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 Tullio Fazzio le bisounours

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Tullio Fazzio

Tullio Fazzio

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MESSAGES : 73
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Tullio Fazzio le bisounours Vide
MessageSujet: Tullio Fazzio le bisounours   Tullio Fazzio le bisounours I_icon_minitimeJeu 1 Sep - 15:30

La vostra identità
NOM; Fazzio
PRÉNOM; Tullio
SURNOM; Son cher frère adoré s’amuse à le surnommer Lulu. Inutile de vous dire à quel point il déteste ça. Vraiment.
SEXE; Masculin, à n’en point douter.
DATE DE NAISSANCE; 8 Janvier. 25 ans à l'heure actuelle.
LIEU DE NAISSANCE; Une ville de province située non loin de Naples.
SITUATION SOCIALE; Célibataire
MÉTIER; Sommelier dans un grand restaurant chic de Milan
NATIONALITÉ; Italien de pure souche



La vostra persona
INTÉRIEUR;
Tout le monde ment.

C’est une maxime qui résume assez bien l’univers mental de Tullio. C’est en effet cette prise de conscience, effectuée très jeune contrairement à la plupart de ses camarades, qui lui fera prendre la direction qu’il suit aujourd’hui. C’est par son frère que le jeune garçon a découvert le pouvoir du mensonge. Après de nombreuses fois à avoir été réprimandé à la place d’Isaia parce que ce dernier affirmait que c’était lui avait cassé tel vase, abîmé tel tapis ou dit telle bêtise. Au début, bien évidemment, Tullio niait en bloc et racontait la vérité à son père ou sa mère d’adoption, mais rien à faire. Comme Isaia l’avait dénoncé en premier, alors toute crédibilité lui était enlevée. Et le mensonge devenait la plus criante vérité, tandis que la justice se perdait dans les fessées que Tullio recevait pour des choses qu’il n’avait pas faites. Et c’est dans cette souffrance que le jeune garçon apprit à mentir, à son tour. Mais pas dans le but de blesser les gens, de s’exempter de toute punition ou de passer à côté des réprimandes, non. Juste dans une volonté de ne pas en rajouter constamment dans les pleurs et les cris qui agaçaient tout le monde au sein de leur petite famille. Tullio commença donc à mentir pour couvrir son frère, pour lui permettre de faire ce qu’il voulait, pour se faire punir à sa place, pour accepter ce dont il avait l’habitude. Et puis, faute avouée à moitié pardonnée ...

Ce qui fit de lui un adolescent modèle, puis un adulte presqu’ennuyeux. Gentil dans toute circonstances, tel une peluche qui laisserait n’importe qui pleurer sur son épaule quand la tristesse arrivait ou bien se faire arracher un œil ou deux lorsque la colère devenait incontrôlable. Durant ses années d’études, Tullio prit toujours sur lui, tout le temps. Cela ne l’embêtait pas de se faire punir à la place d’un autre et il voyait cela comme une opportunité pour s’endurcir ou apprendre de nouvelles choses. De même, dire oui à toute proposition, à toute demande était devenu naturel pour lui qui en profitait alors pour découvrir tout ce qu’il n’aurait pas eu la chance de faire dans le cas contraire. C’est ainsi qu’il fit les devoirs des autres et devint premier de la classe, passa son permis rapidement pour accompagner son petit frère là où il le lui demandait, apprit rapidement les contraintes du monde du travail afin de subvenir aux cadeaux qu’il offrait ... Bref, la bonne poire, le gars bien pratique que n’importe qui aurait apprécié d’avoir sous la main en cas de besoin, quel qu’il soit. Les moqueries, insultes et mauvaises paroles ne l’atteignaient pas et Tullio ne retenait que les compliments et les remerciements. De même, quand ses parents lui reprochaient de trop se laisser faire, le jeune homme acquiesçait sans toutefois y changer quoi que ce soit. N’importe quel service, n’importe quelle demande, c’était oui. La négation ne faisait pour ainsi dire plus partie de son vocabulaire.

