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 Headache & apple juice [PV Nemo]

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Osiris Galla [Nemo]

Osiris Galla [Nemo]

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MESSAGES : 13

Headache & apple juice [PV Nemo] Vide
MessageSujet: Headache & apple juice [PV Nemo]   Headache & apple juice [PV Nemo] I_icon_minitimeMer 23 Nov - 20:13

[Tu vois quelle imagination j’ai eu pour le titre … Si jamais tu as une meilleure idée, preneuse o/]
« Ça revient le soir, souvent très tard quand il n'y a plus que vous et le noir. Ça revient en boucle, de plus en plus, de plus en plus fort. Ça finit par s'infiltrer dans vos pensées en permanence. Le manque, ça ne s'invite pas simplement tous les trente-et-un du mois. Ca s'incruste, ça laisse des traces, c'est votre cœur qui ne veut pas s'endormir de peur d'oublier. »
– Définition du Manque
    Non, ça ne faisait pas la centième fois que je me retournais dans mon lit.
C’était la quatre-vingt deuxième fois. Oui, j’en étais arrivé à compter ça, carrément. Que voulez-vous, quand on n’arrive pas à dormir, autant s’occuper. Et puisque je déteste compter les moutons, je compte le nombre de fois où je me retournais. J’aurais pu me lever, aller voir Arès dans la chambre d’à côté et lui parler, lui demander n’importe quoi, mais il dormait sûrement, le réveiller m’aurait plus dérangé qu’autre chose, à vrai dire. Et puis, ça arrive bien à tout le monde, de ne pas trouver le sommeil, alors autant être patient et attendre qu’il vienne, lui, me trouver quand il le voudra. Morphée, comme certains l’appellent. Ouais, m’enfin il pourrait quand même se dépêcher. Si possible. Mais non, voyons, Osiris, c’est bien mieux si tu t’énerve pour encore moins réussir à t’assoupir. Et oui, qu’est-ce que ça m’agaçait, parce que j’étais fatigué, je le sentais dans mes muscles lourds, posés sans vouloir se bouger de ce lit. Bon, ça ne m’empêchait pas de me retourner encore une fois. Quatre-vingt troisième fois. Face au mur, cette fois, mais à la fin c’était égal puisque j’étais dans le noir. Et tout mon corps me faisait comprendre par des fourmillements qu’il n’avait pas apprécié de bouger, sans préavis. Tant pis, c’est quand même moi qui décide, à la fin. Quoique, vu mon état, c’était franchement discutable … Entre le bourdonnement sourd qui me martelait le cerveau à intervalles réguliers, le froid qui s’insinuait jusqu’à frôler ma peau de ses doigts glacés malgré la couette, le chaud autant présent et me brûlant intérieurement, il ne manquait plus que le sommeil s’abonne aux absents et que mes membres refusent de m’obéir. Enfin, à la fin, je n’arrêtais quand même pas de me retourner, malgré les réticences de mon corps, cherchant sans succès une quelconque position me convenant. Mais non, non, je n’y arrivais pas, quelque chose bloquait. Et comme je ne voulais pas y penser, je me retournais encore une fois. Quatre-vingt quatrième fois. En fait, à chaque fois que je bougeais, je changeais de sujet, comme si rien ne s’était passé auparavant, comme si je venais tout juste de me coucher et que j’étais encore loin de dormir, encore trop raccroché par ces pensées trop terre-à-terre. Ça, ce n’était pas faux puisque je savais que je n’arriverai pas à trouver le repos de sitôt, quelque chose occupait mon esprit. Pourtant, tout allait bien, non ? Arès était sain et sauf dans sa chambre, et la journée s’était bien passée. Je me retournais à nouveau. Quatre-vingt cinquième fois. Non, vraiment, tout avait été habituel, normal : réveil à six heures et demie, assez pour bien me laisser le temps de me préparer à une nouvelle salve de cours, tous aussi intéressant qu’un arbre qui pousse. Sérieusement, j’avais fait cette comparaison ? Il était vraiment temps de me reposer, mais une petite partie de mon cerveau en avait décidé autrement, alors j’appliquais. Mais à la fin, la comparaison se tenait, c’était ça le pire, à ce demander dans quel état j’étais réellement. Oui, oui, d’accord, ce n’était pas du tout naturel à dire, mais … Mais, comme pour les cours, on peut trouver un attrait à un arbre si on s’y intéresse. Bref, passons sur ce navet de figure de style –après tout, j’étais en marketing et non pas en lettre. Et justement, à part du marketing, il n’y avait rien eu de palpitant aujourd’hui, la