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 Trouver l'erreur ? [Event - Raff]

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AuteurMessage
Eska Lynch [Jhek]

Eska Lynch [Jhek]

Membre- GDP
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MESSAGES : 125
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Trouver l'erreur ? [Event - Raff] Vide
MessageSujet: Trouver l'erreur ? [Event - Raff]   Trouver l'erreur ? [Event - Raff] I_icon_minitimeVen 19 Aoû - 23:27


Boom Boom Pow.
Yo, I got that hit that beat the block.
You can get that bass overload.


Journée relaxe, peut-être un peu trop. Une des rares journées de congé qu’on lui avait accordées depuis ses débuts. M’enfin. Congé. C’était un grand mot de cinq lettres. Parce qu’il n’était jamais en congé, il y avait toujours quelque chose qui déclenchait une pagaille ou qui mettait un terme au peu de tranquillité qu’il ressentait. Relaxer, c’était une mission impossible. Ouais, ouais, mission impossible à la James Bond, mais version Gaston Lagaffe. Et lui, ce n’était pas du tout un James Bond. Il était par formé pour faire des missions, des pirouettes et se jeter au sol à la moindre occasion. D’ailleurs, il en avait montré la preuve, non ? Avec Alexis, la blonde légèrement timbrée qui lui en avait fait voir de toutes les couleurs. Eh non. Lui, il n’était rien de tout ça, il préférait l’action légère soit marcher, discuter et revenir. Vous savez, le genre de truc qui implique de ne pas se faire tuer ? Bon, évidemment, on ne peut pas empêcher la vie de faire son œuvre, s’il devait mourir, et bien il allait mourir. Mais pas aujourd’hui. Ni demain, si possible. Pourquoi dire tout ça ? Parce que cette journée-là, une autre journée qui aurait pu passer si bien, si rapidement, si facilement tandis qu’il était en congé … eh non, encore une fois. Noooooon. Tout ça avait tourné au vinaigre avec une facilité remarquable.

Déjà ce matin, lorsqu’il s’était brûlé la langue avec son café dès la première heure de la journée, il aurait pu se douter que ce jour n’était pas pour lui. Au lieu de ça, il avait revêtu un jeans bleu foncé un peu usé aux genoux, un t-shirt tout simple gris avec une veste par dessus le tout. Jhek « dormait » encore lorsqu’il se décida à sortir de sa chambre, attrapant son sac au passage pour y mettre son portable ainsi que d’autres trucs utiles. On ne sait jamais, hein. On ne sait jamais quand ils pouvaient le contacter, alors autant éviter de s’attirer des ennuis en n’était pas disponible. S’il avait eu congé cette journée-là, c’est que ces derniers temps, il avait fait des pieds et des mains pour trouver des informations. Des nuits blanches, il en avait fait aussi. Il avait « épuisé » les ressources, comme on dit. Écouteurs sur les oreilles, il prit le bus en direction des galeries commerçantes. C’était l’anniversaire de sa mère dans quelque temps et il tenait pour une fois à lui offrir un vrai cadeau. Il ne l’avait pas vu depuis deux ans … ou bien était-ce trois ? Il ne savait plus. Cette vie l’empêchait de pouvoir faire des choses comme des voyages, voir sa propre famille également. Le GDP le tenait à l’œil, mais également en laisse. Voyons. Pas question de le laisser filer en douce, ou bien de lui laisser un minimum de liberté. Pas un informateur comme Eska. Il recevait régulièrement des courriels de sa mère, auxquels il répondait avec grand soin et prenant garde de ne rien écrire qui pourrait risquer un petit interrogatoire de la part de ses supérieurs. Mais encore là, il se sentait coupable. Oui, Eska Lynch se sentait coupable. Donc premier réflexe masculin ? Aller acheter un truc cher pour se faire pardonner. Les femmes aiment les trucs chers, pas vrai ?