Tout était plus simple comme cela, et celui qui en profitait le plus était bien évidemment son cher frère Isaia. Mais derrière ce sourire serein et cette serviabilité à toute épreuve se cache un tout autre son de cloche. Tullio est simplement hypocrite, et s’il a appris que rendre service était une manière de vivre bien pratique, ce n’est pas son sens moral qui l’empêchait de critiquer, pester intérieurement contre les imbéciles qui venaient se plaindre à lui. En ne faisant pas ses devoirs on oublie de devenir bon en classe, en lui demandant d’arranger un rendez-vous on finissait toujours célibataire ... Bref, alors que Tullio tirait profit de ces situations, les demandeurs qui croyaient jubiler de la simplicité de leur cible ne faisaient en réalité que s’enfoncer dans leur impuissance. Les autres lui mentaient ? Il faisait pire. Mais c’est une facette de lui que personne n’aperçoit tant il se montre toujours présent. Fatigué, las, malade ou occupé c’est avec un grand sourire qu’il répond à votre demande, quelle qu’elle soit. Et en cela, Tullio est gentil. Sans doute le jeune homme le plus gentil que vous connaissez. Mais depuis qu’il a quitté la maison familiale après avoir formulé un vœu bien peu intelligent, le jeune sommelier n’est plus aussi sûr de lui et paisible dans son immense mensonge. Car à présent il lui est impossible de mentir à la personne qui pourtant a façonné cet état d’esprit. Ironie du sort, alors qu’il a appris à se taire et à sourire en silence par la faute d’Isaia, voilà qu’il lui est devenu impossible de lui parler pour dire autre chose que la plus criante vérité.

Ce frère qu’il déteste pour lui avoir tout pris, ce frère qu’il croyait ne plus pouvoir l’atteindre, voilà qu’il devient face à lui de nouveau faible et tremblotant de sincérité. Tullio déteste cela, il exècre devoir lui avouer ce qu’il a sur le cœur et se confronter à son sourire amusé. Il hait la franchise dont il fait alors preuve, insupporte les mots qui sortent de sa bouche dans ces moments là. Alors qu’il voudrait se taire et continuer à lui assurer qu’il lui pardonne, voilà que tout remonte en lui comme la lave d’un volcan sur le point d’exploser, qu’il perd son sourire, son assurance, et qu’il redevient aussi vulnérable que l’enfant qu’il a été.

A part cela, Tullio reste conforme à ses habitudes et donc rien ne l’indispose réellement, en apparence. Mais plus profondément, il déteste les femmes trop féminines et préfère le naturel à l’hypocrisie, comme c’est amusant n’est-ce-pas, ainsi que les hommes au regard dur. Il affectionne la tendre caresse de la pluie sur ses membres quand il se balade dans les rues de Milan, activité à laquelle il s’adonne avec plaisir, ou bien lorsqu’il conduit vers la campagne italienne, une vieille chanson grésillant sur l’autoradio et le tapotement de la pluie en bruit de fond. Il apprécie tout autant le calme d’un vieux bar avant l’heure de pointe, dans lequel il lui arrive de terminer sa journée, avant d’aller travailler. Mais plus que tout, le jeune homme affectionne son travail. Rien n’est plus beau à ses yeux que les robes carmin, grenat ou fauve que peuvent revêtir les verres qu’il façonne. Décanter une bouteille vieille de plusieurs dizaines d’années est un plaisir rare, tout comme l’est celui de humer le parfum de tous ces tableaux qui l’entourent. Chaque vin a son histoire et la découvrir pour ensuite l’embellir en l’accordant avec un plat ou en dégustation seule, voilà les défis qu’il aime relever au quotidien. Comme un peintre qui manie ses couleurs, Tullio se doit de maîtriser les parfums qu’il se doit de marier avec adresse pour que l’union dure en bouche et se transforme en souvenir. Et, s’il excelle dans ce métier alors que ses études pour devenir sommelier n’étaient au départ qu’une distraction, c’est grâce au vœu qu’il a un jour formulé.


