La vostra identità
NOM; Heep.
PRÉNOM; Jillian.
SURNOM; Ahem... il déteste les surnoms. C'était très difficile avec sa femme qui n'arrêtait pas de lui en donner, d'ailleurs.
SEXE; Masculin.
DATE DE NAISSANCE; 25 février 1998.
LIEU DE NAISSANCE; Dans l'Bronx, à New-York. Aux USA, quoi.
SITUATION SOCIALE; Divorcé... séparé... euh, il ne sait pas vraiment, à vrai dire.
MÉTIER; Détective privé.
NATIONALITÉ; Américaine du côté maternelle... paternel, même sa mère ne le sait pas, donc bon.
La vostra persona
INTÉRIEUR;
Haha, Jillian... c'est une boule de complexité tendue au maximum. Irrespectueux, il déteste tout ce qui se rapproche de près ou de loin à une forme de hiérarchie ou d'autorité. N'essayez pas de lui coller un poste important sur les bras, ça lui ferait plus chier que plaisir. En plus de détester tout ce petit bordel, il s'en tamponne complètement le chou. Vous pouvez être maire, général ou Dieu lui-même, si vous l'emmerdez, il ne se gênera pas de vous coller un coup de boule dans la tronche. Et faites gaffe, il a la tête dure.
En plus d'être irrespectueux et d'avoir quelques soucis avec les autorités, c'est un mec grossier et vulgaire. Il jure à tout va, même lorsque tout roule parfaitement bien. Les gens sont pour lui des « trucs », des « machins » ou des « crétins ». C'est les petits surnoms qu'il donne aux gens qu'il aime bien. Si il ne vous aime pas, ça partira plutôt dans des trucs du genre, « connard », « enfoiré », « fils de... »... ahem. En gros, autant dire que c'est un bourru qui déteste qu'on l'emmerde dans sa petite tranquillité de tous les jours.
C'est le genre de mec qui n'aime pas grand chose. La bière, la cigarette, dormir, bouffer, s'amuser. Simplet, hein ? C'est tout à fait ça. Il a une attitude assez simple en faîte. Pas extrêmement difficile à comprendre, jusque là. On pourrait limite le prendre pour un espèce de crétin à qui il manque une case. Voire plusieurs.
Pas faux, pas faux.
En faîte, pas du tout. Si vous avez l'occasion de rentrer dans sa chambre, vous y découvrirez des tas de magazines. Non, elles ne sont pas toutes pornographiques. La majorité sont des revues scientifiques. Vous y trouverez aussi un tas de bouquins traitant sur les mêmes sujets. Pourquoi cet intérêt à la science ? Parce que son QI avoisine les cent-quatre-vingt. Malgré sa vulgarité et sa grossièreté parfaitement exprimée, peu de choses arrivent à résister à son intelligence.
Enfin, malgré une intelligence remarquable, ce n'est pas le genre de type à se préoccuper de principes compliqués. Pour lui, les seuls trucs qui comptent, c'est l'honneur et son principe de vie qui se résume tout simplement à « C'est ma vie, j'en fais ce que je veux ». Et pis avouons-le tout court, il est souvent pris de flemmardise. Quoique, lorsqu'il doit se bouger, il le fait. Surtout lorsqu'il s'agit d'aller dans un bordel.
Ah oui, son sens de l'honneur, c'est surtout quand ça l'arrange. On va dire qu'il travaille seulement pour les plus offrants. En gros, les problèmes des autres ne l'intéressent pas tant que ça n'affecte pas sa vie. Pour qu'il aide quelqu'un, il doit y gagner quelque chose. Du fric, des bières, des clopes, de la bouffe ou encore une partie de baise. En gros, n'importe quels taffes feraient l'affaire tant qu'ils sont amusants et rémunérés. Parce qu'à partir du moment où il réclame quelque chose, on ne peut plus vraiment parler d'une aide...
On pourrait croire que, au final, c'est le genre de type qui n'a aucune empathie. C'est juste. Il n'a aucune empathie pour les gens qu'il ne connaît pas. Vous pourriez vous faire tabasser, violer ou tuer devant ses yeux qu'il ne ferait que hausser des épaules. Comme mentionné plus haut, il a un sens de l'honneur particulier et les problèmes des autres ne l'intéressent pas. La pitié, il ne connaît pas.
