reculaient quand il s’approcha de l’amassement d’individu. A présent, juste en face d’elle, il passa sa cravate autour du coup de la perturbatrice, fit le nœud assez rapidement, et serra. Juste ce qu’il faut. Pour que le tisse arrive au ras de la gorge, commence à pincer la peau, mais juste ce qu’il faut.

« Tch. Je te conseille de ne pas bouger. Je suis maladroit tu sais. Regarde ce qui est arrivé au directeur, juste parce que j’ai trébuché… »

Sa voix était redevenue grave, plus aucune trace de cet hélium qu’il avait ingéré, quoiqu’il en aurait encore bien pris un peu…Il lui offrit son plus beau sourire, la dévisagea une seconde, la mèche en diagonale barrant son œil droit. Il rigola. Ce qu’il voulait, hein ? Rien que du plaisir, à n’en plus finir.

BOUM

Le souffle de l’explosion fit s’envoler ses mèches brunes, souleva le bas de son costume et la cravate rouge. Sanchez poussa un cri sous le coup de la surprise, trois des clones de Vicky pointèrent leur arme vers le trou béant de la banque. Leo, dans un mouvement parfaitement calculé se retourna sereinement. Faisant office de bouclier à la demoiselle, sans que ce ne soit voulu, il détailla la nouvelle arrivante. Son regard devint sombre quand il rencontra celui de la braqueuse du dimanche.

« Tout le monde en l’air ! »

Ne faisant pas attention à son erreur de langage, il s’approcha à vitesse modérée de la demoiselle, bien que si ça n’avait tenu qu’à lui, il lui aurait sauté dessus et déchiqueté de part en part. Tant pis. La mise en forme était beaucoup plus importante que de répondre à ses désirs les plus vicieux. Il sourit, en perspective de ce doux moment que lui réservait cette idiote. Les rires finirent par se tarir, de Sanchez et d’Aya. Il fit signe à ses hommes de mains de baisser leurs armes, de se concentrer sur les otages et leur boulot. Cette partie du spectacle, elle était pour lui.

« On dirait que j’arrive au bon moment. J’ai loupé un truc ? »
« Juste la porte. »

Le mur, éventré, laissa choir un dernier morceau de béton, comme pour appuyer sa déclaration. Une veine apparut sur le bord de son front. Les portes, s’étaient bien fait pour passer par-là, non ? Bon, okay, les murs, s’étaient sympa à faire éclater. Quand c’était lui qui le faisait. Ici, cette action le dérangeait beaucoup plus que cette demoiselle ne pouvait le penser. Putain, elle avait peté son mur, bousillant par là tout le côté discrétion de la mission. A quoi ça servait de s’user le cerveau à penser des plans d’la mort qui tue, si un protagoniste lambda venait peter son mur ? Il poussa un soupir agacé.

« Salut beau gosse. On s’est déjà vus quelque part ? »

Il répondit à son attitude de séductrice par un sourire tout aussi radieux. Il remit en place sa veste, enlevant par la même occasion la poussière qui s’y était accroché. Il la dévisagea à nouveau, puis repensa à son mur. Non. Il ne pouvait pas rester calme. Tant pis pour la forme. Sans prévenir, rapidement, il coinça la gorge de la demoiselle entre ses doigts, la souleva du sol. Ses yeux se teintèrent d’un halo bleuté, tandis que ses fils de métal s’enroulaient autour du corps de la nouvelle arrivante, la bloquant dans cette étreinte mortelle.

« Elissandre. » Ses yeux s’assombrirent. « Le GDP s’est-il enfin rendu compte de ton inefficacité, ou alors es-tu là pour remplir les caisses de ton employeur ? »

Il ne lui laissa pas la possibilité de parler, serra un peu plus sa gorge, bloquant l’air. Toujours en la dévisageant, brulant cet air fier accroché au visage de la scientifique, il envisagea les différentes méthodes pour la faire souffrir. Il passa pensivement une main sur son estomac, où les traces d’un balle faite il y avait quelques semaines lui marquait sa peau. Sa paume chaude relâcha légèrement sa saisie, au contraire de sa prise de métal, qui se fit plus forte.