EXTÉRIEUR;
Commençons déjà par parler de ce qui ne change pas dans l’apparence de Tullio, avant de passer aux habitudes qui viennent bouleverser sa silhouette et l’impression qu’il dégage. Comme ça, la première idée qui nous vient à l’esprit quand on le regarde, c’est sa taille. Tullio est en effet un grand jeune homme, bien plus que la plupart de ses congénères. Si bien qu’il peut toiser de haut un de ces cafards s’éloignant, quand il est certain que personne ne le regarde à son tour. Ses longues jambes supportent un torse fin et peu engraissé par des écarts de nourriture, mais pas plus musclé par des efforts sportifs. Le jeune homme ne fait en effet rien de particulier pour s’entretenir, il a simplement cette chance qu’ont certains de pouvoir ne pas se soucier de son apparence. Certes, Tullio pourrait éventuellement s’améliorer avec quelques déplacements au terrain de tennis ou à la salle de sport près de chez lui, oui. Mais à bien y réfléchir, un type grand et musclé, ça fait armoire à glace. Ce qui ne correspond pas vraiment à son côté doux et avenant. Il se contente donc de sa grande taille pour attraper un article à une cliente dans un rayon situé trop en hauteur, ou pour ranger les bouteilles de vin qu’il chérit tant dans la cave au sous-sol du restaurant pour lequel il travaille. Sa minceur n’en est alors qu’exagérée, ce qui l’oblige souvent à porter des vêtements plus amples afin de ne pas le faire paraître tel un fétu de paille fragile au vent qui passe.

Cette caractéristique s’étend à tout son corps, ainsi ses bras le sont tout autant que son cou et que les traits de son visage. On voit d’ailleurs qu’il a longtemps pratiqué le piano, tant ses doigts effilés sont agiles, bien qu’ils ne le seront sans doute jamais autant que ceux de son frère. Cela lui confère néanmoins une certaine élégance que Tullio peut mettre à profit au restaurant, exposant ses mains graciles sur les rebords élégants des verres du « Bon Français » qui l’emploie. Ce qui est d’ailleurs fort apprécié par les clientes, véritables détectrices de la moindre trace de raffinement inattendu dont le restaurant est pourtant pourvu à volonté. Depuis que son petite frère l’a largement dépassé et écrasé avec une joie visible dans un exercice qu’il appréciait pourtant beaucoup, Tullio a abandonné la musique mais ne laisse pourtant pas ses mains sans activité. Ainsi le jeune sommelier est, malgré son apparence studieuse et posée, un grand amateur de jeux-vidéos. Il se délecte de l’adrénaline qui coule dans ses veines en plein combat, tout comme il adore se prendre la tête sur un mystère ou sentir son cœur s’affoler tandis que ses mains courent sur la manette face à l’ennemi du dernier niveau. On le croirait amateur de grand cinéma, il préfère passer des nuits blanches sur une console, à s’user les yeux quitte à se créer des cernes qu’il cache tant bien que mal par un peu de fond de teint bon marché acheté il y a de cela des années.

Son visage à présent, pourtant premier attrait du jeune homme. Il a le menton un peu pointu, ce qui fait ressortir des fossettes l’aidant à paraître toujours de bonne humeur. On y trouve un grain de beauté sur le côté gauche, et un peu plus haut des lèvres fines qui sourient la plupart du temps. Il est ainsi très rare de voir une moue boudeuse s’afficher comme expression, ou bien cela n’est que dans un intérêt obscur de donner à l’autre ce qu’il veut voir. Il n’y a guère que face à son frère que ses traits parfaitement lisses se déforment et expriment la colère, la rancune, l’agacement. En temps normal, seules la patience, l’écoute et l’attention y sont présentes. Son nez fin est un peu long et lui donne cet air moqueur qu’il aborde parfois quand on le laisse seul à s’exprimer dans son petit appartement, tandis que ses yeux brillent d’une lueur d’espièglerie hypocrite. Ils sont bleus, seulement bleus sans aucun reflet, sans aucune nuance, deux puits azurs dans lesquels on peut se perdre en cherchant une trace de sincérité, sans toutefois être sûrs d’avoir trouvé son contraire. Ses prunelles sont légèrement tombantes, et malgré la hauteur de ses sourcils qui se dressent parfois d’étonnement, cet ensemble lui confère toujours un petit air de tristesse solitaire qu’il ne ressent pas forcément. Comme un chiot qui demanderait un peu d’attention, alors que c’est finalement souvent lui qui en donne. En ça, Tullio ressemble étrangement à Isaia : leur beauté séductrice et faussement innocente leur donne à tous deux une apparence calme et posée. Seulement l’un des deux sait mieux convaincre que d’autre, et malheureusement ce n’est pas Tullio.