Quoique, il pourrait vous aider indirectement si ça venait à contredire son mode de fonctionnement. Parce que forcément, quand on a un principe de vie aussi simple que « c'est ma vie », on finit par développer des principes un peu étrange. Si quelqu'un venait à subir une injustice de la part d'une autorité, là... il ne se gênerait pas de botter le cul à tous les trous de balle en question. Pourquoi ? Parce que ça irait contre ses principes ! « Peu importe le siège qu'on occupe, on s'assoit toujours sur le cul ». Au final, même s'il n'est pas du tout empathique, il n'est pas du genre à fermer les yeux devant des abus de pouvoir et autres conneries du genre.
Eh ouais, la personnalité d'une personne peut parfois posséder des facettes bien étranges. Voire totalement inattendues et paradoxales. Un peu comme lorsqu'on prétend ne pas aimer les fraises mais qu'on se gave de sucreries aux fraises.
Jusque là, on pourrait se dire que Jillian, c'est le genre de type qu'on aime bien connaître de loin mais pas de trop près. Et n'importe qui pourrait vous comprendre.
Alors, qu'est-ce qui pourrait bien pousser un type aussi intelligent à devenir aussi vulgaire, irrespectueux et grossier ? La vie, tout simplement. Passer sa vie à sourire au bonheur alors que celui-ci ne vient jamais toquer à votre porte, ça commence à gentiment vous les casser. Il a donc décidé d'adopter le dicton qui dit de profiter de tous les petits plaisirs. Enfin, il y a aussi d'autres raisons mais je vous laisserai découvrir ça dans son histoire...
Eh ouais, Jillian, c'est le genre de mec remplit de haine et de remous de colère. Il y en a tellement qu'au final, personne ne saurait vraiment dire si il y a de la tristesse quelque part dans ce corps. Il s'est dit que rien ne pourrait être aussi pourri que ce qu'il a vécu. Mais bon, passer un certain âge, geindre ne sert à plus rien. Il ne reste plus qu'à tenter de tout contenir au maximum et de profiter des petits plaisirs qu'il peut se permettre d'avoir. Se faire chier à aimer des gens, pas pour lui. Si vous avez envie de vous accommodez d'un tel type, ce sera à vous d'accepter le fait que vous devrez prouver votre amour, amitié ou toutes autres formes d'attachements.
Avec tout ça, on pourrait se dire... « mais il rit jamais, en faîte ? ». Il ne rit pas souvent, effectivement. Mais vous en faîtes pas, ce n'est pas un mur sur lequel il est impossible de déchiffrer les sentiments. Il est de ces personnes capable de démontrer des expressions inattendues, voire à la limite du burlesque. Même s'il a la plupart du temps les sourcils froncés, parce qu'il serait sérieux ou énervé, il peut lui arriver de sourire et de rire. Enfin, n'espérez pas qu'il vous sourie chaleureusement, hein. Ça voudrait sûrement dire que le monde est entrain de partir en couille. Et pis, ses rires... c'est proche de la moquerie. Parfois même du sadisme.
Enfin, au final, ce n'est pas vraiment un type méchant ou glauque. Faut juste pas le chercher. Ah oui... j'ai probablement oublié de préciser qu'il est totalement pour l'égalisation des sexes. Il est tout à fait d'accord qu'on offre aux femmes un salaire égal à celui des hommes, qu'elles aient les mêmes facilités d'accès à des postes importants, qu'on ne les prenne pas que pour des sacs à foutre, en somme. En faîte, il pousse son accord à l'extrême... au final, que vous soyez homme ou femme, il ne se gênera pas de vous envoyer un poing dans la gueule si vous l'emmerdez.
Misogyne sur les bords ? Probablement. Il n'apprécie que moyennement les femmes. Elles ont tendance à lui faire chier. Les seules nanas qu'il supporte, c'est celles du bordel et les gamines. Enfin, avec une telle attitude, on pourrait venir à se demander s'il a un jour aimé une femme.
