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 Livio Gianelli, tu veux ma photo ?

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Livio Gianelli

Livio Gianelli

livio
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MESSAGES : 382
HOBBIES : Fantasmer dans son coin
HUMEUR : Généralement, peu avenante

Livio Gianelli, tu veux ma photo ? Vide
MessageSujet: Livio Gianelli, tu veux ma photo ?   Livio Gianelli, tu veux ma photo ? I_icon_minitimeMer 7 Sep - 14:06

La vostra identità
NOM; Gianelli
PRÉNOM; Livio
SURNOM;Liv’, ou parfois Livi. Enfin, souvent celui qui dit ça se prend une belle répartie dans la figure. Parce que, sérieusement, ça fait pas un peu ... fille ?
SEXE; Masculin
DATE DE NAISSANCE; 14 août 2000. Livio a actuellement 27 ans.
LIEU DE NAISSANCE; Menton, près de la frontière italienne.
SITUATION SOCIALE; Célibataire depuis peu.
NATIONALITÉ; Né sur le sol français d’une italienne et d’un français.


la vostra vita
HISTOIRE;

Bien que Livio n’ait jamais eu l’occasion de connaitre ses véritables parents, il parait important d’énoncer quelques détails à leur sujet. Les noms ont depuis longtemps été oubliés et seuls Carmen et Ascanio s’en souviennent sans doute grâce au dossier d’adoption. Ce qui importe, c’est d’avantage les circonstances de la naissance du petit garçon, qui n’avait alors pas encore de nom. Sa génitrice, une fille bien trop jeune pour être mère, avait eu une aventure avec un beau français alors qu’elle parcourait ce pays si noble pendant des vacances dont elle se souviendrait toute sa vie. Alors qu’elle s’apprêtait à rentrer en Italie, voilà que la jeunette qui avait fait escale à Menton réalisa qu’elle était enceinte. Bien évidemment, elle s’empressa de contacter le père dont, par chance, elle avait gardé le numéro de téléphone. Le parisien qu’il était paniqua un peu avant de la rejoindre rapidement pour louer un appartement petit et bon marché qu’il la laissa occuper. Prétextant néanmoins du travail qu’il avait sans doute au vu de leur différence d’âge, le futur papa s’empressa de déguerpir, changeant son téléphone et disparut sans plus laisser de nouvelles. La gamine qui était alors la future maman d’un joyeux petit garçon décida de profiter du logement que son aventure avait accepté de continuer à payer durant la grossesse. C’était plus simple, bien plus simple que de rentrer chez ses parents et d’avouer sa mésaventure. Elle attendit donc là plus de sept mois avant de donner naissance à un petit garçon plein de vie, braillant avec application dès sa première gorgée d’air inspiré. Pendant ce laps de temps où Livio grandissait tranquillement dans ce ventre chaud et accueillant, la jeune fille avait eu le temps de réfléchir. Elle ne pouvait le garder, mais il était hors de question de l’abandonner aussi facilement. La seule solution qui s’imposait à elle, c’était l’adoption. Anonyme, efficace, et de toutes les manières possibles le nourrisson serait entre de meilleurs mains si ce n’était pas les siennes. La décision se prit rapidement et, quittant la France qui l’avait accueillie le temps d’une grossesse difficile, la jeune fille retourna en Italie et confia son nouveau-né à l’aide sociale à l’enfance, et plus précisément le service des adoptions.

C’est ainsi que le parcours de Livio commença. Français de naissance, il devint rapidement italien, puisqu’il fut accueilli dans ce pays et que c’est à Monza, une petite ville non loin de Milan, qu’il grandit et découvrit la vie. Mais avant que sa route ne croise celle de Carmen et Ascanio, ses parents adoptifs, le petit garçon passa entre de nombreuses mains qui jamais ne décidèrent de le prendre avec eux. Il criait trop, était agité, et semblait réagir de façon bien étrange à certain stimulus, comme le bruit de l’eau qui s’écoule d’un robinet ou les pas d’inconnus autour de lui. Après quelques visites infructueuses, son regard d’enfant d’un an à peine se posa sur le visage de Carmen. Il rencontra de ses yeux bleus ceux, d’un cuivre mordoré, d’une femme d’un certain âge pour être encore sans enfant. Elle devait avoir trente ans et son mari un peu plus, ils venaient du service d’adoption après de nombreuses démarches scientifiques démontrant la stérilité de Carmen. Ils avaient eu beaucoup de mal à obtenir ce rendez-vous, et étaient bien décidés à tout faire pour enfin avoir le plaisir d’apporter l’amour qui les unissait à un enfant qui pourrait en profiter. Mais tout cela, Livio ne l’apprit que bien plus tard. Ce qu’il sut du haut de ses quelques mois, ce fut la douceur qui l’enveloppa lorsqu’Ascanio le prit dans ses bras, une tendresse où la force fragile pointait. Ainsi que l’émotion qui submergea deux océans aux teintes chaudes. C’est presque instantanément que la prise, confiante et à la fois maladroite de ceux qui devinrent ses parents, le calma et apaisa les cris qu’il poussait régulièrement et à longueur de journée. Le déclic venait de se faire, le lien de se créer. C’est ainsi que dès son plus jeune âge, Livio comprit que la famille est avant tout celle qui vient du cœur et non celle qui descend du sang. Des deux femmes de sa vie, l’une l’aura abandonnée tandis que l’autre aurait remué ciel et terre pour le garder contre elle. La première l’avait laissé partir trop tôt, la seconde l’accompagna jusqu’à ce que les ailes de l’indépendance ne le cueillent à la fin de l’adolescence. Abandon et résignation. Amour et lumière.