On peut enfin terminer la description bêtement évidente par ses cheveux, qu’il porte plutôt longs. La plupart du temps ceux-ci sont laissés libres, tombant à leur guise sur ses fines épaules, négligents filaments bruns qui se perdent dans son cou et allongent son visage plus encore. Leur couleur n’est pas vraiment sombre, ni tout à fait claire et c’est une nuance plus commune que l’on peut observer, une couleur châtain qui pourtant lui va très bien, ni trop dure ni trop innocente. Un monsieur tout le monde se fondant dans une masse inconnue, même si sa taille le trahit rapidement. Au travail pourtant, et pour effacer cette impression de négligence savamment travaillée, Tullio s’attache les cheveux avec l’aide d’un fin ruban noir pour former un catogan soigné, afin qu’aucune mèche ne daigne venir polluer ses services. Il y aborde également une tenue plus travaillée qu’à l’ordinaire, et se fend d’une chemise blanche, de rigueur au vu de l’établissement, qu’il rehausse par un veston marron assorti à sa coiffure, un peu ample pour garder cette volonté de cacher sa silhouette trop fine. Enfin, une veste noire vient habiller le tout lors de certaines soirées, avec en dernier complément une serviette blanche à son bras pour réparer d’éventuelles erreurs qu’il ne commet jamais. En dehors du restaurant, pourtant, Tullio se néglige beaucoup plus. Il a pour habitude de s’habiller de jeans de différentes teintes, allant du gris au traditionnel bleu, et de pulls simples un peu larges, souvent clairs comme du beige, du blanc ou du bleu clair afin de se mettre en valeur. Quand la saison le permet, il sort des chemises ou des t-shirts, simples eux aussi et sans aucun motif, unis pour ne pas attirer l’attention sur sa grande taille. C’est plutôt rare, toutefois, puisque le jeune homme est assez frileux et qu’il préfère toujours trop se vêtir plutôt que pas assez. C’est aussi la raison pour laquelle il porte souvent une ou plusieurs, selon l’envie du moment, écharpes autour de son cou.

Celles-ci sont de toutes les couleurs, de toutes les textures et de toutes les tailles, puisque c’est l’accessoire favori du jeune homme. Il aime s’y enrouler quand le froid s’annonce, pour ne plus en sortir et y plonger son nez si sensible. Enfin, il complète souvent le tout avec une veste cintrée mais laissée ouverte, ou un manteau près du corps de teinte sombre pour équilibrer l’ensemble. Il aime beaucoup cette superposition de plusieurs habits, sans toutefois que cette manie ne fasse défaut à son allure générale, qui est à la fois nonchalante et bien pensée. Habilement négligé, il se laisse de temps à autre pousser un petit bouc très léger, l’équivalent d’une barbe de quelques jours sur le menton et la ligne de sa mâchoire, simplement pour changer un peu le reflet qu’il voit dans le miroir et pour paraître moins sérieux. Cela ne dure toutefois jamais bien longtemps, puisque le contrecoup est de se retrouver avec une véritable barbe négligée si l’on n’y prend pas garde. Et cela serait totalement refusé à son travail, déjà que le bouc est limite pour son patron ... Enfin, dernier détail important, Tullio se promène souvent avec un paquet de bonbons dans sa poche et il aime à sucer quelques sucreries de temps à autre, pour remplacer le réflexe qu’il avait eu le temps de prendre pendant les très rares mois où il avait essayé le tabac, brillante idée de certains de ses camarades de classe au lycée. Et puis, ce goût de sucré a toujours quelque chose de réconfortant en bouche ... Même s’il évite d’en prendre avant l’heure du début de son service, pour ne pas gâter son goût et ainsi commettre certaines erreurs stupides.


