Betray. Ma berceuse, mon envouteuse. Chasseuse de mauvais rêves dans un soupir, dans le froissement d'un drap.
Mon péché le plus vif, face à ce regard azur que j'ai du mal à soutenir, dans l'horreur du mal que l'on s'est fait mutuellement. Alicia, tu as juste été là, toujours là, alors qu'elle non. Que je ne voyais d'elle, plus qu'un dos qui s’effaçait dans mes rêves, dans la réalité froide d'un monde en larmes.
Je l'ai trahie, trompée, bafouée, me tâchant de cette faute que ma bouche lui avait pourtant craché à la figure, quelques mois auparavant.
Je ne vaux pas mieux que Carlotta, Alicia. Et pourtant, ton regard garde cette lueur, douce lumière amusée. Tu sais que je m'en veux, mais tu ne dis rien, ne regrette rien et m'entraine dans les méandres d'une trahison consommée maintes et maintes fois, sans jamais promettre.
Que ça guérira mon cœur.
Que ça ne se reproduira pas.
Ton être est un mystère éternel...
Tu prends, tu donnes, sans retenue aucune.
Douce décadence qui pourtant me garde l'esprit hors de l'eau.
Nos moments sont hors du temps, bouffée de liberté, de culpabilité à la fois.
Prends moi encore une fois dans tes bras Alicia.
You're my lullaby...