Une fois sur les lieux, il avait une bonne heure à parcourir les boutiques, s’étrangler sur les prix, jurer en italien, en anglais et en Celte. Bordel. Il avait économisé des mois pour lui acheter un truc, pas une année ! Il finit par entrer dans une boutique d’antiquité, posant ses yeux sur un sac bourse machin dont il ignorait finalement de quoi il s’agissait. Tandis qu’il regardait l’objet de plus près, une des vendeuses de la boutique s’approcha presque discrètement –presque – le fixant comme s’il était un monstre de foire avec ses plumes turquoise. Ses doigts se crispèrent sur l’objet féminin, tournant la tête vers elle.

" … J’ai pas l’intention de le voler si c’est ce que vous pensez. D’toute façon, c’est même pas du vrai cuir. "

Ton légèrement cinglant, un peu insulté qu’on pense ça de lui – ou du moins, c’est ce qu’il avait bien voulu faire croire en agissant ainsi, jetant un regard noir à la vendeuse qui rougit en se faisant adresser la parole ainsi, détournant les yeux en sentant son regard noisette sur elle. Relâchant l’objet dans un soupir de découragement, il quitta la boutique, autant changer de plan parce qu’il n’avait pas envie de passer la journée à moisir dans les galeries commerciales. En plus, il avait faim. Les écouteurs remis sur ses oreilles, il s’éloigna de son pas vif, cherchant des yeux ce snack qu’il avait repéré lorsqu’il était entré dans les galeries.

Et tout avait explosé.

Il n’avait rien vu venir. Une seconde il passait près d’un snack, se décidant à s’y arrêter pour acheter un truc à manger … Puis ce fut comme un bruit sourd, profond. À peine eut-il le temps de retirer ses écouteurs que les lumières s’éteignirent brusquement et… et on aurait dit que les murs tremblaient. Un tremblement, un éclair. Ce fut si fort qu’Eska fut projeté contre une table dans le snack. Sa tête percuta le mur en bouscula la table, brouillant son esprit, l’assommant. Aïe. Il ne sut combien de temps il passa là, au sol, sonné comme jamais. Peut-être dix minutes ? Vingt minutes ? C’était un brouillard total dans son esprit. Lorsqu’il ouvrit les yeux, ce fut d’abord comme s’il était aveuglé, puis l’absence de vue céda à la douleur. Douleur atroce à la tête, il y porta ses doigts, contre sa tempe et grimaça. Et lui qui n’avait même pas pensé à prendre des cachets. Toussant, il se redressa sur ses coudes. Les lumières s’allumaient et s’éteignaient, comme lorsqu’il y avait un court circuit ou une panne d’électricité, vous savez dans les films d’horreur? Beh c’était pareil. Et pour le comble, sa jambe lui faisait atrocement mal. Il avait dû mal atterrir dessus. Mais, putain de merde, qu’est-ce qui venait de se passer !? Ce n’était sûrement pas un tremblement de terre ! Encore moins un exercice d’évacuation puisqu’il était ENCORE là ! Son esprit chercha, fermant les yeux en marmonnant pour finalement les ouvrir sur l’horloge qui était tombée sur le sol, en pièce. Mais oui. Bien sûr.

Une bombe ?

La planque de cette « July ». Alors, cette foutue bombe … Pourquoi n’avait-elle pas été arrêtée !? Trouver le plus d’informations possible. Trouver les planques. Trouver… Trouver n’importe quoi. Ils l’avaient fait, alors pourquoi est-ce que c’était arrivé quand même ? Il devait y avoir une erreur, on leur avait donné une fausse piste… Non, c’était impossible ! Eska ne se trompait jamais ! JAMAIS. Sur le coup de la frustration, il se tortilla puis étouffa un juron de douleur.

" Ah… Merde … "

Soupirant, il réussit malgré tout à se redresser, regardant les autres clients du snack apeurés un peu partout. Ses yeux noisette se posèrent sur ce qui était « l’entrée/sortie » du magasin… Ils allaient devoir trouver un autre moyen de sortir d’ici parce que le toit était totalement défoncé et il s’était effondré, bloquant le passage. C'est bien bête. Et dire que ça ne faisait que commencer.