Si dans les relations de tous les jours il peut se révéler être un véritable connard... en amour, c'est totalement différent. Enfin, son caractère ne change pas de façon drastique. Il reste toujours aussi vulgaire. Cependant, il fait preuve d'attention et de compréhension envers l'être aimé. Il devient aussi légèrement maladroit. Mais bon, il n'a été perturbé qu'une seule fois par une nana. Et ce n'est plus jamais arrivé.
Croyez pas que s'il a un soucis avec les femmes, c'est à cause d'un problème de cœur. Loin de là.
Et un dernier petit détail important à soulever. Malgré ce caractère de cochon, l'un de ses principes de vie fondamentaux se résume à « Si tu fais du mal à ce gamin, je te le rendrais aux centuples ». Il aime les gosses. Étant lui-même père, ou quelque chose qui s'y apparente, il sait reconnaître de l'éducation lorsqu'il en voit. Il déteste tout simplement qu'on fasse du mal à des gosses, peu importe la méthode utilisée. C'est peut-être bien l'un des seuls trucs où vous pourriez le voir atteinte d'une colère étrangère à celles qu'il se tape quotidiennement... une colère sourde, froide, remplit d'une haine quasiment palpable. Et plus le mal fait est grave, plus sa punition sera violente, voire meurtrière.
Pour lui, les gosses, c'est l'avenir. C'est quelque chose d'important. C'est quelque chose pour laquelle il s'est battu et se battra toujours.
EXTÉRIEUR; Jillian est loin du mec carrément beau gosse qu'on peut voir dans les magazines. À vrai dire, c'est le genre de mec qu'en a rien à carrer de son look. Enfin, il vous dira ça mais si vous veniez de vous foutre de sa gueule pour ça, vous risqueriez de vous en prendre plein la poire.
Niveau gueule, ce n'est pas un beau gosse. Il n'est pas moche pour autant. Il est beau mais sans plus. En faîte, on va faire simple : avec un caractère de cochons et une capacité d'expression égale à celle d'une bombe nucléaire, on arriva jamais à voir s'il a une bonne gueule ou non. Vu qu'il est toujours entrain de tirer des tronches pas possibles, difficile de savoir s'il est vraiment beau. Enfin, si vous le surprenez entrain de dormir, vous aurez peut-être l'occasion de remarquer que, au repos, il est plutôt pas mal.
Des yeux bleus comme on en voit rarement. Là aussi, même chez lui, c'est dur de voir correctement ses yeux vu que généralement, les gens ont peur de se prendre des coups. Ses sourcils ne sont pas épais mais pas d'une finesse hallucinante. Le droit est coupé par une cicatrice qui remonte d'une vieille bagarre au lycée.
Ses cheveux sont noirs. D'un noir parfait... quoique, en cherchant bien, vous pourrez y trouver quelques uns qui commenceront à tendre vers le gris. Ses cheveux partent généralement en couille. Il ne les coiffe jamais. Du coup, on dirait un espèce de feu d'artifices noirs qui part dans tous les sens mais jamais vers le bas. Enfin, vu qu'ils ont pris une certaine longueur depuis son départ de Paris, il ont tendance à chuter gentiment. Mais malgré ça, ça part dans tous les sens. De ce fait, il a une chevelure relativement fine. Assez douce quand elle est propre, donc.
Sa bouche, toujours déformée par des rictus mauvais ou colériques, n'est pas une égérie de la perfection. Là aussi, en cherchant bien, vous trouverez une petite cicatrice sous sa lèvre inférieure. Assez dur de la voir du premier coup, elle est, elle aussi, dut à une bagarre étant plus jeune.
Bon, après, faut avouer... il se rase mal. Il n'a pas encore du comprendre que, lorsqu'on se rase, faut raser partout. Du coup, vous trouverez quelques poils qui dépassent ci et là. S'il n'a pas oublié de se raser, en faîte. Il a de la peine avec ça... généralement, il se rase une à deux fois par mois. Donc, le retrouver avec une barbe qui commence à devenir généreuse, ce n'est pas du tout rare.
Ses oreilles sont percées. Deux perles bleus pendent généralement au bout de chacune de ses oreilles. Parfois, pour le fun, il met une clochette. Ça l'amuse d'entendre le tintement près de son oreille... enfin, ça finira probablement par le gonfler donc il n'en portera plus pendant quelques jours.
