autobiographie ~ H.K :3

Membre- humain MESSAGES : 63 AGE : 31

Un, deux, trois; nous irons aux boîts..

"J'aimerais être quelqu'un, j'aimerais aimer, faire quelque chose de grand, de beau, d'admirable, j'aimerais être remarquée, être ailleurs, avoir ma place, être quelqu'un de bien, qu'on ait besoin de moi, j'aimerais... qu'on m'aime"

NOM; Kyuuketsu
PRÉNOM; Heika
SURNOM;Évitez de lui en donner...
SEXE; Féminin
DATE DE NAISSANCE; 2 septembre 2005
LIEU DE NAISSANCE; Osaka, Japon.
SITUATION SOCIALE; Célibataire
MÉTIER; Aucun
NATIONALITÉ; Japonaise et italienne.

quatre, cinq, six cueillir des cerises...

Quoi ? Que je vous raconte ? Native d'un petit village au nord-est du Japon. J'ai mené une petite vie tranquille. Avec ses hauts et ses bas. Surtout ses bas. Ma famille étant assez modeste, il y avait des folies que je ne pouvais me permettre. Aussi je m'amusai comme je pouvais.
Enfant, j'ai eu un quotidien amusant, jouai l'intrépide. Comédie, gesticulations, courses-poursuiteS; j'adorai voir les mines défaites des individus à qui nous jouions des tours, désappointés, ils ne savaient que lever le point en s'écriant: " bande de sales gosses !"

Quand j'y repense, c'était le bon temps. J'avais un ami précieux, je souligne bien avais, car il dû déguerpir, je méditai, et me ressaisis en me murmurant qu'il reviendrait. Chose qu'il fit ! Une ou deux fois. Pour ne plus, revenir. Je n'étais pas surprise, c'était courant mais j'espérai un peu...

"La lassitude prit rapidement ses assises, le quotidien m'endolorissait encore plus qu'auparavant, j'ai tendu vers le changement, aussi minime soit-il. J'ai voulu voyager, me parfaire, accomplir des choses par moi même: faire quelque chose d'admirable. Ce que je fis, du moins voyager, Londres, Paris, et pour finir Milan.

Je voulais -peut être - trouver un sens à ma petite vie minable. N'y avez vous jamais pensé vous aussi ? Vous êtes vous déjà éveillé, somnolant encore, en réalisant la placidité de votre vie, sa lividité ! L'idée de perfection resta ancrée en moi, des années durant... J'interceptai une ébauche de conversation, une légende urbaine ? Un murmure, je n'étais pas parvenu à capter toutes les informations. Lune rouge - poussières- et quelques autres vocables de la même famille m'avaient percés les oreilles..."

Ce changement, vers lequel je tendais, était attrayant, excitant, déroutant, j'ai vu des choses inédites- pour moi- j'ai entendu l'inaudible. J'ai mangé...ouuh, des viandes de toutes sortes, j'en salive rien que d'en reparler. Mais mon accomplissement personnel ne vint pas, mon but ultime ne se déclara pas, j'avais beau réfléchir. Je m'enlisai dans l'incertitude, je ne savais pas quoi faire de ma vie. C'est triste quand on y pense. Avoir une vie morne et terne c'était une chose. Mais que sa placidité nous force à lui chercher une réalisation s'en était une autre. Je ne désespérai pas. Je trouverai.

Mes pas me menèrent à Milan, cette ville m'attirant comme deux bras ouverts, c'était rare qu'un endroit m'appelle ainsi. C'était rare, qu'on m'appelle tout court. Or, elle le fit, m'apostropha d'une façon si troublante, que je m'installai directement. Bien sur je n'avais pas les moyens de me payer une villa avec piscine. Mais un petit appartement me suffisait. Ici je me sentais bien, pour la première fois depuis longtemps, je ne me sentais pas "à ma place" mais mon bien être bien que minime était gigantesque par rapport à mes léthargie habituelle.

J'ai rencontré une drôle de fille au détour d'une rue, cheveux d'ébène et yeux d'écume. Le mélange m'attira instinctivement. Elle était belle, et bizarre, on était faites pour s'entendre à première vue. Elle était drôle et provocante, elle était faite pour me fasciner. J'analysai ses gesticulations, sons, sa tenue, elle était aux antipodes de la mienne ce qui attisa ma curiosité. Peut -être m'étais je fait une amie ? Le temps me le dira.

Je fis aussi la connaissance d'un homme, au regard cobalt et au scalp de la même couleur ! Moi qui- dans mon village - pouvais fanfaronner avec mes couleurs. Ici apparemment je passerai inaperçue ! Il était beau ,d'une beauté rare, mais sa gestuelle était totalement opposée, à ce qu'il dégageait. Il me faisait peur -parfois- il me faisait rire- souvent- il m'attirait - toujours. Mais je ne sais pas si j'oserai faire ne serait ce qu'un pas.