Pendant quinze années bénies, Livio vécut à Monza. Il eut le temps d’apprendre beaucoup de choses, notamment pourquoi le ciel pouvait être aussi envoûtant autant que magnifique, pourquoi le vent soufflait les soirs de printemps, la raison d’être d’un rocher et le pourquoi de l’amour. Il grandit tel un enfant épanoui, entouré de bien plus d’affection que nombres d’enfants légitimes. Ascanio et Carmen étaient des parents exemplaires, à la fois attentifs à ses besoins et prompts à le réprimander sans hésiter au cours des bêtises qu’il commettait comme tout enfant. Ce fut lui qui lui apprit à réparer la chaise branlante du salon, lui encore qui lui fit découvrir l’amour des moteurs et de tout ce qui fonctionnait de par la naissance entre la main de l’homme et la magie de la technologie. Ce fut elle qui lui montra comment réussir un gâteau d’anniversaire, ce qu’il fallait acheter comme vêtements pour le mettre en valeur. Ce furent eux deux qui le bercèrent le soir alors qu’il était encore tout jeune, eux qui reçurent ses larmes après un cauchemar, eux encore qui se levaient en pleine nuit suite à un accident nocturne inopiné. A la fois directifs et très souples, ils se montrèrent tels des parents idéaux, à la fois parfaits et maladroits aux différents âges de la vie de Livio. Carmen lisait beaucoup de livres sur l’éducation avant de les abandonner rageusement devant les incompréhensibles conseils trop conceptualisés qu’elle y lisait, toujours inquiète de ne pas se montrer à la hauteur de la chance qui lui était accordée. Ascanio, de son côté, se montrait fort et sûr de lui pour sa femme et son fils qui grandissait à vue d’œil, pourtant il montrait quotidiennement la grande faiblesse qu’on nomme amour qui guidait ses pas. Il construit lui-même les étagères de Livio quand celui-ci s’intéressa aux comics italiens, mesurait chaque mois les pousses de croissances du petit garçon, réparait des jouets cassés et participait à ses découvertes dans le jardin, petit mais intimiste, qui trônait derrière leur maison. Pendant ce temps, Carmen rendait les armes devant ses livres et laissait parler son cœur de la mère qu’elle réussit à se convaincre qu’elle était.

Ce furent quinze années heureuses pour Livio comme pour le couple, qui découvraient ensemble les contraintes de la famille, les disputes, les réconciliations et les premiers secrets lorsque Livio commença à grandir. Mais à l’âge où un petit garçon embête les filles pour marquer sa peur d’avouer son attirance, Livio sympathisait avec elles et moins avec les garçons de son âge. Il se montra rapidement solitaire, quand les filles ne l’intéressaient plus, et dès ses treize ans le jeune garçon avait pris l’habitude de se plonger dans des livres ou le sport pour se détendre. Il aimait ainsi toutes les activités physiques qui lui permettaient d’être seul, de l’athlétisme à la simple course, en passant par la natation ou la randonnée pratiquée à haut dénivelé. Il se retrouvait quand ses muscles grandissaient sous sa peau, tandis que sa force augmentait toujours plus. Et donc, à quinze ans, une grande nouvelle vint faire basculer ses acquis. Ce n’était pas la lune rouge, celle qui était apparue un soir durant toute la journée tandis qu’il n’avait que dix ans, étrange phénomène qui ne l’intrigua que le temps de trouver quelque chose de mieux à faire. A dix ans, on n’est pas vraiment intéressé par la couleur de la lune, d’autant plus que ses parents lui avaient certifiés que c’était une manifestation naturelle qui arrivait rarement mais s’expliquait de manière rationnelle. Plus tard donc, Ascanio et Livio apprirent en même temps que Carmen était tombée enceinte, contre les conclusions de la médecine, pied de nez à la fatalité. A plus de quarante-cinq ans, la mère déjà comblée voyait son éternel rêve se réaliser : porter neuf mois durant un enfant dans son ventre, accoucher dans la souffrance et la peur, découvrir le fruit de sa chair. Non pas qu’elle considère Livio comme un remplaçant, cela ne fut jamais le cas. Mais il faut bien admettre que ce miracle ne se refusait pas, et Ascanio et sa femme ne purent se résoudre à dire non à ce petit être qui voulait se frayer un chemin jusqu’à leur vie, malgré les constatations intraitables des médecins.

A l’arrivée de sa petite sœur, tout changea très vite dans la vie de Livio. Lucia, la nouvelle lumière de ses parents, était comme tous l’avait imaginée : douce, silencieuse et adorable avec ses grands yeux dorés qui rappelaient indubitablement ceux de sa mère, bien que le nez et la forme du visage lui viennent d’Ascanio. Plusieurs choses déterminèrent alors le choix que Livio fit après quelques mois de vie seulement avec sa petite sœur. Celle-ci était désirée et légitime là où il n’était que l’adopté qui ne faisait que combler un vide. Si jamais personne ne lui avait présenté les choses de cette manière, même à ses neuf ans lorsque ses parents lui en parlèrent, Livio le sentait au plus profond de son être. Il savait que ses parents l’aimaient mais il était également certain de voir dans leurs yeux une adoration toute particulière, de celle qui ne peut qu’exister après des mois d’attente, de désir, entre deux personnes partageant le même sang. Il ignorait alors que le même amour se lisait dans les yeux de Carmen quand il avait été adopté, il ignorait qu’adopter un enfant c’est le désirer de très longues années et l’attendre encore plus, ce qui comblait la différence qu’il croyait voir entre Lucia et lui. Lui pensait gêner cette famille à présent complète, comme si son rôle venait de s’arrêter alors qu’il était remplacé.

Pourtant, Ascanio et Carmen ne voulurent jamais lui imposer cette impression, puisqu’eux même ne voyaient pas du tout les choses ainsi. Mais alors même que l’adolescence pointait, il était devenu plus difficile de se parler même si le jeune homme restait très ouvert. Certaines choses demeuraient secrètes en son cœur et la sensation d’avoir fait son temps en faisait partie. Le jeune homme profita longuement des quelques mois qu’il passa avec Lucia, jusqu’à ses seize ans révolus. Il grava sur sa rétine le moindre instant passés à leurs côtés, profita des étreintes de sa mère, se perfectionna auprès de son père. Respirant les derniers instants de ce qui serait à jamais le seul endroit où il se sentirait chez lui. Puis il partit, quelques jours après son anniversaire. Quittant le lycée, il déposa une demande pour intégrer l’armée. Ce à quoi ses parents ne s’opposèrent pas puisque tel était son choix, malgré leurs efforts pour lui faire comprendre que ce n’était pas une fatalité qu’il devait s’imposer. Mais l’arrivée de Lucia et le désir de ne pas faire peser sur les épaules de ses parents une facture importante qu’impliqueraient des études secondaires l’emporta. Il serait nourrit, blanchit et logé en échanges de sa dévotion totale et cela lui convenait très bien. C’était la voie qu’il s’était choisi, celle qui lui collait à la peau. Obéissance et soumission.