« Et comment va Vithon ? Deux impuissants doivent être heureux ensemble, n’est-ce pas ? »

Leo ferma un instant les yeux, souffla un grand coup. Sanchez qui s’était approchée par l’arrière posa une main sur son épaule. Ses doigts, toujours aussi froids, étaient un signal. Un appel. Elle ne dit rien, parlait rarement. Un moment, sa colère se fit plus féroce, sur le point de briser la nuque de cette Elissandre… C’était surement ce qu’elle attendait. Il poussa un dernier soupir, la reposa sur le sol. La demoiselle dans sa robe blanche s’approcha du pantin du GDP, la détailla un instant puis partit se poser devant Vicky.

« Bon, puisque c’est comme ça, j’oublie ce que tu as fait à MON mur, mais… »

Les fils de métal se défirent sans un bruit, rendant un début de mobilité à la demoiselle. Il se détourna complètement d’elle, se moquant de ses atouts que certains auraient qualifiés de menace. Elissandre n’était qu’un pion sur un jeu trop compliqué pour qu’elle le comprenne. Le brun passa à côté de la nippone, son jouet préféré (comme il aimait l’appeler). Il se plaça dans son dos, posa son menton sur le haut de son crâne, l’enserra de ses bras puissants. Ainsi perché, il détaillait l’arme que possédait l’agent du gouvernement et se souvint de ses capacités physiques à foutre une raclée au premier imbécile venu.

« Qu’est-ce que tu en penses Aya ? Tu pourrais t’en charger ? … Oui, je sais. Je n’ai qu’à le dire et tu le feras… »

Il huma le parfum de menthe de la nippone, fit glissé ses mains le long des bras nus de la pactisante. Une lumière bleutée recouvrit le bout de ses doigts, alors que la chair d’Aya s’ouvrit, de centimètres en centimètres. Le sang commença à perler, Leo ressentit le frisson de Aya, la presque crispation de ses muscles. D’un geste de l’index, il projeta le sang sur la lame dégainée du Cerbère. Montre-moi tes crocs, ce désir de vengeance. Dans une dernière étreinte, il lui murmura des mots doux, des mots de rage.

« Vas. Déchire. Mords. Cerbère. »

Ce n’était qu’un jeu. Rien que ça. Une partie à une seule vie. Au Game Over si redouté, tant adulé. En un souffle, Aya se projeta sur l’adversaire désigné. Il se détourna de la scène, connaissant les mouvements de la nippone par cœur pour l’avoir observé durant des heures. Sanchez lui adressa une moue boudeuse. Il n’y fit pas attention, garda ce sourire doux, empoisonné, sur le bord de ses lèvres, se dirigea vers une humaine plus intéressante que la norme. A quelques centimètres de la blonde, dans une proximité indéniable, avec cette même mimique greffée sur le visage, il lui répondit.

« Voilà ce que je désire. Tu vois ? Peux-tu seulement le comprendre ? »

Une balle flirta proche de sa peau, frôla l’oreille de la miss aux rollers, partit se ficher dans l’œil d’un otage en retrait. L’individu, dans un dernier gémissement, tomba en arrière, rependant sa cervelle sur le sol de marbre de la banque, la mélangeant avec la poussière de l’explosion. Rapidement, dans un mouvement sans une once de doute, il saisit son nouvel os à ronger par le poignet, la tira vers la scène du spectacle, ne se souciant guère de la résistance imposée par la demoiselle. Plantés devant le combat, il se plaça dos à elle et s’affala sur le corps frêle de la jeune fille.

« Je te conseille de ne pas bouger, sinon tu finiras avec le même piercing que ces « autres gens qui sont là » … Alors, penses-tu que ces gens vont sortir de cette banque en un seul morceau ? »

Ses yeux virèrent momentanément en un rouge incendiaire, couleur qu’il détestait tant. Le vent souffla à travers le trou béant de la banque, faisant voler la poussière et quelques débits. Un des doubles de Vicky s’engouffra dans la salle des coffres, le vrai pactisant restait près de Sanchez, l’œil alerte. Le cri du sabre fendit l’air. Et une à une, les pièces projetées par l’explosion se reconstituaient, pour reformer ce mur si précieux. Parce que c’était le sien, à lui.

Spoiler:
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Alexis Lorenzo [Hily]

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MessageSujet: Re: Toc. Toc. It's a Hold-Up. [PV]    Toc. Toc. It's a Hold-Up. [PV]  I_icon_minitimeSam 7 Mai - 17:08

Tick Tick Tick Tick Tick Tick Tick... Boom!