I got the that rock and roll.
That future flow.

Spoiler:

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Raffaele [Miguel Velasco]

Raffaele [Miguel Velasco]

Membre- stella
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Trouver l'erreur ? [Event - Raff] Vide
MessageSujet: Re: Trouver l'erreur ? [Event - Raff]   Trouver l'erreur ? [Event - Raff] I_icon_minitimeLun 26 Sep - 9:42

Vous avez sans doute déjà vécu de ces jours qui nous balancent crasse sur crasse jusqu’à ce qu’on pense avoir touché le fond. Ce genre de jour où c’est quand on se dit qu’il ne peut rien nous arriver de pire que ça arrive quand même. Ben aujourd’hui était exactement comme ça pour Raffaele. Ça avait mal commencé dès le réveil et puisqu’elle avait conscience d’être dotée d’un karma particulièrement pourri, elle avait franchement hésité à mettre le nez dehors. L’accident ménager qui avait suivi l’avait finalement décidée – manquerait plus qu’elle foute le feu à l’appart tiens. Miguel aurait été ravi –, fortement appuyé par une soudaine envie de ces cookies dont elle raffolait et qu’elle ne trouvait que dans un seul endroit. Et on ne fait pas attendre une envie de cookie. Bande d’hérétiques.
La Stella avait donc décampé de son petit nid en direction de cette petite boutique dénichée au hasard d’une ruelle tordue une fois où elle s’était lamentablement paumée dans le centre-ville de Milan alors qu’elle se promenait pour tuer le temps. L’endroit, accueillant et peu connu, jouissait de ce fait d’un calme tranquillisant et très appréciable pour quelqu’un qui comme elle, avait la fâcheuse tendance à s’énerver dès lors qu’on empiétait un chouilla sur son espace vital. Au moins là-bas, il n’y avait jamais beaucoup de monde et elle pouvait s’y caler pour un bout de temps sans qu’on vienne la faire chier. C’était royal.
… et fermé pour raisons exceptionnelles aujourd’hui. Evidemment.
Raffaele lorgna le petit écriteau pendu derrière la porte vitrée en affichant une moue boudeuse, profondément blasée d’avoir effectué tout ce chemin en se réjouissant d’avance de tout ce sucre qu’elle allait pouvoir s’empiffrer pour que dalle, finalement. En plus maintenant elle avait faim. Une irrépressible et irrésistible faim de malbouffe, de gras-pas-cher-et-en-grosse-quantité. Heureusement qu'elle avait pioché une somme suffisante d'argent dans le porte-monnaie de son pactisant pour pouvoir se payer un repas consistant. Et non sans regret, elle tourna les talons en direction d’un autre lieu qui, elle le pressentait déjà, allait vite l’énerver.
Sauf qu’on ne fait pas plus attendre un estomac qu’on fait attendre une envie de cookie, c’est mal. En l’occurrence, le seul truc à proximité où elle savait qu’il y aurait de la bouffe bien comme elle la souhaitait était cet espèce de grand centre commercial dans lequel elle avait dû foutre les pieds deux ou trois fois. Deux ou trois fois qui s’étaient soldées par une mise à la porte forcée, Raffa’ ayant immanquablement fini par s’énerver à l’encontre de quelqu’un l’ayant bousculé ou quoi que ce soit d’autre dans la même veine.
Faut dire aussi, c’était tellement fréquenté ici qu’on ne pouvait pas juste tracer son chemin sans faire attention. Et pour peu qu’elle tombe sur une aussi grande gueule qu’elle ou juste quelqu’un qui n’appréciait pas se faire invectiver de la sorte, ça se terminait mal.