Livio Gianelli, tu veux ma photo ? Germanyhetalia174856651

C’est à la force de la hiérarchie que Livio trouva les limites et les cadres qu’il avait toujours cherché en pataugeant seul au milieu du reste des camarades. Il se plia avec une immense satisfaction aux ordres, à la rigueur demandée en chaque instant et au mode de vie spartiate imposé à ses débuts. Dès le premier jour de son engagement, il rencontre Natale en la personne de son tuteur. Tous les nouveaux avaient en effet l’appui inégal et limité de tous ceux qui se proposaient, du haut de leur un an d’expérience, afin de découvrir plus rapidement les règles de cette société si particulière. Natale était un jeune homme à peine plus âgé que lui, ayant intégré l’armée au même âge que son tutoré, et malgré leur entente immédiate et la complicité qui naquit rapidement entre eux, ils ne se ressemblaient pas du tout. Natale était bavard, joyeux drille et participant volontiers à toutes les soirées organisées aux dortoirs. Sous ses mèches sombres des yeux plein de malices brillaient avec plaisir dès qu’il trouvait quelque chose de nouveau ou de risqué à faire, il se complaisait dans l’interdit et frôlait les limites comme on effleure une statue de cristal. Natale était, avant tout, entièrement libre mais désespérément triste. Ce que Livio ne remarqua jamais, trop occupé qu’il était à s’appuyer sur lui et à toujours se tourner vers son ami lorsqu’il rencontrait une difficulté. C’est sans doute son immaturité qui en fut la raison, ou alors un aveuglement certain de part des sentiments plus ambigus qu’il éprouvait pour Natale, au fur et à mesure que le temps passait. Cela lui cachait la réalité et bloquait son regard à l’extérieur, un compagnon qu’il ne pourrait jamais se permettre d’aimer tant il était lointain de lui. Avec les mois, puis les années Livio devint un élément prometteur et gravissait les échelons hiérarchiques de l’armée avec l’aisance d’un équilibriste sur un fil, tant il s’appliquait à la tâche. Il aimait la tension que ses muscles subissaient avant de céder dans un exercice, pour les pousser encore plus loin. Il aimait la douleur et l’acharnement, le courage et le dépassement de soi et ne reculait devant aucun entrainement, devant aucun défi.

Sauf qu’à force de se plonger dans ce qui était alors plus une passion qu’une carrière, Livio ne vit pas Natale se ternir. Il ne remarqua pas que sa joie était feinte et que les regards qu’il posait sur lui se faisaient lourds de reproches voilés. Parce qu’il s’était fait dépasser, parce que le silencieux taciturne surplombait maintenant celui que tout le monde admirait auparavant. Une période d’accalmie vit cependant le jour dans la souffrance du jeune homme quand Livio, un soir où il avait un peu trop insisté sur l’alcool, le plaqua contre le mur d’un couloir désert pour l’embrasser à pleine bouche. Le jeune homme avait en effet plus ou moins décelé chez lui une attirance pour son compagnon de toujours, et malgré le tabou de l’homosexualité il venait de comprendre que c’était vers les hommes, et plus particulièrement Natale, que son cœur balançait. Il lui était impossible de le nier mais, heureusement pour lui, son ami de toujours -lui semblait il- céda à ses avances et leur amitié peu à peu transformée en un amour sincère et réciproque les unirent plus que jamais, chassant les nuages du ciel bleu de leur avenir. A 18 ans, Livio croyait alors avoir enfin trouvé le bonheur. Il était maintenant responsable d’une petite unité de jeunes recrues, partageait avec Natale un lien plus fort que ce qu’il croyait possible et retournait voir de temps à autre ses parents et la petite Lucia qui grandissait rapidement. Et cette euphorie qu’il jugeait trop belle pour durer trouva bien sa fin, un jour de décembre. Livio avait alors 21 ans, et quelque chose se brisa pour lui cette nuit là. Trahison et mensonge.

Depuis plusieurs mois déjà, Natale se faisait distant, secret, refusant plus d’une fois les baisers de son compagnon, fuyant ses étreintes et feintant l’indifférence. Livio, ne le supportant plus, se surprit à surveiller de loin son ami et amant afin de déterminer ce qui pouvait l’effrayer au point qu’il ne lui en parlait pas. Il le vit plusieurs fois en compagnie d’un jeune homme au regard d’acier, qui décelait souvent sa présence et éloignait Natale de lui et de sa surveillance. Plus il le voyait, plus Livio avait acquis la certitude de ne pas connaitre ce nouveau, ni même d’en avoir jamais entendu parler. Il se déplaçait comme un militaire aguerri alors qu’il était évident que s’il avait été là depuis longtemps, il l’aurait remarqué. A bien y réfléchir, aucun nom ne lui venait à l’esprit quand il le regardait, ni même une vague impression de l’avoir déjà croisé un jour ou l’autre. En ce fameux jour de décembre, il avait surpris cet homme étrange en train d’offrir un service des plus agréables à Natale dans le dortoir, abandonné pour l’après midi. Livio vit bien évidemment rouge, et un sentiment de trahison terrible monta en lui, chose qu’il ne supportait pas et ne comptait pas se voir imposer sans rien dire. Il les écarta violemment, tapa encore et encore ce visage inconnu avant de le mettre dehors et de s’enfermer à clé avec ce qui avait été son premier amour, et sans doute le dernier. D’un ton froid, Livio lui avait demandé de se rhabiller et de tenter de lui expliquer l’inexplicable. Dernier sursaut d’amour que de lui offrir cette chance de se justifier. Ce qu’il entendit ce jour là, pendant les longues heures où Natale hésita entre le rire et les larmes, reste encore gravé dans l’esprit du jeune homme. Natale parla longtemps, lui expliquant sa jalousie à son encontre, son désir de s’améliorer, de le surpasser, son vœu si intense qu’il commençait à le ronger de l’intérieur. Puis il lui parla de la pleine lune, d’une étoile, d’un souhait exaucé et d’un lien particulier. Livio n’y voyait plus très clair mais se souvenait en effet que son ami avait subitement rattrapé quelques grades par des performances de toute beauté. C’est ce jour là qu’il entendit pour la première fois parler de Pacte, de pactisant et de Stella. Car Natale était au courant, étant donné que son Stella lui en avait parlé dans les grandes largeurs. Et Livio venait de l’être, par son ancien amour qui se délitait au fur et à mesure de ses paroles.