la vostra vita
HISTOIRE;
La vie de Tullio est une succession d’échecs et de compétitions dans lesquelles il n’avait pas ne serait-ce que l’ombre d’une chance. Enfin, ce serait inexact de réellement affirmer cela puisque ce n’est qu’à un âge plus avancé de son enfance que le calvaire commença vraiment. Jusqu’à ses quatre ans en effet, Tullio a vécu heureux avec deux parents qui prenaient un soin tout particulier à ne jamais se disputer devant lui. Jamais un mot de trop, jamais une remarque déplacée quand il était dans les parages, des parents modèles et attentifs. De cette époque, le jeune homme ne se souvient que du sourire bienveillant de sa mère lui disant au revoir. Lui qui la considérait à l’époque comme une déesse parfaite et remplie d’amour, il apprit bien plus tard que ce n’était qu’une femme mariée trop tôt, mère trop rapidement, qui n’avait aucune envie d’assumer son enfant. Heureusement pour Tullio, son père était plus âgé et mature et élever un garçon seul ne lui posait aucun souci, surtout qu’il vouait à son fils un amour incommensurable et entier. Pendant plus d’une année, rien n’avait pu séparer ces deux êtres qui faisaient tout ensemble, dans la joie et la bonne humeur. Antonio Fazzio et son fils Tullio se ressemblaient beaucoup, par leur caractère tendre et plutôt pacifique. Fuyant tous deux les conflits, ils avaient du mal à s’imposer l’un à l’autre et du haut de ses quatre ans, le petit Tullio parvenait à faire céder son papa d’un regard rempli d’amour et de séduction. Les enfants ont ce don de subjuguer leurs parents et de leur faire faire beaucoup de choses ... Mais après un an de cet idylle paisible, Antonio jugea bon de remette une présence féminine dans la vie de son fils. Il lui manquait une image maternelle, une douceur qu’il ne lui apportait qu’avec sa maladresse de père. Quelqu’un pour lui apprendre à cuisiner plutôt que d’aller à la facilité de la commande de pizza, quelqu’un pour lui montrer comment complimenter les filles et non pour les faire fuir, comme lui-même s’y attachait.

C’est donc peu avant les cinq ans déclarés de Tullio que son père rencontra Paola. C’était une jeune femme douce et sympathique, avec cette capacité à vous faire rire et vous attendrir en même temps. Elle était l’heureuse mère d’un petit garçon de deux ans et demi lorsqu’elle rencontra Antonio. Rapidement, les caractères de ces deux parents cherchant la même chose s’accordèrent et une nouvelle famille se créa, rendant tout le monde heureux. En fait, c’eut été absolument parfait s’il n’y avait pas eu une certaine tête blonde aux grands yeux bleu-gris qui lançaient des étoiles à assommer d’attendrissement le premier imbécile qui passait par là. Un véritable petit ange, trop petit pour se rendre compte de ce qu’il se passait si bien que, alors que Tullio savait qu’il n’était pas vraiment son frère, le petit Isaia n’en a jamais eu aucune idée. Et bien évidemment, le charme du petit Izzy fonctionna aussi sur son grand frère. Tullio se souvient parfois du jour où son père, prévenant, lui avait demandé l’autorisation pour qu’ils emménagent tous ensemble. Il lui avait expliqué qu’un petit frère débarquait dans sa vie et qu’il faudrait en prendre soin comme s’il faisait réellement partie de la famille, depuis toujours. Bien évidemment, au vu du caractère conciliant et remarquable de Tullio cela ne lui posa aucun problème. Même quand Isaia grandit. Même quand il transforma l’image d’ange en démon pervers et manipulateur.

Le charme était en effet rompu, et les premières années où Isaia était en position de faire des bêtises, Tullio se plaignait. Ce n’était pourtant pas grand-chose, un vase cassé, des traces de chaussures sales dans la maison, des jouets déplacés ... Mais Isaia progressait rapidement. Il passa de l’époque où, montrant son frère avec un doigt heureux, l’accusait sans même dire un mot à l’attaque plus franche, non pas peur de la punition mais par souci de tranquillité, du moins Tullio le pensait-il. Le jeune homme se voyait donc successivement accusé par le petit frère qu’il devait protéger, selon ses parents, alors qu’il ne faisait que tout prendre à sa place. Des yeux de biche, un air innocent et tout retombait sur lui. Mais Tullio ne se laissait pas faire, au début. Il niait en bloc, criait, pleurait, déclarait à l’injustice. Tout était bon pour ne pas se faire accuser à tord mais jamais il ne remportait la partie. La raison ? Paola croyait son fils tandis qu’Antonio cédait volontiers au regard angélique de ce dernier. Puis un événement vint tout bousculer dans l’organisation de cette famille, heureuse mais toujours agitée et en conflit contre Tullio, bien trop turbulent. Tullio venait d’avoir neuf ans quand son petit frère s’approcha par derrière et, pour jouer, le poussa dans les escaliers. Après une cavalcade monumentale et quelques points de suture sur le dessous de la mâchoire, Tullio avait bien évidemment expliqué la situation. Quand on lui répondit qu’il avait du trébucher étant donné qu’Isaia était bien trop gentil et calme pour ce genre de chose, Tullio comprit qu’il était impossible, malgré tout l’amour que lui portait ses parents, de se défendre contre son frère. Se faisant une raison, il accepta alors de passer au second plan, tout le temps.