Alexis pensa un instant qu’on devait la trouver absolument débile, ou inconsciente. Bref, elle était prête à parier que la majorité des otages assis la maudissait en silence et aurait voulu qu’elle se rasseye sur le champ pour ne pas continuer à débiter des inepties. Mais c’était sa vie, pas la leur. Enfin, si peut être un peu de la leur après tout. Mais on n’avait rien sans essayer. Elle ne savait pas comment cerner ce Léo, elle n’était pas experte dans les braqueurs de banque. Il ne plaisantait pas, en témoigne le cadavre du pauvre directeur de la banque. Mais est-ce pour ça que ça finirait mal pour tout le monde ? Serait-il de ceux qui peuvent discuter un peu avant de créer une nouvelle boucherie ? Après tout, Alexis le voyait comme toutes les personnes qui l’intéressaient potentiellement. Il était intriguant. La façon d’agir avait beau être classique, il y avait aussi autre chose, peut être principalement parce qu’il avait des pouvoirs que le commun des mortels ne pouvait avoir. Un peu comme elle. Mais elle se refusait à faire un rapprochement. Elle ne s’intéressait pas à lui juste à cause de cette démonstration pour le moins étrange de fils tueurs. C’était lui et toute l’atmosphère palpable qui la réveillait, l’électrisait. Cette impression qu’à tout moment elle pouvait avoir le crâne explosé. Finalement, elle était peut être véritablement inconsciente ou pas. Ca lui apprendra à se reposer sur sa capacité d’immobilisation.

Dans un coin de sa tête, elle espérait juste que le Léo ne croit pas qu’elle veuille faire capoter son plan, son braquage, son enrichissement, son délire bref, ce qu’il était en train de faire. Car il avait beau paraitre sérieux, il y avait autre chose, cette lueur dans son regard, ce n’était pas que l’argent qui l’intéressait ici. Alexis commençait à croire que c’était aussi toute la mascarade autour qui le captivait. Qu’il vide la banque ou non elle s’en foutait, elle n’avait pas d’objet de valeur ici. De plus si sa première phrase était, on pouvait le dire, moqueuse, sa deuxième question était des plus intéressée. Oui pourquoi il faisait ça, qu’est-ce qu’il cherchait, qu’est-ce qu’il voulait ? C’était pour toutes ces raisons qu’elle avait diablement envie d’en savoir plus sur ce Léo.
Mais il fallait croire que sa question était particulièrement bête pour plusieurs de ses acolytes qu’Alexis foudroya du regard. Ce n’était pas eux qu’elle parlait, ils n’étaient que le menu fretin, elle n’avait cure de passer pour la dernière des imbéciles à leurs yeux, elle avait l’habitude de ça. Non, la pire chose possible qu’on aurait pu faire, ça aurait été de l’ignorer tout bonnement. Et si ça avait du se passer comme ça, nul doute qu’Alexis aurait réellement tout fait pour qu’on réagisse à ses dires, quitte à se mettre encore plus en danger qu’elle ne l’était déjà. A son soulagement, ce ne fut pas le cas et le regard de Léo s’ancra un instant dans le sien. Son cœur se mit à battre plus vite d’excitation aussi bien que de frousse. Et c’était ça qui était bon, c’était pour ça qu’elle ne devait pas mourir, pour profiter encore de toutes sortes de situation comme celles-ci.

Alexis avala sa salive alors qu’il s’approcha de lui. Elle se répéta l’espace d’un instant qu’il était réellement séduisant mais se dit que ce n’était pas le moment et restait sur ses gardes, prête à user de son pouvoir si Léo se révélait prêt à lui faire ravaler ses paroles, qui au demeurant, n’étaient pas réellement insultantes. Elle ne baissa pas le regard, ne fit pas un pas en arrière mais ne lui lâcha pas un regard de défi, pas avant qu’elle en ait plus apprit sur lui. On sentait l’angoisse palpable de la foule derrière elle alors qu’il passa sa cravate autour du cou d’Alexis jusqu’à ce qu’elle ressente une gêne suffisante pour refroidir ses ardeurs. Elle déglutie de nouveau alors que la veine à son cou battait de façon évidente.