Toutefois, aussi blessé qu’il fut, Livio était prêt à pardonner. Oui, il ouvrait son cœur et tentait de comprendre les raisons de cette jalousie pour se corriger, s’améliorer, faire exprès de gâcher ses talents naturels si besoin était. Mais son ancien compagnon ne le voyait pas ainsi et lui annonça alors de but en blanc que tout était fini, terminé, que tout s’arrêtait à présent. Il lui expliqua à quel point il aimait le seul être qui l’eut jamais compris, qui ait vu la tristesse de son cœur, et cracha des mots et des reproches si durs au visage de Livio que celui-ci préféra tout oublier. C’est toutefois là qu’on peut remonter pour trouver la naissance de sa haine pour les pactisants, et surtout les stellas qui corrompent le cœur humain, les attirent dans la solitude et la folie. Ce Pacte qui brisait des vies, qui avait creusé une faille dans son cœur. Sans bien le comprendre, il détesta ce lien que même lui, après des heures à cogner sur l’inconnu, n’arriva pas à défaire. Natale refusa de revenir vers lui et lui reprocha d’autant plus son comportement qu’il avait osé lever la main sur le seul qu’il voyait à présent. Livio dut se résigner, mais l’amertume de la défaite et la violence de sa déception n’ont fait qu’alimenter progressivement sa décision de se montrer fort, d’être le meilleur. Pour l’être suffisamment afin de détruire tous les stellas qu’il croiserait, pour remettre les pactisants sur le droit chemin, ou les effacer s’ils refusaient. Cette haine eut toutefois un effet positif, celui de le rendre encore plus doué et alors qu’il se frayait un chemin avec une facilité déconcertante dans les grades militaires qu’il faut normalement plusieurs années pour obtenir, sa vie prit une nouvelle direction. Un an après cette mésaventure, un homme en costume sollicita un rendez vous de la plus haute importance avec un Livio muré dans le silence. Ce qui se dit ce jour là reste assez flou pour le jeune homme, qui se rappelle simplement que le chef de leur unité était présent lorsque l’homme lui ordonna plus qu’il ne lui proposa d’entrer dans une organisation appelée GDP ou Gruppo di distruzioni dei patteggiati. Quand Livio apprit qu’il pourrait mettre ses capacités au service d’un groupe qui traquait les pactisants et les stellas, il faillit pleurer de joie tant la récompense était belle. Il accepta bien évidemment, d’autant plus qu’il avait la promesse d’être bien plus libre qu’il ne l’était ici, ravi de satisfaire son ambition de détruire les stellas et leurs pactisants déjà tombés dans le vice et dans l’erreur, et tout cela grâce à ses résultats exemplaires. Ce qu’il ne savait pas, c’est qu’il n’aurait de toute façon pas pu refuser ...

L’arme que son supérieur avait préparée se détendit alors dans sa main, cachée sous son bureau, alors que Livio acceptait. Il n’avait pas besoin d’éliminer un des plus beaux espoirs de sa génération, comme il avait du le faire avec un de ses précédents subordonnés. Tant mieux. Livio ne sut jamais que ce jour là il était passé juste à côté de la mort. Ses habitudes changèrent alors, le jeune homme faisant ses bagages pour entrer dans les rangs des forces policières du GDP en tant que sous lieutenant, un grade particulièrement intéressant pour le nouveau qu’il était. Il dut alors quitter la campagne milanaise qui abritait la base militaire pour rejoindre la ville, qu’il découvrit réellement pour la première fois, tout en s’y faisant remarquablement vite. Exécutant son travail avec dévotion et une obéissance aveugle, ravissant ses supérieurs, Livio traquait sans relâche les pactisants qu’il envoyait avec plaisir à l’Usine, livrant ces hommes, femmes ou enfants sans hésitation aucune au groupe qui était à présent sa seconde famille. Il se moquait de leur sort, se fichait de leur avenir et admettait qu’il soit tragique, au vu de l’erreur monumentale qu’ils n’auraient jamais du connaitre. Ce Pacte était une aberration et ceux qui y succombaient des lâches dangereux qu’il fallait arrêter au plus vite. Liberté et exaltation.

A 23 ans, Livio fit une rencontre bien différente de l’ordinaire qui encore aujourd’hui modifie sa façon de voir les choses. Ne supportant aucune trahison, le jeune homme a trouvé plus simple de se rétracter de toute relation et fuit comme la peste la moindre proposition de mieux connaitre ses collègues ou d’illustres inconnus. Pourtant, quelqu’un perça un jour sa défense, entrant dans l’intimité de son cercle d’amitié. C’est à cet âge qu’il rencontra Valente Genovese. Son nom il ne l’apprit que bien plus tard, évidemment, sinon sans doute ne s’en serait-il jamais approché. En effet, en employé modèle Livio savait ce qu’il y avait à savoir sur Milan, ses influences, ses pouvoirs. Les ombres qui rôdaient, les noms qui parcouraient les lèvres, et les grandes instances lui étaient facilement connues même si ce n’était jamais en détails et toujours de loin. Il n’avait aucune raison de se fritter avec la mafia italienne si celle-ci ne l’empêchait pas de travailler, et à vrai dire c’était loin d’être le cas. Quand il rencontra Valente, néanmoins, il ne savait pas encore qu’il était l’héritier d’une des plus grandes familles du milieu, et ce n’était que le hasard qui les avait réunis. En effet, lors d’une mission qu’il effectuait seul puisqu’il remplaçait son lieutenant retenu ailleurs, Livio était comme bien souvent amené à courir après un pactisant dans les rues des bas quartiers de Milan. Ils espéraient toujours lui échapper alors qu’à chaque fois il s’amusait de la chasse et se délectait de les rattraper. Mais celui-ci courait vite et Livio, distancé un instant, ignorait par où il était parti quand un jeune homme adossé là lui indiqua une direction qu’il s’empressa de suivre sans se poser la moindre question. Après quelques temps de recherche infructueuse, toutefois, Livio dut bien admettre qu’il s’était laissé avoir et, revenant sur ses pas, s’apprêtait à rentrer chez lui quand il recroisa son indicateur qui, manifestement, avait agit au hasard. Il se souvient encore lui avoir demandé ce qu’il faisait encore là, et se voir répondre que cet endroit n’était autre que son domicile, son terrain, son travail. Il avait eu ce sourire dominateur et possessif en englobant du regard le quartier, fier de l’admettre. Puis, sans trop savoir pourquoi, Livio s’était retrouvé à boire un verre en sa compagnie.