Au niveau du reste, c'était un mec plutôt athlétique dans sa jeunesse. Il a conservé la plupart de ses muscles. Bien qu'un peu d'entraînement ne lui ferait sûrement pas de mal. Mais ses muscles sont parfaitement bien dessinés.
Ses mains, quand à elle, sont plutôt grandes. Ses doigts ne sont pas fins, ils sont proportionnelles au reste de son corps. Enfin, doutez vous que s'il tente de vous étrangler avec, il ne vous ratera pas. Elles sont calleuses, preuve qu'il a souvent travaillé dans des trucs manuels.
Au niveau des cicatrices, il en accumulé quelques unes. Une au flanc droit. Il s'est raté dans un mouvement de break dance et s'est profondément déchiré la peau contre un détritus qui traînait dans la rue. Par miracle, il n'a rien eu de très grave ensuite.
De toutes ses cicatrices, c'est probablement celles à la cuisse gauche. Un coup de pied mal placé dans la tronche dans la tête d'un type, une perte d'équilibre et pouf, il a artérite sur un sac poubelle remplit de bouteilles. Du coup, il s'est retrouvé avec un tas de morceau de verre. Encore une fois, il a eu une chance d'enfer.
Après, il possède quelques petites cicatrices par-ci par-là dont il ne pourrait pas vous raconter l'histoire. Cependant, il a des tatouages.
Deux bandes bleus entourent chacun de ses poignets. Une autre bande bleu à chacune de ses chevilles. La signification ? Un pari à la con. Il a perdu et il a accepté de se faire tatouer ces trucs. Enfin, il les aime bien. Du coup, il les affiche sans gêne.
Bon, ensuite... c'est un mec, donc il a des poils aux jambes ainsi qu'aux bras. C'est pas des monstruosités qui pourraient faire peur à des esthéticiennes chevronnées. Et pis, c'est pas désagréable. Au contraire, ses poils sont plutôt doux !
Niveau taille, il fait dans les un mètre 1M86, pour environ 84 kilogrammes. Et pis la taille de son... hein, quoi, ça ne vous intéresse pas de savoir la taille de son paupaule ?
la vostra vita
HISTOIRE;Les doigts enserrèrent la canette de bière avec force tandis qu'il regardait les passants. Affalé sur son bac, il réfléchissait à quoi avait bien pu ressembler sa vie. Qu'est-ce qui l'avait amené à être ce qu'il était ? Les raisons pouvaient être nombreuses et justifiables. On ne devient pas un connard par simple envie mais plutôt parce que la vie ne vous avait pas offert d'autres choix.
Il se but quelques gorgées. Le liquide était froid. Heureusement, par une telle chaleur. Il en était à combien ? Trois ou quatre. Enfin, il avait toujours bien tenu l'alcool. Quoique, commencer sa journée par une bière n'était peut-être pas la meilleure des choses. Il s'en tamponnait complètement le chou, en faîte.
Son regard sombre suivit du regard une jolie petite italienne aux déhanchés sulfureux. Le genre de nana bombasse qui vous fait avoir le piquet rien qu'en la voyant remuer du cul. Et faut l'avouer, Jillian était de ceux-là. Un petit soupire lui permit de comprendre qu'il irait dans un bordel ce soir, histoire de satisfaire ses pulsions. Quoique, il se sentait d'humeur sentimentale ce jour-là.
Il fouilla dans sa poche pour en sortir son porte-monnaie, histoire de faire le compte. Il avait une centaine d'euros et c'était la fin du mois. Il recevrait bientôt du fric. Tant mieux, en soi. Ses yeux s'attardèrent sur la partie où l'on pouvait ranger quelques photos. Il en avait qu'une seule. Celle d'une gamine dépassant pas les trois ans, au sourire angélique. Il en eut un à son tour sur le coin des lèvres. Il rangea son porte-monnaie dans sa poche en effectuant quelques contorsions qui attifèrent le regard amusé des passants.
Il se redressa puis commença à marcher à travers les rues milanaises, empruntant une allure posée et calme. Il ne fronçait pas les sourcils et ne s'intéressait même pas aux gens, les évitant simplement. Il but à nouveau une gorgée de bière. Il se dirigeait à son appartement. Ce n'était pas le luxe, un deux pièces avec une cuisine et salle de bain tout ce qu'il y avait de plus simple mais c'était bien mieux que l'appartement dans lequel il avait vécut toute son enfance.