Depuis lors, son caractère se fit aussi plat qu’une patinoire, déterminé qu’il était à ne pas faire un drame de chaque action de son bien aimé frère contre lui. En fin d’école primaire, Tullio commença le piano. Il aimait la musique et sa complexité, d’autant plus que c’était quelque chose qu’il pratiquait seul et que ses parents, toujours remplis d’inquiétude à l’idée que leur petit génie d’Isaia ne s’ennuie, ne l’obligeaient pas à partager avec lui. Il se rendait toujours le cœur léger au cours de piano de l’école de musique, modeste mais agréable, de leur ville non loin de Naples. Ses parents firent même l’effort, afin de lui faire plaisir pour son anniversaire, de louer un piano qui trônait dans le salon, réservé à ses entrainements qu’il faisait chaque jour avec attention. Isaia, encore petit à l’époque, restait toujours assis par terre à l’écouter, et Tullio pensait avoir trouvé le seul domaine où ce monstre le laisserait tranquille, sans lui porter préjudice. C’était sans compter sur sa malchance naturelle, qui poussa Tullio à accepter qu’Isaia essaye, un jour, de toucher les notes et d’en sortir un son mélodieux. Simplement et égoïstement, pour lui montrer qu’il n’avait aucune chance. Ce fut la seule et unique fois que Tullio tenta de rabaisser son frère, après l’échec cuisant de son plan qui ne fit que révéler à tout le monde à quel point il était bon au piano. Il entra à l'école de musique de leur ville pendant ses années collèges avant d’être brillamment accepté dans le conservatoire et dans un lycée bien côté, à Naples. Tandis que Tullio avait du travailler comme un dément pour y entrer, pensant ainsi réussir ses études et échapper à son influence. Déjà à cette époque, le pauvre garçon n’en pouvait plus de l’ombre d’Isaia, qu’on complimentait toujours spontanément avant de s’intéresser à lui par politesse. Sa beauté, son intelligence, son talent. Mais personne ne voyait qui il était réellement.

Il y eut bien évidemment de nombreux événements de ce genre durant leur scolarité respective, et malgré leurs trois ans d’écart on ne voyait pas l’aîné où il était vraiment, tout effacé que Tullio devenait au fur et à mesure des années. Les relater tous n’aurait strictement aucun intérêt, d’autant plus que celui qui revêt la plus grande importance n’arrive que bien plus tard. Admis donc dans le même lycée, l’un par la sueur du travail, l’autre tout naturellement, Tullio passa la seule année qu’ils eurent en commun à tenter d’éviter Isaia. Il lui rendait service, se pliait à ses exigences tout comme à celles des autres mais ne le fréquentait pas et tentait de se faire oublier. Seulement cette année là de terminale fut pour Tullio le premier et seul moment où il tomba réellement amoureux. C’était une jeune fille comme les autres en apparence, pourtant elle ne le prenait pas pour cet imbécile que tout le monde décrivait et prenait du temps en sa compagnie, l’appréciant. Et c’est là qu’Isaia alla trop loin. Quand il apprit la nouvelle, car évidemment il l’apprit, l’ange blond qu’il était fit croire à tout le monde, devant la jeune fille concernée, qu’en fait Tullio était homosexuel et largement attiré par son frère, simplement trop timide pour se l’avouer. A 18 ans, Tullio Fazzio venait de voir tous ses espoirs amoureux réduits en poussière dans le regard gêné que lui portait l’élue de son cœur tandis qu’elle admirait avec espoir son cher frère. Il passait pour un dérangé, et Isaia pour la pauvre victime qui soutenait son malade de frère. Tout ça pour quoi ? L’envie de lui prendre une chose en plus. Alors qu’il avait déjà remporté la confiance qu’Antonio portait auparavant à Tullio, le don au piano, l’élégance, l’intelligence ... Tout. En rentrant ce soir là, le jeune homme en avait gros sur le cœur. Toute la journée il avait prié pour être en mesure de faire payer son frère. De le faire souffrir à son tour, d’être capable de lui rappeler tout ce qu’il faisait, de lui montrer à quel point il était affreux.