L’explication à son accord ce jour là, il la cherche encore. Frustration d’avoir échoué, besoin de s’oublier un instant, peut être. Ou bien alors la curiosité. Toujours est-il que si Livio était demeuré bien silencieux comme à son habitude, il répondait toujours quand il le fallait pour que la conversation ne meure pas. Ils se séparèrent sans plus de cérémonie mais ce scénario se répéta plusieurs fois, et toujours ils se retrouvaient à discuter nonchalamment sans se connaitre. Livio se souvient encore du jour où leur relation avait évolué. Il revoyait l’air totalement assommé par l’alcool d’un Valente qui lui avait proposé un concours du meilleur buveur. Tant d’années passées à s’amuser de la sorte avec de grands gaillards militaires rodés aux effets de la boisson lui avait permis de remporter le défi haut la main et sans se retrouver vraiment soûl. Seulement, vu l’incapacité notoire de son interlocuteur à se trainer jusque chez lui, Livio avait du faire le garde malade et l’avait ramené selon des indications floues jusqu’à son domicile, en évitant de se faire voir aux yeux des possibles proches de Valente. Il y avait mieux comme image que celle d’un mec complètement bourré. C’est sans doute là que tout avait changé et que leurs rencontres ne se faisaient plus par hasard mais par volonté d’être ensemble. De temps en temps, l’un appelait l’autre pour se voir, jamais trop souvent, mais jamais de manière trop espacée. Livio se mit à parler d’avantage mais ni l’un ni l’autre ne rentraient dans un domaine plus personnel, se contentant d’apprécier la présence de l’autre sur des sujets plus vagues et moins dangereux. C’est au cours d’une de ces soirées que Livio apprit néanmoins le nom de famille de celui qu’il appelait parfois Val pour l’embêter, et donc ses activités. Cela ne lui fit ni chaud ni froid. Il était bien un tueur à sa manière, alors ce que pouvait bien faire Valente dans les affaires de la mafia, il s’en fichait tant qu’il n’était pas obligé d’y tremper à son tour. Mieux, il respectait cet aspect de lui, qui leur permettait de mieux comprendre leur amitié naissante basée sur un caractère et un mode de vie sensiblement identiques sur certains points. Livio appréciait toujours ces rencontres, et plus d’une fois ils se croisaient encore dans la rue qui était le théâtre de leur quotidien, plus d’une fois Livio l’avait attendu alors que Valente faisait une affaire sur la pauvre personne d’une victime apeurée et terrorisée devant l’air menaçant du mafioso et celui, nonchalant et indifférent, du grand blond derrière qui n’intervenait pas. Pire, proposait son aide à son bourreau ! Oui, plus d’une fois ils s’étaient attendus l’un l’autre alors que jamais réellement ils ne plongeaient dans le monde auquel il n’appartenait pas.

Avec le temps, les distances et les doutes s’étaient effacés et c’était avec affection et amitié que Livio appelait son compagnon « Val », s’ouvrant chaque jour un peu plus et discutant parfois de sujets plus sensibles sans jamais s’enfoncer dans le sérieux assommant d’une relation trop terre à terre. Il y avait toujours cette légèreté entre eux, cette envie de se faire confiance et puis finalement, le respect et la confiance réciproques qui s’installaient au fil des mois. L’un sans l’autre, c’était moins, c’était trop, c’était ... différent. Ils savaient désormais qu’ils pouvaient compter l’un sur l’autre, malgré les secrets demeurant parfois sur le passé ou les mystères qui les dépassent. Une amitié indéfectible était née, peu à peu, de deux êtres semblables malgré leurs différences. Livio apprend à rire, à se détendre tandis que Valente découvre la confiance en dehors de son cercle. Tout est encore fragile, pourtant une grande force les unit et ne semble pas pouvoir les séparer. Harmonie et complexité.

Maintenant, Livio a 27 ans et cela fait deux ans qu’il a été promu lieutenant suite à ses résultats et sa farouche habitude d’obéir aveuglément. Sous les ordres de Mirko, il continue son chemin de vengeance et d’épanouissement dans la traque des pactisants, dans leur mort si besoin est, sinon dans leur capture. Et pour se sortir de la noirceur de son quotidien, il a Val qui l’attend toujours au détour d’une rue, une cigarette en bouche. Vision rassurante et solide, amitié sincère et réfléchie.

Livio Gianelli, tu veux ma photo ? 310116



La vostra persona
INTÉRIEUR;

Livio a autant de facettes qu’il a eu de pans de vies, aussi le plus judicieux est-il de vous le présenter petit à petit, en alliant les souvenirs et impressions de chacun pour tenter de broder un tableau réaliste et complet du jeune homme.

Du point de vue de Carmen, mère dévouée et aimante, son fils est rempli de qualité. Il est fidèle, très attaché à ce qu’il apprécie vraiment et se tient à ses passions sans faillir. Elle se souvient que quand il était plus jeune il se passionnait pour les moteurs et autres mécanismes complexes, s’amusant avec comme un enfant joue d’ordinaire avec un puzzle. Il triturait sans cesse les jouets qu’on lui offrait et se plaisait énormément à tout démonter avant de tout reconstruire, grâce à la fine observation qu’il en avait faite. Il n’a pourtant jamais été vraiment doué à l’école et s’ennuyait en classe, préférant de loin une bonne course d’endurance à un exercice de maths. La réflexion devait pour lui être concrète et ses capacités intellectuelles comme physiques au service de quelque chose. On pourra alors affirmer que, depuis tout temps, Livio avait cette passion d’être utile, de servir quelque chose de bien plus grand que sa petite personne. L’ambition ne faisait qu’encourager ses envies de plus, de devenir un rouage dans l’univers particulièrement complexe qui ne cesse de l’entourer. Carmen vous parlera de lui comme le plus beau militaire qu’elle ait jamais vu, comme un garçon droit et honnête -ce dont on peut douter- mais surtout particulièrement têtu. Depuis tout petit il revendique quelque chose avec force d’arguments, quoique parfois un peu faible du haut de ses dix ans, et prend plaisir à l’obtenir après avoir convaincu tout le monde. Certes, quand il n’était encore qu’un gosse c’était plutôt sa persévérance et son côté très pesant qui remportait la manche, mais c’est de cette manière que Livio développa ce besoin d’avoir raison, cette envie de justifier ses actes par des preuves logiques et tangibles.