« Tch. Je te conseille de ne pas bouger. Je suis maladroit tu sais. Regarde ce qui est arrivé au directeur, juste parce que j’ai trébuché… »

Indeed. Alexis lui aurait volontiers fait remarquer que s’il avait voulu être aussi maladroit qu’il le disait, il l’aurait fait dès maintenant. Mais ça, mais elle savait que ce n’était vraiment pas une bonne idée et que pour une fois, il valait mieux qu’elle la ferme si elle voulait apprécier la suite de ce qui allait se dérouler ici même. Elle se retint également de retirer violemment ce morceau de tissu qui lui enserrait le cou pour le jeter à terre. La jeune blonde espérait avoir le loisir de le faire plus tard.

- Je n’ai nullement l’intention de bouger ou de foutre en l’air ton plan. Je m’intéresse, c’est tout.

Sa voix avait été des plus calmes mais dans on regard pétillait cette étincelle, celle qui prouvait son incapacité à rester en place très longtemps et à ne plus parler. Léo tu m’intrigues, explique moi, montre moi. Elle mourrait d’envie de chausser à nouveau ses rollers de faire un tour à toute vitesse pour s’aérer les idées et revenir pour continuer cette discussion. Mais elle savait bien que là ce n’était pas possible. Il était temps de réfléchir minute après minute à ce qui allait se passer. Foncer tête baissée non merci, elle n’était pas capable d’immobiliser l’ensemble des braqueurs avec son seul pouvoir. Ses pensées furent violemment interrompues par une explosion ayant fait se désagréger un pan de mur, répandant de la poussière et des gravas dans ce hall qui aujourd’hui en prenant réellement pour son grade. Les yeux écarquillés et les oreilles bourdonnant, Alexis regardait avec stupeur par-dessus l’épaule de Léo une silhouette féminine apparaitre.

Attend stop pause. Non seulement un braquage c’était déjà un grand jour, mais une idée similaire à la même heure au même endroit, c’était carrément impossible. Il fallait croire qu’aujourd’hui Milan avait véritablement sombré dans le chaos le plus total. Et ça embêtait un peu Alexis qui aurait largement préféré continuer sa discussion avec Léo plutôt que de passer au second plan devant une femme incapable de proférer une menace correcte. Et ça faisait beaucoup trop à gérer si elle souhaitait avoir des réponses. D’un autre côté, une autre personne signifiait du danger en plus signifiait du frisson en plus. Et ses bras en étaient couverts de frissons alors qu’un sourire commençait à poindre sur ses lèvres. C’était le bordel, ça devenait n’importe quoi, et le n’importe quoi, Alexis adorait ça, elle vivait dans du n’importe quoi et pour une fois, elle n’était plus la seule.

« On dirait que j’arrive au bon moment. J’ai loupé un truc ? »
« Juste la porte. »

Alexis dû se retenir de rire devant le décalage de dialogue et la réplique de Léo. Et puis elle écouta, ils semblaient bien se connaitre en plus, mais c’était loin d’être de l’amitié. La jeune femme mourrait d’envie de les rejoindre de continuer à discuter. Mais elle avait promis, enfin presque de ne pas bouger. Et ça aurait été si malpoli de ne pas se tenir à ce qu’on disait. Alors que la dénommé Elissandre ne semblait nullement prête à faire des concessions. Elle était un dérapage, encore un. Heureusement que Léo semblait garder son calme devant tant d’inattendu. Alexis commençait à ne plus tenir en place et elle en profita pour faire relâcher un peu la pression sur son cou alors qu’elle passait d’une jambe à l’autre. Ils étaient tous deux dangereux, et elle ne savait pas encore lequel était le pire. Mais à les voir, il semblait que Léo était quand même le plus apte à discuter que la nouvelle arrivante. Quoi que… A voir le braqueur la soulever ainsi, Elissandre devait avoir bien entamé sa patience. Elle ne parvenait pas à détacher ses yeux des deux ennemis. C’était peut être ça la vraie liberté. Faire ce qu’on voulait où on voulait sans se soucier de qui on pouvait bien heurter au passage. Ou pas, ça restait à réfléchir. Finalement, il laissa Elissandre aux bons soins de la jeune femme qui avait ri lors de première intervention. Les assauts commencèrent, violents, alors que Léo se retournait à présent vers elle. Lui faisant ressentir un mélange d’appréhension et d’impatience de connaître la suite.