Cette détresse se transforma rapidement en colère et la nuit blanche le prit ce soir là, alors qu’il restait devant sa fenêtre à fixer la pleine lune d’un œil rageur. Sans allié, abandonné au triste sort de sa solitude, Tullio pria ce soir là. Il ne savait pas vraiment qui, ni si on lui donnerait une réponse, mais il priait. Ce fut ce à cet instant de volonté pure que la pleine lune sembla descendre sur lui par un rayon de lumière venant illuminer un instant le dessus de sa main. Une petite voix, faible mais néanmoins présente, s’éleva alors vaguement dans son crâne. Ce qui fut dit ce soir là, Tullio ne s’en souvient pas vraiment. Il croit même avoir rêvé. Néanmoins certaines choses restent immuables depuis : premièrement, la vieille pièce de quelques centimes qu’il serrait dans sa main ce soir là n’était plus jamais froide et irradiait une douce chaleur, si bien qu’il ne s’en séparait jamais. C’était une pièce qu’un jour Isaia lui avait donné, quand il était encore petit, après une dispute les opposant, comme pour s’excuser. Tullio l’avait gardée par principe, mais à présent elle prenait une dimension supplémentaire pour lui, signe de toute la haine qu’il éprouve encore à son égard, opposée à la douceur dont son frère avait fait preuve ce jour là. Deuxièmement, à partir de cette fameuse nuit plus aucun souvenir de lui échappait. Il se souvenait de tout, d’absolument chaque détail. Toutes les misères qu’Isaia lui faisait, toutes les expressions de triomphe ou de jubilation qu’il affichait en sa présence. Chaque image, son était gravé au fond de son esprit, dans des petites cases bien rangées. C’était manifestement un pouvoir étrange qui lui avait été attribué, et la contrepartie fut bien plus terrible.

A partir de là en effet, Tullio devint incapable de mentir à son frère. Il ne pouvait plus être hypocrite, ne pouvait se taire, et devenait obligé de tout lui confier. Les deux ensemble auraient pu blesser Isaia. Mais Tullio s’y refusai, fuyant le conflit comme il l’avait toujours fait. Le jeune homme ne tint que quelques semaines, la fin de leur année scolaire, dans de telles conditions. Il était tout bonnement affreux de s’entendre tout lui expliquer ainsi sans pouvoir se contenir. Il quitta donc l'appartement que leurs parents leur avaient loué à tous les deux, à Naples, pour s’installer seul dans un petit studio peu reluisant dans la même ville, le temps de ses études d’œnologie qui durèrent deux ans. A vingt ans, il fila loin de cette partie de l’Italie et s’installa à Milan. Là bas, il trouva le calme et la sureté de ne pas croiser malencontreusement Isaia au détour d’une rue. Le retour de ses mensonges quotidiens, son diplôme de sommelier qu’il acquit en travaillant pour un restaurant français, et une petite vie bien construire. Loin de son frère. Le bonheur suprême. Et puis, il faut bien avouer qu'une mémoire parfaite lui accorde beaucoup de facilités et de reconnaissance dans son travail de sommelier. Il n'y a peut être pas que du mauvais, dans tout cela ?


un mostro ?
RANG; C
POUVOIR; Depuis que le pacte est passé, Tullio a une mémoire parfaite et infaillible. Il se souvient de tout, absolument tout, et aucune des images, sons, odeurs qu’il a découvert ne lui échappe. Cela lui permet notamment de pouvoir abreuver son frère des erreurs qu’il a faites depuis ce jour-là, même si l’impact en est somme toute mesuré.
CAMP; April, parce qu’elle ne ment pas en usant d’un espoir de paix durable et sucrée.


la vostra stella !