Il n’a ainsi jamais rien fait vraiment sur un coup de tête, du moins à la connaissance de Carmen. C’est vrai qu’elle ignore que son fils est devenu le meilleur ami d’un mafioso qu’il considère également comme tel. Il faut dire qu’il est le seul à avoir le plaisir d’occuper cette place, aussi Livio n’a-t-il pas vraiment de problème de classement de ses relations. Leurs rencontres, l’évolution de leur amitié, tout était partit est construit d’un coup de tête l’ayant poussé à accepter de boire un verre, puis deux. Alors si, Livio a un aspect très impulsif quand cela concerne Valente, bien qu’il tente de se raisonner comme il peut en pensant à lui. C’est un ami cher et il n’était pas question de tout gâcher sur une envie passagère. Car oui, Livio est homosexuel. Déclaré et assumé, sans aucun problème avec cela bien qu’il ne le crie pas sur tous les toits. En même temps, qui irait annoncer au premier venu qu’il est hétéro ? Ses parents sont au courant depuis qu’il leur a présenté Natale aux alentours de ses vingt ans. Carmen et Ascanio n’ont aucun problème avec ça et ils croient d’ailleurs que Livio côtoie encore son ancien ami. Il n’a pas eu le courage de leur annoncer, et les laisse se persuader qu’il est juste trop timide pour l’accompagner lors de ses retours en famille. Ainsi, Carmen croit son fils heureux et c’est plutôt tant mieux.

Elle ne sait donc pas que Livio tente d’oublier parfois le sourire de Valente alors qu’il est seul dans son appartement, à repenser à leur dernière visite. Alors que l’alcool descend dans son verre, son imagination fait de même jusqu’à ce qu’il parvienne à se reprendre et à oublier toute tentation. Une amitié lui convenait parfaitement, lui qui n’en avait pas connu depuis si longtemps. Mais Carmen ne sait rien de tout ça, tout comme elle ignore au final beaucoup de choses ... Il a pourtant un grand sens de la famille, et ne manque jamais de revenir les voir à Monza, pour embrasser Lucia et serrer ses vieux parents dans ses bras solides. Il leur ramène toujours un souvenir, un peu comme un étranger le ferait en remerciement d’une invitation. En cela, Livio a toujours eu une certaine distance vis-à-vis d’eux, inquiet qu’il est toujours de ne pas être à la hauteur de leurs attentes. Surtout depuis la naissance de sa petite sœur, chose qui si elle était arrivée plus tôt aurait rayé l’existence actuelle de Livio. Il aurait pu être tout autre, se trouver bien loin de Milan dans une famille bien différente. Mais il eut la chance d’être bien accueilli, et pour cela jamais il n’oubliera à qui il doit ces longues années de bonheur, bien qu’elles lui furent enlevées par une personne en qui il avait placé toute sa confiance.

Livio vu par son arme à feu qu’il s’est offert à ses 22 ans ... C’est un homme totalement intransigeant en ce qui concerne son travail. Il est plus que sérieux dans ce domaine, encore d’avantage qu’il ne l’est dans sa vie privée. Livio a dédié sa vie à l’armée, puis au GDP, ce qui signifie pour lui sérieux et obéissance, rigueur et efficacité. Pendant ses heures de service, qu’il fait souvent commencer tôt le matin et finir plus tard que de coutume en soirée, il parle peu, ne rigole jamais et se montre aussi rigide et solide qu’un mur de béton. Cela a plusieurs avantages. Le premier, l’obéissance. En effet, étant donné qu’il ne parle que pour donner un ordre ou intimer le respect, Livio se montre souvent d’une efficacité à toute épreuve. Ses collègues comme son sous lieutenant le respectent, bien que ce dernier ne soit pas des mieux tombé étant donné que Livio s’amuse à le perdre dans les rues de Milan ou lui donner d’autres responsabilités pour pouvoir partir seul en mission. Le deuxième avantage de cette attitude est simple : on peut toujours s’appuyer sur lui. Il n’a pas pour politique de laisser un allié blessé dans son sillage et sa solidité lui confère une impression de puissance confiante que ses connaissances apprécient, se sentant toujours rassurées par l’écrasante assurance qu’il dégage. Ainsi, le sens du mot fidélité est pour lui sacré. La trahison est quelque chose qu’il ne supporte pas et n’acceptera jamais, si bien que lui-même ne compte pas s’éloigner d’un pas de ses idéaux et de sa servitude au GDP. Après Natale, qui fut sa première et seule source de faiblesse, tous ceux qui ont osé trahir une promesse qui lui avait été faite ne sont soit plus là pour en parler soit terriblement effrayés à l’idée d’en évoquer les circonstances. Son arme lui sert alors souvent à faire regretter ce genre d’écart de conduite ...

Les occasions de se venger restent toutefois minces puisque le credo de Livio c’est qu’il vaut mieux taper le premier pour ne pas avoir mal. Dans tous les sens du terme, que ce soit en se distanciant suffisamment pour ne donner à personne l’occasion de le décevoir ou bien en abattant le premier son poing sur le visage de l’autre. Car si son pistolet lui sert d’objet d’exécution, Livio préfère la force brute. L’armée lui a donné les moyens de taper avec efficacité et de savoir quand et où le faire. Dans la bataille il est alors tel un léopard enragé : imposant, voyant, mais terriblement dangereux. Toutefois, son travail se résume surtout à la traque, la chasse et la petite torture sans jamais trop abîmer ses proies, sauf ordre contraire. Et quand il s’agit de pactisant ou de stella, Livio tue sans remords. Il se fiche bien de savoir qui, de savoir comment, il abat son arme et presse la détente, implacable. Tous l’ont mérité, et sa haine envers ces engeances est si forte que son humanité et sa fragilité d’homme solitaire s’évanouissent dans l’instant. En plus de son efficacité, on peut dire que sa grande détermination a fait son succès. En effet, le jeune homme de part ses hautes responsabilités déteste échouer et il peut arriver qu’il pense des jours et des jours durant à une seule mission, s’y dévouant corps et âme tant qu’elle n’est pas résolue. Il n’a alors pas de vacances ni de repos, se consacrant entièrement aux ordres qu’on lui a donné et ceux qu’il donne lui-même, arrachant des grimaces à ses subalternes qui, dans ces moments là, ne connaissent que très peu de période de repos et de grâce ...

