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Allez, j'ai plutôt la foi aujourd'hui, j'en profite o/ Et merci, maintenant je vais avoir Mr Tambourine Man dans la tête jusqu'à demain %D Bref bref ♥
Les journées étaient tristes, quand le soleil ne daignait pas pointer le bout de son nez, préférant rester caché derrière un amas de nuages d'un gris des plus désolants. La basse pression en ajoutait une couche, affectant le moral des gens qui se retrouvaient bien moins enjoués qu'à leur habitude.
Cela dit, il y en avait certains qui, par n'importe quel temps, pouvaient se montrer d'une énergie et d'une humeur rayonnantes. Le genre que desfois, quand on est de mauvais poil, on a envie de baffer parce que zut, c'est pas permit d'être comme ça.
Et parmi ces gens-là, on pouvait trouver Tiziano. Tiziano qui n'avait pas prêté la moindre attention au ciel ce jour-là. Bon, autant le dire tout de suite, il avait dormi tout du long. Non pas par flemme ou quoi que ce soi, simplement parce qu'il n'avait pas fermé l'oeil de la nuit et avait donc reporté son sommeil à plus tard.
Et pour cause. L'orage, bien sûr. Oui, il avait peur du tonnerre et sursautait à chaque fois qu'un coup retentissait et faisait presque trembler les murs pour certains. Enfin, ce n'était pas du tout une phobie ni rien, juste une crainte comme tout un chacun en a. Il n'était pas allé se cacher sous la table de la cuisine ou dans un placard que ça passe, au contraire, il s'était posé au salon et observait le ciel s'illuminer de temps à autres, serrant les dents quand ça grondait et faisait passer le temps avec quelques bandes dessinées. Mais comme il lui était impossible de dormir pendant un orage, il avait dû attendre le matin pour enfin aller se coucher. C'est ça qui était bien quand on avait rien à faire le lendemain, on fait ce qu'on veut quand on veut.
Reprenons, donc. À vrai dire, l'italien s'était levé à peine une petite heure auparavant, et après avoir flâné un peu chez lui, s'était rendu compte que le jour se terminait bientôt et qu'en fait, il était censé faire les courses aujourd'hui. Ah, ces petits soucis récurrents du quotidien. Ces saletés de petits soucis qui, au dernier moment, agitent les mains en disant "Youhou, tu m'as oublié, c'est pas bien grave mais ça va te faire chier !" et qui, effectivement, ne mentent pas. Il pourrait très bien s'en occuper le jour suivant, mais ce serait bien d'avoir un bon truc à manger pour ce soir et de pouvoir faire autre chose de traîner dans les rayons du supermarché le plus proche dès le matin. Combien même il n'avait pas d'autre chose à faire, là n'est pas le problème.
Ainsi donc, il opta pour se bouger les fesses immédiatement, au lieu de faire la larve à son appart', et après s'être rapidement préparé à sortir, il fila à l'extérieur, vérifiant trois fois qu'il avait bien fermé sa porte et n'avait pas laissé de robinet ouvert, puis dévala les escaliers en évitant le moindre faux pas qui pourrait finir en catastrophe, et se retrouva dehors, l'air plutôt frais achevant de le réveiller.
Et, là, il se rendit compte qu'il faisait assez moche et que peut-être il aurait dû penser à prendre un parapluie. Au moins, et par chance, la chemise et le pantalon qui lui étaient tombé en premier sous la main et dont il s'était vêtu suffisaient à lui tenir juste assez chaud. Et puis, si il se remettait à pleuvoir, ça lui ferait une douche, pensa-t-il avec insouciance.
Or, le ciel lui avait apparemment réservé une toute autre surprise, d'un genre bien différent, sous la forme d'un être de chair et de sang et qui semblait l'attendre en plus de ça. Enfin, il ne l'aurait même pas vue si elle ne l'avait pas interpellé, bref.
Bon, cette fille, il la connaissait. Il l'avait déjà vue…Il s'agissait de savoir qui, et quand. Eh ouais, sa mémoire n'était pas infaillible, et il lui fallut bien réfléchir pour s'en souvenir exactement.
D'ailleurs, son prénom, c'était…Attends voir. Quand il était petit, il y avait des espèces de chocolats qu'il aimait beaucoup, les partageant avec sa mère et son frère…Euh…EUH. …AH. Voilà, des Raffaello. Donc, le prénom de celle qui se trouvait en face de lui était Raffa…ele. Oui voilà, c'était bien ça, Raffaele, et elle était une amie à Miguel. Enfin, c'est ce qui lui semblait.
Content de la revoir après un certain temps - oui, Tiziano était comme ça, il était toujours très content de voir des gens même si sur le coup il les avait quasi oublié. C'était un bon toutou, en somme. Et puis bon, s'il ne s'en rappelait pas spécialement, c'était qu'il ne s'était rien passé de spécial avec cette personne - surtout quelque chose de mauvais, parce qu'il avait beau ne pas être rancunier, il se souvenait de tout les sales petits coups qu'on a pu lu faire -, mais quoi, il l'avait vue une ou deux fois seulement et Miguel, qui était toujours avec alors, s'empressait de l'éloigner sans que l'italien ne comprenne pourquoi.
C'est donc avec un grand sourire bien à lui qu'il la salua, n'ayant même pas remarqué l'expression malicieuse de cette dernière, bonne poire comme il est.
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Ciao Raffaele ! Ça fait longtemps, comment tu vas ?Bon, avec tout ça, il ne faudra pas qu'il oublie de faire ce qu'il devait faire, la raison principale pour laquelle il avait quitté sa niche ce soir-là. Se connaissant, ça allait lui sortir de la tête dès qu'une conversation sera engagée, et il se retrouvera l'air bien con devant un magasin qui aura fermé depuis un moment lorsqu'il y parviendra. Mais du coup, il lui faudrait prendre congé de Raffaele rapidement…ce qui n'était pas dans ses intentions. Ni celle de la fille en question, sauf que ça, il ne le savait pas.