« Voilà ce que je désire. Tu vois ? Peux-tu seulement le comprendre ? »

Elle n’eut guère le loisir de lui répondre alors qu’elle sentit de la chaleur sur son oreille au moment où elle entendit un bruit et des cris derrière elle. Elle jeta rapidement un regard derrière elle et s’empressa de faire de nouveau face à Léo. Ok. OK. Ca ne rigolait pas. Ils étaient prêts à balancer des balles sur des gens comme ça sans la moindre raison ok c’était dangereux. Il semblait à Alexis que c’était la première fois que son cœur se serrait d’expectative à ce point. Elle se demanda l’espace d’un instant si la personne était morte par sa faute, ne voulu plus y penser pour se concentrer sur la suite, la culpabilité, ça ne serait pas pour toute suite.. Elle ne comptait pas le laisser l’intimider de la sorte. Pas comme ça, des galères elle en avait connu plus d’une et il était hors de question qu’elle ploie devant une pareille menace. Mais bordel, les morts, ce n’était quand même pas sa tasse de thé.
D’un geste sans appel Léo la tira sans ménagement en direction de la guerre qui s’orchestrait entre les deux furies. Elle résista un peu, pour la forme, pour lui montrer que son manège ne marchait pas et qu’elle ne tenait pas à lui laisser le plaisir de la rendre folle. Et puis elle préférait toujours être de ce côté plutôt que du côté des autres otages. Vous avez dit bizarre ?

Elle recula d’un pas alors que Léo s’appuyait de tout son poids sur elle en regardant la bataille se déroulant sous ses yeux. On ne dirait pas comme ça, mais c’est qu’il n’était pas un poids plume non plus. Cependant la fierté d’Alexis l’empêcha d’émettre un quelconque commentaire sur cette situation. Et puis c’était le moment rêvé pour continuer de discuter en gardant un œil sur ce qui se passait au cas où elle sentait qu’elle allait vraiment être dans de beaux draps.

« Je te conseille de ne pas bouger, sinon tu finiras avec le même piercing que ces « autres gens qui sont là » … Alors, penses-tu que ces gens vont sortir de cette banque en un seul morceau ? »

- Tout ça fait sens ? Je cherche juste quelque chose qui peut m’aider à sortir de la monotonie. Toi tu vis bien comme ça ?

Combien de gens hein ? Malgré son caractère aigri et sa sainte horreur des personnes fades, elle n’en était pas au point de désirer leur mort, seule la sienne importait. Elle n’avait pas reçu son brevet de négociatrice. En tout cas avec le raffut provoqué par l’explosion d’Elissandre, sans nul doute que les policiers étaient en route. Elle répondit à sa première question.

- Non je ne comprends pas, mais je ne demande qu’a. Toucher du doigt les ambitions et comprendre pourquoi certains se démènent autant pour vivre. Et à partir de ce postulat je t’annonce que tu es plus en position de m’intéresser que de me faire peur.

Tes ambitions par exemple. Pourquoi tu es là, pourquoi tu agis comme ça. En tout cas elle l’avait dit. Oui il était intéressant, sinon elle n’aurait jamais pris la peine de se lever pour lui parler, sauf si elle avait envie de jouer au jeu de la roulette russe. Cependant elle ne parlait en aucun cas avec mépris ou défi mais d'une voix calme, comble de l'incongru pour Alexis. Elle se pencha jusqu’à son oreille pour lui souffler.

- Des gamelles, j’en ai pris déjà plein.

Des qui vous laissent quelques semaines à l’hôpital et qui vous font passer sur le billard. La douleur, je n’en raffole pas, mais je sais ce que c’est. Alexis le savait pertinemment. Elle ne s’attendait pas à sortir d’ici en un seul morceau, mais elle attendait beaucoup des prochaines minutes, heures qui allaient suivre. Elle était comme déconnectée. Elle aurait dû être terrifié qu’un coup parte soudainement la privant de ses organes vitaux. Un coup de sabre, une balle, des fils étranges d’un certain Léo mais non. Elle n’était pas calme non plus, remplie d’adrénaline et de désir dévorant de savoir, de comprendre de vouloir allez plus loin encore dans la réflexion.

- Ce n’est pas moi qui possède les armes, mais je pense que tu es capable de ne pas en laisser sortir un seul.

A vrai dire, Alexis en était sûre. Et en voyant le mur fraîchement reconstruit de la banque, elle se dit qu’elle n’avait encore rien vu des pouvoirs que détenait ce cher Léo.
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