Livio vu par sa veste militaire qu’il traine depuis ses 16 ans ... C’est sans doute le seul témoin qui accompagne autant sa vie professionnelle que privée. C’est donc par ce biais qu’on peut apprendre qu’en dehors du boulot, Livio est du genre à aller boire un verre en solitaire. Ou avec Valente, depuis qu’il l’a rencontré. Il lui arrive souvent de soupirer devant son verre et de s’abandonner aux vieux souvenirs, ressassant les visages qu’il a brisés, les vies qu’il a détruites, les existences dérobées. Parce que la mort le rattrape sous forme d’images venues du passé, lui rappelant sans cesse qu’il n’est pas aussi innocent qu’il veut bien le croire en justifiant ses actes par la déchéance de ces humains qui ont fait un Pacte avec un rêve. Il pense à eux, pour ne jamais totalement oublier qu’il faut rendre hommage aux disparus, étape nécessaire, même à ceux qui se sont écartés du droit chemin et qu’il n’a pu guider vers la raison. Souvent le visage de Natale se superpose à celui d’un enfant, alors qu’il se souvient de la déception dans ses yeux et de l’amour qui y était né, non plus pour lui mais pour un autre. C’est dans ces moments là qu’il réalise que tout est allé trop vite entre eux, que tout ceci n’a été qu’une vaste erreur teintée d’un plaisir éphémère. S’il ne pleure jamais, Livio pense et cache sa tristesse et ses regrets derrière un masque impassible de gravité dénué de toute pitié. S’il ne montre aucune hésitation au moment de tirer, le jeune homme n’oublie aucun visage, aucun nom. Il sait exactement combien de vies il a arraché à la vitesse d’une balle en acier, il se souvient de chaque scène qui l’a poussée au meurtre. Fuite, violence, ou tout simplement ordres venus d’en haut, les bonnes raisons de manquaient pas. Et pourtant, il se souvient. Immanquablement.

Livio vu par son verre de scotch ... a des manies. Dont celle de boire un verre de digestif ou d’alcool fort en guise de somnifère, alors qu’il est installé dans le seul canapé qui trône dans un salon bien vide. Face à la grande baie vitrée qui embrase Milan de ses hauteurs -merci la pension militaire et le salaire versé aux lieutenants du GDP-, il en profite presque chaque soir. Regardant avec nostalgie les lueurs qui s’étendent puis s’éteignent une à une sous ses yeux, Livio reste parfois là des heures, avec ou sans musique, à réfléchir sur tout ce qui lui passe dans la tête. Avant d’aller se coucher passé minuit. Il s’y installe confortablement, joue avec quelques unes de ses mèches blondes alors décoiffées par la douche chaude qu’il vient de prendre. Celles-ci font aussi partie de ces petites habitudes rituelles, puisqu’une ou deux pointes blondes s’échappent toujours de sa coiffure, obligé qu’il est alors de les repousser derrière son oreille. De la même manière, il aime rajuster son uniforme, ranger les objets qui se trouvent déplacés, redresser un cadre et vérifier qu’il a bien fermé sa porte à clé. Manies de célibataire ? En tous les cas, c’est quelque chose auquel il coupe rarement tant il aimerait que sa vie soit aussi rangée et cadrée que son appartement.

Enfin et pour marquer définitivement le jeune homme, voilà Livio vu par Natale. Le jeune brun est là pour nous dire à quel point Livio est distant dans ses relations, à quel point il se montre solitaire depuis quelques années. Il a su se faire apprécier de ses collègues mais ne fait à présent plus aucun effort dans ce sens, se contentant d’un désert magnifiquement brûlant de vide en termes d’amour, ou d’amitié. Ne supportant que peu les femmes, criardes, compliquées et incapables de comprendre ses activités militaires autrement que pour y voir un fantasme, Livio préfère donc les hommes. Mais il n’est pas pour autant du genre à se laisser aller à un coup d’un soir, ni à s’engager trop rapidement. De toute façon, à présent il ne s’engage plus du tout. Sauf dans son amitié avec Val, mais c’est suffisamment différent pour en faire une exception. Toutefois, malgré son incapacité à se faire des amis, Livio respecte certaines personnes et admirent ceux qui se dévouent autant que lui pour leur travail. Il regarde avec humilité ses supérieurs et apprécie son capitaine à sa juste valeur pour ses capacités et les ordres à la fois précis et synonymes de liberté qu’il lui donne. Rigueur et fermeté sont deux valeurs qu’il se plait à considérer comme primordiales et il préfère alors les gens sérieux aux illuminés de service qui papillonnent sans réussir à se fixer un réel intérêt, voire une utilité relative. Livio accorde alors difficilement sa confiance, qu’il offre à son supérieur direct, mais lorsqu’il le fait c’est avec la volonté de s’ouvrir et de se laisser approcher si l’autre le désire.

EXTÉRIEUR;

Vous avez déjà vu un militaire ? Eh bien voilà, le cliché est rempli ici. Avec certes un peu plus de finesse, tout de même, mais Livio correspond bien aux critères très arrêtés de ces dames en matière de représentant d’une autorité dépendant de l’armée. Que voulez-vous, le pouvoir de l’uniforme ... Ajoutons à cela le charme naturel italien, et voilà à peu près ce que l’on peut retenir de Livio Gianelli. Comment ? Cela ne vous suffit pas. Soit, tâchons alors d’être plus précis.