simple monotonie des discours des professeurs s’enchaînant heures après heures avait été là, comme d’habitude. Et puis, après avoir été de retour à la maison, rien non plus de spécial, les devoirs et révisions, une petite sortie aux alentours, toujours accompagné d’Arès. Nous avions assez ri, alors qu’on rendait visite à certaines connaissances autour d’un verre, mon jumeau n’hésitant pas à commander de l’alcool alors que je me contentais d’un diabolo citron vert. En fait, déjà là je me sentais un peu étrange, comme si quelque chose clochait sans que je ne puisse mettre le doigt dessus. Enervant, agaçant, oui, mais c’était supportable et je pouvais penser à autre chose, avant. Mais j’étais dans mon lit, après, seul à ruminer mes pensées. Quatre-vingt sixième fois que je me retournais. Cette fois-ci, mes yeux étaient directement tombés sur les chiffres numériques de mon réveil, diffusant cette lumière orangée si agressive pour mes pauvres pupilles déjà malmenées par mes poings qui n’arrêtaient pas de les frotter. 02 : 42. Bon, c’était clair. Et au moins, je savais depuis combien de temps j’avais passé à me retourner, soit environ trois heures, deux si on enlevait celle où j’avais écouté mon fidèle IPod.
Mais là, ce n’était plus possible, je devais bouger, agir, faire quelque chose, mais pas rester stupidement allongé dans ce lit sans que ça ne rime à rien. De toutes manières, je n’arriverai pas à rester inactif plus longtemps, alors autant céder plutôt que de ronger mon frein. Doucement, pour ne pas tomber, je sortais de mon lit en essayant d’aller le plus lentement possible, le froid me mordant la peau dès la couverture loin de moi. J’avais froid, oui, j’étais même glacé, encore plus une fois en dehors de la chaude couette, mais peu importait. Je ne pouvais simplement pas rester couché, alors je bougeais comme souhaité, quitte à dire au revoir à l’ancienne douce chaleur qui m’enveloppait. Hésitant, trébuchant même parfois sur le parquet trop glissant pour mes pieds nus, j’essayais tant bien que mal d’arriver dans le couloir sans trop faire de bruit, butant contre certains murs ou meubles, m’emmêlant dans les vêtements traînant çà et là. A noter : ranger ses affaires. Le sol laissait une empreinte froide sur la plante de mon pied, chaque secousse se répercutait dans ma tête comme un écho sourd et lent, accentuant la sensation d’un autre son aigu, juste logé dans le creux de ma nuque, tandis que je voyais dans ce noir mes orteils s’éloigner puis se rapprocher, de plus en plus vite, jusqu’à ne plus voir qu’une forme diffuse. Jusqu’à réussir à ouvrir cette porte et à la refermer –sauf si je ne l’avais pas fait ?-, jusqu’à passer ce palier en ratant de peu de tomber suite au rebord, jusqu’à ouvrir l’autre porte et allumer la lumière, enfin. Elle m’aveugla, et pendant un instant, le cri strident ne se fit que plus sauvage, aigu, fort, plus insupportable, puis le jaune soleil des murs prit le relais une fois cette douleur calmée. La salle de bain, comme je le voulais. Les paumes écartées de chaque côté du lavabo, mains posées à plat, regardant dans le miroir. Mon reflet, mais cette fois, c’était bien moi et non pas Arès. Des cheveux blonds décoiffés donc la longueur rimait plutôt avec hauteur, cette peau claire dont j’avouais être un peu fier, ce regard qui était ici cerné de rouge, preuve que mes poings avaient sans cesse frotté mes yeux cette nuit, le T-Shirt gris qui me servait de haut de pyjama étant plutôt noir à cause de la transpiration et un bout de mon short rouge trop grand. C’était ce qu’on y voyait, dans cette glace qui servait plutôt à se voir sous son meilleur jour. Je voulais juste savoir dans quel état j’étais. D’un coup de main, j’avais fait couler l’eau du robinet sous la température la plus chaude possible avant de me pencher en avant, quitte à y tomber tête la première. Tendant une paume tremblante, j’avais récupéré de ce liquide presque brûlant, l’appliquant ensuite contre ma nuque, siège du crissement toujours autant présent. Il s’était alors un peu tu, un peu ramassé sur lui-même, alors que le liquide coulait le long de ma colonne vertébrale ou allait se cacher dans les méandres de mes mèches blondes, les rendant par la même occasion brunes. Et j’avais recommencé, encore, je n’avais pas compté, cette fois, je voulais juste que les