TYPE; Luce
NOM; Pas de nom pour Stella invisible
RELATION; Pas de relation particulière. C'est à peine si Tullio se souvient que ce qu'il croit être un rêve est une réalité ...
EN FAIRE UN PRÉDÉFINI ? Non
PORTRAIT; Ce Stella a pris place dans une petite pièce de monnaie ridicule que le frère de Tullio lui a donnée, un jour.


voi

Prénom ou pseudo habituel; Tellement ...
Avatar; Aucune idée.
Avez-vous lu le règlement ? Code Validé par le so sexx
Comment avez-vous connu le forum ? Euh ... Un nombre indécent de comptes m’appartiennent ici :D
Un mot à dire ?Je vous aime, ne me traitez pas de monstre.
Et je vous jure de continuer mes autres comptes, bien que j’avoue que l’un d’entre eux ne m’inspire plus, faute de brillante idée à son sujet.


Dernière édition par Tullio Fazzio le Sam 3 Sep - 7:07, édité 1 fois
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Leo Accettura

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Tullio Fazzio le bisounours Vide
MessageSujet: Re: Tullio Fazzio le bisounours   Tullio Fazzio le bisounours I_icon_minitimeSam 3 Sep - 7:02

Fiche Validée !






Tullio est une tapette. Tullio est un blanc bec ♪ Je peux pas le supporter xD M'enfin, bienvenue, bla bla bla, tu connais la chanson à la longue je crois : mad : Surtout n'oublies pas de créer ta fiche de liens, on l'attend avec impatience, ainsi que de faire recenser ton avatar

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Tullio Fazzio

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Tullio Fazzio le bisounours Vide
MessageSujet: Re: Tullio Fazzio le bisounours   Tullio Fazzio le bisounours I_icon_minitimeSam 3 Sep - 7:10

Merci Leo : kiss :

(J'en profite pour dire que j'ai fait une mini modif à la fin, vu qu'il quitte pas la maison familiale à 18 ans mais bien l'appart à Naples qu'il partageait avec son frère. C'était une erreur de ma part).

De un je ferais la fiche de relations quand j'aurai la foi, de deux je sais absolument pas d'où vient le vava donc c'est mort.

Et d'où tu me traites de tapette ? D'où tu peux pas me supporter ? J'vais pleurer, je te déteste XD
*part se suicider en paix*
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Milo Vasco

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MessageSujet: Re: Tullio Fazzio le bisounours   Tullio Fazzio le bisounours I_icon_minitimeSam 3 Sep - 21:56

Re-re-re-re bienvenue! L'avatar est très sympa et colle bien au perso, j'ai l'impression. Bon jeu!
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Tullio Fazzio

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Tullio Fazzio le bisounours Vide
MessageSujet: Re: Tullio Fazzio le bisounours   Tullio Fazzio le bisounours I_icon_minitimeDim 4 Sep - 4:30

Merci Milo : kiss :
(Et encore, vous avez pas fini de me voir :p)
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Alexis Lorenzo [Hily]

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Tullio Fazzio le bisounours Vide
MessageSujet: Re: Tullio Fazzio le bisounours   Tullio Fazzio le bisounours I_icon_minitimeDim 4 Sep - 12:51

TUTU ! Mouhahahahaha !
Bref ~ J'aime bien Tullio et j'ai hâte de voir leur relation avec Egeado, paye ton bisounours hypocrite quoi sérieux ! : kiss : Mais j'aime la contrepartie et l'histoire, même si Isaia est à claquer, tous les gens du fofo vont lui foutre des tartes XD
Mais je sais que ça sera des bons rp ! : heart :
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Tullio Fazzio

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MessageSujet: Re: Tullio Fazzio le bisounours   Tullio Fazzio le bisounours I_icon_minitimeDim 4 Sep - 14:01

J'espère : kiss :
Gégé Tutu power XD En fait Egeado il a plein de liens avec tous mes persos maintenant XD
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Alexis Lorenzo [Hily]

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MessageSujet: Re: Tullio Fazzio le bisounours   Tullio Fazzio le bisounours I_icon_minitimeDim 4 Sep - 14:07

Ouais c'est la classe ! Il connait tout le monde tsais XD

Gégé Tutu c'est la classe : kiss :
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MessageSujet: Re: Tullio Fazzio le bisounours   Tullio Fazzio le bisounours I_icon_minitime

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Tullio Fazzio le bisounours

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