Il avait vécut dans les quartiers chauds du Bronx. Ça datait des années 1990. C'était un bordel de vivre là-bas. Entre les meurtres incompréhensibles, les dealers qui traînaient à chaque coin de rue et toutes les autres conneries que l'état de New-York ne divulguait pas.
Il vivait au troisième étage d'un immeuble insalubre. Les murs en papier mâché lui permettaient d'entendre les voisins s'engueuler, baiser, frapper... parfois, t'avais même l'impression que certains effectuaient des actions relativement glauques. Enfin, à cinq piges, tu ne t'intéresses pas à ce genre de choses. De toute façon, son Univers était suffisamment glauque comme ça.
Il était issu d'une famille mono-parentale. Son père, il ne le connaissait pas. Il était la connerie d'un coup d'un soir de sa mère qui, au final, était bien trop jeune pour avoir un gosse. À dix-huit piges, on n'a pas encore tout appris de la vie, ni même réellement commencé à la faire. Ses grands-parents avaient déshérité leur fille, ne tolérant pas qu'elle refuse d'avorter. Enfin, sur ce point, elle avait été une bonne mère... pour le reste, il ne savait pas vraiment quoi en penser.
Elle avait finit par être dépressive. À cause de l'alcool, principalement. Incapable de se trouver un taff qui lui rapporte suffisamment pour leur permettre de vivre tout en satisfaisant sa dépendance à l'alcool, elle avait commencé à tapiner pour un dealer. Sa mère, ce n'était peut-être pas Aphrodite mais elle valait son pesant en cacahuètes, c'est sûr. Enfin, c'était comme ça pendant presque dix ans... et vous savez quoi ? Elle avait arrêté de boire ! En faîte, elle avait commencé quelque chose de plus fort et de plus euphorique. Les drogues dures. Du coup, elle devenait junkie, pute et dealeuse.
Et lui, dans tout ça ? Sa mère, malgré ses délires psychédéliques et ses dépendances, avait tout de même pris la décision de l'envoyer à l'école. Aaaah, l'école et ses nombreux centres d'intérêts. On y apprend des tas de trucs. On se fait des amis. Et des ennemis, aussi. Faut dire, Jillian avait une sale dégaine étant gamin. Sa mère dépensait la totalité du fric qu'elle gagnait dans les drogues. Il restait à peine de quoi payer le loyer et deux à trois semaines de bouffes. Du coup, il n'était jamais nourri à sa faim. Et pis, il n'avait que rarement de nouvelles fringues. Un gamin maigrelet avec une dégaine affreuse, ça attire de sales regards sur lui.
Sauf que voilà, quand tu passes ta vie à voir ta mère rentrer avec des bleus et des dégaines pires que la tienne, les gamins de l'école qui veulent te transformer en souffre-douleur, bah tu t'en tamponnes complètement. Mais il détestait se faire taper dessus. Alors un jour, il balança tout simplement son front dans le nez d'un gamin qui lui cherchait des noises. Le nez avait été pété et la direction de l'école n'avait pas apprécié cette violence. Du coup, à onze ans il s'était fait virer. Ce jour-là, il prit une correction en règle de la part de sa mère. Enfin, fallait voir le positif : plus de connards qui te tapent sur le système à longueur de journées.
Cependant, sa mère ne démordait pas et décida de l'envoyer dans une autre école. Le dirlo l'avait direct pris en grippe, le prévenant que s'il devenait trop violent, il se ferait direct expulser. Sauf que cette fois, ça allait. Les gamins n'étaient pas trop chiants. La maîtresse qu'ils avaient arrivait à tempérer le comportement de ses élèves. En faîte, elle leur apprenait à respecter les autres. Du coup, il trouva de l'intérêt aux études. Enfin, il était déjà une flemme à cette époque. Il allait toujours trop vite selon la prof, mais en même temps, il avait toujours des notes brillantes. Alors qu'il se faisait souvent tirer les oreilles parce qu'il n'écoutait pas en classe, il était dans les meilleurs. En faîte, il était le meilleur.