La Stella était déjà à l’intérieur du snack en train grailler tout son saoul dans le coin le plus isolé possible du reste des gens lorsque ça avait pété. Elle était là à siroter sa bière tout en lorgnant sur le hamburger qu’elle tenait dans sa main droite comme s’il avait été une chose précieuse et de fait, il était précieux pour son estomac vide. Elle n’avait pas vraiment compris ce qui était arrivé ensuite. Une détonation comparable à un début de feux d’artifices – elle s‘était terrée comme un chat la seule fois où ça avait eu lieu depuis qu’elle était ici – et puis quasi instantanément, le chaos. Le bruit ayant suscité en elle une terreur comparable à celle qu’elle avait ressentie cette fois là, elle en était à moitié tombée de sa chaise pour se planquer sous la table, cette dernière étant accolée à un angle du mur contre lequel elle se recroquevilla en position fœtale.
Ce qui s’était passé ensuite, elle ne savait pas. Trop hébétée pour prendre conscience des faits elle était restée là, figée, incapable de ne serait-ce qu’une seule pensée cohérente. La poussière soulevée par l’effondrement général lui avait rapidement masqué la vue – mais pas l’ouïe, ce qui n’était pas pour arranger son état –, sans doute avait-elle fini par perdre connaissance à un moment donné, que ce soit dû à une collision quelconque ou simplement à la peur. Mais quand ses pensées étaient redevenues cohérentes, le silence était complet, semblait absurde après ce qu’il venait de se passer. Elle attendit encore quelques longues secondes qui durèrent une éternité puis déplia son corps et sortit à quatre pattes de son abri de fortune, prudemment. Abri dont il ne restait plus grand-chose soit dit en passant, mais qui avait honorablement rempli son devoir puisque de toute évidence, elle était encore vivante.
La tête lui tourna lorsqu’elle se redressa, ses yeux y voyaient trouble et elle ne savait pas trop bien sur quoi elle mettait les pieds. Ses habits étaient maculés de poussière, de déchets divers et puis d’un truc poisseux dont elle ignorait la provenance. Peut-être était-ce simplement sa boisson, peut-être qu’elle s’était pissé dessus, peut-être était-ce du sang – le sien ? Allez savoir. A vrai dire, elle n’y accordait pas grande importance. L’air un peu hagard, elle regardait partout autour d’elle et ses yeux exprimaient toujours autant l’incompréhension la plus totale. Comme un mauvais rêve, mais en beaucoup plus vrai. Elle réalisa, enfin, qu’elle n’était pas la seule dans ce merdier. Que le silence ne l’était en fait pas vraiment, et qu’elle avait plutôt intérêt à ne pas se focaliser sur certains éléments du « décor » qui n’auraient pas dû se trouver là, incongrus, anormalement disposés ; elle refusait de prêter attention à ce qui, à sa droite, avait dû être un bras dans sa prime fraîcheur. Comme une sorte de mécanisme d’autodéfense instinctif, elle s’était imposé des œillères qui lui refusaient en partie l’accès à la réalité.
Et puis elle avisa soudain un visage familier parmi ceux qui étaient debout. « Eska ! » Le mot refusa de sortir de sa bouche, restant bloqué au niveau de la gorge. Elle courut vers lui, voulut courir plutôt et puis trébucha, se raccrochant d’une main à l’épaule du jeune homme. « Eska. » La voix était rauque, enrouée, le son à peine audible. Elle fut prise d’une quinte de toux et releva la tête vers lui, cherchant quelque chose à quoi se raccrocher dans son regard. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Question stupide en soi et il y avait de fortes chances qu’il n’en sache pas plus qu’elle.
Malgré tout elle avait besoin de savoir, d’entendre la réalité formulée à haute voix par quelqu’un qui n’était pas elle. Besoin d’entendre simplement une autre voix aussi, parce qu’elle sentait qu’elle perdait pied. Vacillante, elle resserra sa prise sur le vêtement qu’elle avait agrippé à l’instant.

En vérité, Raffaele la sale petite teigne était bien pitoyable en ce moment.

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