vertiges cessent, que je me sente un petit peu mieux qu’avant. Ça venait, doucement, alors que mes cheveux ressemblaient plus à des éponges qu’à autre chose, que le dos de mon haut était presque totalement trempé. Tant pis, je ne voyais plus ces mouvements flous en bas, c’était tout ce qui comptait à mes yeux, même si le monstre qui ne c’était pas dégagé de ma nuque continuait à me souffler ces murmures paralysants. J’étais resté assez longtemps dans la salle de bain, écoutant l’eau qui s’écoulait doucement, mince filet liquide, les mains toujours contre le meuble et le visage face au sol, yeux fermés. Et étrangement, je ne pensais à rien. Juste à cette eau qui coulait toujours, encore, sans pouvoir me rattraper à quoi que ce soit d’autre. Lassé ? Qui sait. D’un autre coup sec, je refermais le robinet, avant de me redresser le plus lentement possible, manquait plus que les vertiges reviennent à nouveau … Un dernier coup d’œil à mes pupilles entourées de rouge, avant de terminer le supplice en éteignant la lumière. Le noir me faisait du bien. Etrange ? J’ai toujours bien aimé la nuit, comme les jours de pluie. Reposants, que je disais.
J’aurais pu retourner me coucher, mais je n’avais pas envie, pas encore, pas tout de suite. Pas pour de toutes façons me relever et tout recommencer. C’est dans le noir que je passais la porte de la salle de bain, continuant à marcher dans le couloir, les murs se sentant aux bouts de mes dix doigts. Les vertiges avaient cessés, mes pas lents étaient plus assurés qu’auparavant, les orteils touchant à chaque fois le talon de l’autre pied. La cuisine, maintenant, c’était là où je voulais aller. Doucement, je tâtais les murs, sentant les vieilles miettes traînantes sur le sol, allant aussi rapidement que le noir et ma tête le pouvait. Arrivant à mon but, j’ouvris le frigo d’un autre coup sec. Tous mes gestes étaient cassants, comme si je n’avais plus la patience de faire attention, plus l’envie de prendre sur moi pour ne pas déranger les autres. Tant pis, j’avais soif. La lumière blanche du réfrigérateur agressant à nouveau mes rétines, je n’avais pas bronché en prenant le but de mon excursion : cette foutue bouteille de jus de pomme. Encore deux mouvements de poignet secs, une pour la porte du frigo laissée ouverte et l’autre pour le bouchon. Sans autres cérémonies, je m’étais adossé contre les meubles à côté de ce frigidaire, relevant ma main en même temps que ma nuque pour sentir ce froid liquide rouler de ma langue jusqu’au fond de ma gorge, dégageant son arôme sucré tout le long du chemin. Le cri continuait, sans s’arrêter, mais la sensation glacée qui m’entourait alors la calmait un peu. Le dos de mon haut était totalement gelé depuis le temps, la boisson sortant du frigo était elle aussi froide. Et après, j’osais me plaindre qu’il ne fait pas assez chaud. Bravo, Osiris.
Bouteille décapuchonnée à la main, j’avais basculé la tête en arrière jusqu’à rentrer en contact avec ce que j’avais dans le dos. Tout était sombre, partout, mais devant moi, je pouvais voir les contours de la table. J’étais bien dans la cuisine, oui. Enfin, cuisine-salon, puisque les deux sont dans la même pièce.
Et là, crise cardiaque. Donc, je suis dans la cuisine qui est aussi le salon. Que trouve-t-on dans un salon moyen ? Un canapé, bravo. Et qui dort donc sur le nôtre ? Aha. La question à un centime. Bon, je vous aide : celui que je ne voulais pas voir. Tout en voulant aveuglément, en fait. Oui, je voulais, j’avais envie qu’on s’explique et qu’on arrête de se fuir l’un l’autre. Qu’on arrête nos jeux de gamins et qu’on se parle enfin en adultes.
Me redressant, j’essayais d’observer une quelconque forme dans ce noir épais, n’importe quel petit signe montrant qu’il était là. Ce n’était même pas sûr, il pouvait très bien être encore de sortie. Voilà, tu es stupide, Osiris, il n’en a rien à faire de tes états d’esprit, de toutes manières il a raison. Non, non, ce n’est pas vrai, hein ? Soupir. Je ne le saurai pas de sitôt. Enfin, ça, c’était ce que je pensais. Et j’attendais quelque chose, n’importe quoi tant que ça arrive, les yeux de nouveau fermés, prenant de temps en temps une gorgée du jus si sucré. Idiot.
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Headache & apple juice [PV Nemo]

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