Du coup, la prof contacta la mère qui lui parla de ses notes brillantes et toutes les deux se mirent en tête d'effectuer des tests pour évaluer son intelligence. Et bam, 184 de QI à douze ans. La prof prévient le dirlo, le dirlo prévient l'état de New-York et pouf, on l'intègre dans un programme de petits génies où on lui promet qu'il aura accès à n'importe quelle université du pays.
À vrai dire, il s'en foutait complètement. À l'époque, il s'était trouvé une passion : la danse ! Il adorait le break dance et s'était joint à quelques danseurs qui lui apprenaient. Ses « professeurs » de danse le trouvent plutôt talentueux. En plus, il a un physique qui lui permet de faire des trucs intéressants. Souple et agile, il peut se contorsionner aisément dans des positions qui foutraient les boules à des médecins. Rapide et fort, il réussissait à faire des changements de position avec une rapidité et une précision incroyable. Mais lorsqu'il commença à devenir réellement bon, il s'arrêta.
Il partit dans une école direction : les arts martiaux. Là, c'était problématique car ça coûtait cher de se faire entraîner. Sa mère refusa, bien évidemment. Après tout, ça l'empêcherait de se droguer comme elle le désirait.
Crise d'adolescence, à treize piges, il s'énerve et explique à sa mère qu'il n'en peut plus de la voir revenir toujours dans des états lamentables. Engueulade, paires de claques et il fila au lit. Ils en reparlèrent plus jamais et elle continua ses activités lugubres. De toute façon, il s'en foutait... il pourrait faire n'importe quoi dans sa vie et il ne partagerait jamais rien avec elle.
Les années continuèrent de passer. Le lycée, quelle partie de plaisir... le premier jour, il avait dû tabasser un type qui voulait sûrement le transformer en souffre-douleur. Depuis qu'il avait arrêté la danse, il s'était entraîné tout seul. Enfin, il avait regardé les films de Bruce Lee et avait décidé de devenir un pratiquant du Jeet Kune Do. Aussi, il regardait tous les sports de combat à la télévision et tentait de mémoriser et reproduire les mouvements. Sportif et génie avéré, il avait réussit la plupart du temps.
Et pis, ce premier jour, il se fit convoquer par le dirlo, à nouveau. Il ne lui colla qu'un avertissement car il avait vu le déroulement de la scène. Cependant il pria Jillian de ne plus recommencer à se montrer aussi violent. Et d'éviter d'être vulgaire. Il appréciait d'avoir un élève outrageusement doué dans son établissement tant que celui-ci ne transformait pas l'endroit en bain de sang.
Les jours passaient vite. C'était rare mais il avait réussit à s'entendre avec quelques personnes et s'était fait des amis. Il sortait de temps à autre, n'hésitant pas à piquer du pognon à sa mère. De toute façon, que ça parte pour un cinoche ou de la drogue, c'était la même merde.
Pendant une majeure partie de son adolescence, il n'avait jamais été intéressé par les nanas. Trop chiantes, trop prenantes. Il n'avait pas envie de les comprendre. Enfin, jusqu'à ce qu'elle vienne lui coller une raclée et lui démontre par A plus B qu'on ne doit pas éclater la gueule de son petit ami. Il ne dirait pas que ce fut le coup de foudre... non parce que bon, si vous tombez amoureux d'une nana qui vous a pété l'arcade sourcilière, c'est que vous êtes masochiste. Enfin, ils se croisaient dans les couloirs puis partagèrent quelques cours ensemble. Entre temps, elle avait plaqué son copain parce qu'il s'était à nouveau fait péter la gueule.
Au final, ils devinrent amis et pendant leur dernière année de lycée, ils sortirent ensemble. Vous me direz, c'est tout à fait normal. Sauf que c'était bien la première fois qu'il avait été autant déstabilisé, maladroit et peu sûr de lui. Enfin, en même temps, tant mieux parce qu'il fallait avouer hein, il n'avait pas toujours les pieds sur Terre à cette époque et avait la sale manie de se prendre pour Dieu. Au moins, elle lui rappelait d'où est-ce qu'il venait : des quartiers de merde.
Une fois le lycée finit, il obtint une bourse lui offrant la possibilité de rentrer au MIT, ce qu'il fit sans hésiter. Sa nana ? Elle lui a même foutu un coup de pied au cul tandis qu'elle partait faire des études de droit dans une université quelconque.
Ce fut de longues années où il apprit vaguement quelques trucs sur les technologies nucléaires avant de se décider complètement pour un cursus dans le domaine de la physique. Il suivit aussi les cours de mathématiques. Il était doué. Très doué. Mais en même temps, il détestait cet endroit. La moitié des universitaires le regardaient de travers. Enfin, faut dire, quand vous vous trimballez en short et tong pendant vos cours, vous ne donnez pas de très bonnes impressions à vos camarades de classe, hein. Son excentricité était étrange même parmi les génies du MIT. Enfin bon, il s'en tapait, on lui avait dit que ce serait une bonne idée d'aller là-bas... faut dire qu'il ne s'ennuyait pas pendant les cours. C'était d'un tout autre niveau que le lycée.
À la fin, il sortit avec une mention très bien et plusieurs grandes entreprises le contactèrent tour à tour pour des postes importants. Il n'en accepta aucun. Franchement, se faire chier à aller dans des coins reculés des USA pour des boulots aux airs inintéressants, ça ne le tentait pas. Enfin, c'est sa nana qui fut énervée sur le coup mais ça ne dura pas longtemps.
Ils décidèrent de quitter le Bronx pour rejoindre Manathan où ils trouvèrent des boulots. Elle en tant qu'avocate pour l'Etat de New-York... mais si, vous savez, les boulets qu'on vous propose lorsque vous n'en avez pas. Il rejoignit une boîte d'informatique qui s'occupait principalement d'urgences dans le domaine de la programmation ainsi que de le développement d'applications pour les petites sociétés.
Haa... quelle vie tranquille ils eurent. Au bout de deux ans de vie communes, ils décidèrent de se marier. En plus, elle attendait un gamin. Donc forcément, fallait se hâter. Alors qu'elle était à son deuxième mois, elle devint une Heep. Ils vivaient une vie tranquille... habituelle, commune. Totalement commune. Enfin, avec le caractère de Jillian, y avait de temps à autre quelques rebondissements assez sympa. Comme ce client qui n'arrêtait pas de le presser alors que les lignes de code qu'il avait sous les yeux étaient un véritable bordel. Et il continuait, encore et toujours à le presser. Au bout d'une heure, notre bourru adoré avait attrapé sa chaise et l'avait utilisée pour bousiller l'ordinateur du client. Susceptible, hein ? Son boss n'avait pas cru à l'histoire du client, au début. Jillian la confirma et l'appuya, rajoutant que le client était tout simplement un sale con.
Puis la petite naquit. Lily, 3,3kg, future blonde aux yeux bruns. Même pour Jillian ce fut un événement particulier. Un moment de panique remplit de questions sur ce que l'avenir leur réservait. Et puis, le moment de bonheur. En effet, il avait été heureux pendant cet instant où il avait entendu les pleurs de Lily, preuve qu'elle était en vie. Et vous savez quoi ? Il ne s'est même pas énervé lorsqu'on lui a refusé le droit de la porter ! Enfin, c'était surtout parce qu'on lui avait dit qu'ils devaient effectuer quelques tests importants pour voir si tout roulait.
Ils emménagèrent quelques mois plus tard dans un nouvel appartement pour que la gamine puisse avoir sa propre chambre. Ces moments furent les meilleurs de sa vie. Quoique... pas le côté « eh chéri, c'est ton tour d'aller la nourrir », à trois heure du matin. La voir grandir, surtout. Prononcer ses premiers mots. Faire ses premiers pas. La voir sourire, c'était ça le bonheur. Mais le bonheur ne s'installe jamais très longtemps. Il aime bien avoir un côté éphémère qui a toujours su emmerder Jillian...
Lorsqu'il posa pour la première fois le pied sur le sol français, il se dit que tout était mieux ainsi. Il avait pris du temps avant d'accepter d'aller dans un maudit hôpital avec son dossier. Les médecins continuaient de lui balancer le même charabia « On ne peut pas opérer ça... » et ils le regardaient avec un air désolé. À chaque fois, il s'énervait et les envoyait péter.
Il vécut tranquillement sa vie Parisienne. Son diplôme du MIT lui donnait des facilités à trouver des emplois et même dans des domaines inattendues parfois. Enfin, l'pire truc qu'il ait eut à faire, c'était de laver les longs couloirs du Louvre. Vous ne vous rendez pas compte comment c'est chiant d'avoir à trimballer ses appareils partout dans ce putain de complexe. Surtout quand vous comprenez que dalle à l'art.
À chaque fois, il regardait les tableaux et n'y voyait aucune magie. Quel intérêt, dans le fond ? Franchement... enfin, au moins, il apprenait une nouvelle langue. Et ce n'était pas dur. Il apprenait tellement vite qu'au bout de quelques mois, il semblait être un parfait petit Parisien. Quoique, son sale caractère lui valait quelques petits problèmes. Enfin bon, ce n'était pas ces foutus râleurs de français que ça allait déranger, après tout.
Et puis, Paris commença à le gonfler. Les gens lui tapaient sur le système. Faut dire, avec ses maux de têtes qui prenaient de l'ampleur et ses quelques vomissements, il n'en pouvait plus de tout ce vacarme. Et là, un miracle.
Un de ses médecins lui parla alors d'un traitement en actuellement en expérimentation à Milan. Pendant quelques secondes, il faillit se laisser envahir par un flot d'espoirs. Il se reprit très vite. Expérimentale ne voulait pas dire que ça allait réussir. Ça pouvait même aggraver son cas. Voire le tuer.
Cependant, s'il devait crever, au moins qu'il essaye de vivre. On lui proposa de faire un petit séjour là-bas de quelques semaines pour tester le traitement. Il haussa vaguement des épaules à cette proposition en lâchant simplement un « On va pas se faire chier, hein. J'cours vivre là-bas, tout simplement. »
Quelque part, il ne perdait pas l'espoir d'avoir encore la possibilité d'entretenir un semblant de relation avec Lily. Parce que même s'il avait été un véritable connard avec sa femme, il l'avait été encore bien plus avec sa petite. Certes, cinq années étaient passées depuis et il devait atteindre les sept ans... mais il n'est jamais trop tard pour s'excuser, non ?
Il débarqua alors à Milan. Ça semblait être le bordel. Dès les premiers mois, il entendit parler de trucs bizarres qui se produisaient et que des cadavres jonchaient parfois les ruelles. « Eh ouais, quand t'as vécu dans le Bronx, il ne te quitte jamais réellement », se dit-il.
Si ça n'avait été que ça... non, d'autres rumeurs couraient. Des personnes et des animaux bizarres. Impressionné le Jillian ? Pas du tout, ça lui tapait sur le système. Il voulait juste essayer ce foutu traitement. Si ça ne fonctionnait pas, il se casserait probablement dans un autre pays. Il hésitait déjà entre l'Allemagne ou l'Espagne. Froid ou chaud ? Quel cruel dilemme...
Enfin, arrivé sur place, son diplôme du MIT servait toujours plus ou moins. Cependant, il avait envie de tenter un truc nouveau qui sortait complètement de ce qu'il avait l'habitude de faire. Il s'improvisa... détective privé ! Bon, faut dire, on a vu des détectives plus convaincants que lui. Malheureusement, un type avec une telle intelligence devrait faire fureur rapidement.... quoi, comment ça il a un sale caractère ?!
Il futuro
RUMEURS, RUMEURS; Vaguement. Il a entendu parler de trucs bizarres qui se serait récemment produit dans les environs mais sans plus. Il ne s'y est pas intéressé outre-mesure... quoique, peut-être que son boulot de détective le plongera dans ce monde ?
NON ? OUI ? ; Probablement. Et pourquoi ? Parce que ça a l'air amusant.
voi
Prénom ou pseudo habituel; Mike.
Avatar; Mugen de Samurai Champloo.
Avez-vous lu le règlement ? Bon, j'ai finalement trouvé. Et la tueuse de pnj en chef te dit oui ^^
Comment avez-vous connu le forum ? Euh, on m'a refilé le lien sur le CB d'un autre forum.
Un mot à dire ?
Ouai, ici, ya un problème :
ici, ya un [/justify] en en trop à la fin du poste.