La silhouette, d’abord. Elle est grande, environ un mètre quatre-vingt-cinq. Et musclée, sans aucun doute. Livio est un athlète confirmé et les nombreuses années qu’il passa à se perfectionner tant dans sa condition physique que dans sa résistance à la douleur et à l’effort n’ont fait qu’accroitre une disposition naturelle pour le sport. Chaque matin, il se lève ainsi rapidement et après une douche rapide, froide de préférence, il prend quelques minutes pour réaliser des entrainements de bonne heure. Ils paraissent ridicules aux yeux du jeune homme, et pourtant cela lui permet de conserver un étirement constant de ses muscles, qui ne sont parfois pas suffisamment sollicités à son goût lorsqu’il reste à son bureau plutôt qu’à la poursuite d’un pactisant. Aussi son torse est-il légèrement bombé sous les pectoraux légèrement saillants et les abdominaux bien dessinés. Ses bras se moulent confortablement dans n’importe quel habit suffisamment large pour ne pas l’étouffer, et c’est sans aucun doute une carrure respectueuse que l’on peut alors observer. Toutefois, les épaules de Livio ne sont pas plus larges que cela et aucun superflu ne vient abêtir sa silhouette d’une remarque déplacée sur la taille d’un cerveau quand autant de muscles viennent s’en mêler. Non, Livio est largement plus développé que la majorité des gens, mais face à ses anciens collègues militaires il ne parait pas dépareillé, meilleur critère de jugement quand on veut évaluer le trop plein de courbes chez un corps masculin. Ceci dit, le haut de sa personne n’est pas la seule à avoir la chance de se bâtir sur une base solide. En effet, ses jambes qu’il a longues justifiant sa foulée développée et chargée d’aisance, subissent le même traitement. L’idéal est alors de l’observer durant ce même entrainement matinal où, vêtu d’un simple sous vêtement, il se livre à quelques exercices stimulant l’un après l’autre les muscles de son corps encore endormi. Rien de mieux pour préparer une journée qui, sans nul doute, devra les solliciter.

Le reste, ensuite. La plupart du temps, il discipline sa chevelure blonde en la coiffant en arrière, à l’aide d’un gel discret qui ne laisse pas de traces sur ses mèches claires. Cela lui donne un air plus vieux que son âge, mais en fin de journée il est irrémédiablement décoiffé. Que ce soit par le temps, la vitesse ou la précipitation, des pointes s’échappent perpétuellement de leur carcan rigide pour venir caresser son front ou sa nuque. Il passe d’ailleurs beaucoup de temps à essayer de les remettre à leur place, avant d’abandonner, vaincu par ses propres cheveux. Il pense d’ailleurs souvent à les couper comme auparavant, lors de son service à l’armée. Courts, en brosse, sans plus qu’aucune désagréable impression de chatouillis ne vienne perturber le cours de ses pensées. Toutefois Livio ne cède jamais, angoissé à l’idée de retrouver le visage juvénile qui l’a longtemps distingué de ses camarades. Et puis, tout ce qui peut lui faire oublier la personne qu’il était alors est bon à prendre. Même si pour cela il doit accepter de retrouver chaque matin la lueur éclatante de ses cheveux, souvent assombris par les endroits peu ensoleillés de Milan mais jamais ternis réellement par l’obscurité. La dernière raison enfin, c’est que son père Ascanio les porte également de cette façon et que Lucia aime beaucoup jouer avec ses mèches rebelles. Cela lui donne alors la maigre impression d’appartenir un peu plus à la famille Gianelli, même s’il sait très bien qu’il tient cette blondeur de son père, demeuré inconnu, qui vit actuellement loin de lui sans même rien savoir sur son existence.

Sous la cascade claire on peut déceler un front haut et dégagé sans aucun signe de vieillissement capillaire, un nez droit et un menton légèrement en avant, ce qui accentue encore la détermination qui se lit toujours sur son visage. Quelque part au milieu de cet océan chaud qu’est son teint hâlé, résultat de journées entières à s’exposer au soleil, deux perles d’un bleu très clair irradient une promesse dangereuse et séduisante à la fois. On peut y lire l’envie qu’a Livio de découvrir, mais également sa peur de voir quelqu’un le décevoir. La teinte est un mélange entre le bleu azur et celui, plus clair et pâle qu’on admire parfois sur les dessins des enfants jouant avec des pastels. Perçants, ils portent sur le monde un regard las et attentif à la fois, fatigué et alerte. Les deux aspects qui résument parfaitement l’attitude générale de Livio, toujours dans la demie mesure entre le proche et le lointain, entre le beau et le séduisant, entre la stature imposante et la fragilité de son regard. Ses sourcils, souvent froncés, sont bien plus foncés et prennent presque une teinte brune suivant l’éclairage tandis que ses lèvres se pincent régulièrement, cachant alors leur ligne harmonieuse et leur esthétisme lorsqu’elles s’étirent pour un hypothétique sourire, que Livio n’offre pas à beaucoup de gens. Ils se comptent d’ailleurs sur les doigts d’une main. Toutefois il en cède volontiers à Valente ou à sa famille adoptive, attendri qu’il est devant l’un comme devant les autres, pour diverses raisons totalement à l’opposé l’une de l’autre.

Parlons à présent de ce qui caractérise peut être le mieux notre militaire : ses vêtements. Ils sont simples et ce sont pourtant eux qui donnent le ton, que l’on aperçoit en premier et qui définissent Livio Gianelli. De plus, ils sont sensiblement identiques d’un jour sur l’autre et si les couleurs varient parfois, il est rare de le trouver portant du rouge ou de l’orangé. Sa tenue classique est composée d’un débardeur assez près du corps sans toutefois trop souligner son torse, souvent blanc mais parfois vert foncé, bleu ou noir. Il porte par-dessus une veste qu’on lui a offerte à son entrée à l’armée. A l’époque, tout frêle qu’il était, sa taille n’était pas disponible aussi lui avait-on confié une veste de deux tailles trop grande. Si bien que maintenant qu’il a grandit et que son corps s’est forgé, Livio l’occupe parfaitement sans qu’elle gêne le moindre de ses mouvements ou dénature son allure. Elle est verte foncée, le col et les manches étant relevées de noir et d’un liseré blanc. Elle descend sur ses hanches et se porte assez large tout de même, épousant alors la moindre exigence de ses déplacements. Par endroit elle se montre usée, notamment sur les coudes et dans la chute du tissu, qui parfois se délite en quelques fils rebelles. Toutefois, Livio ne s’en séparerait pour rien au monde tant elle a l’odeur de l’effort, de l’ambition et de son quotidien. A savoir une légère fragrance de cigarette alors même qu’il ne fume jamais, accompagnée d’une odeur plus salée de transpiration qui se montre souvent en fin de journée. Bref, cette veste c’est tout sa vie et Livio y tient comme à la prunelle de ses yeux.

Pour compléter la tenue, le jeune homme porte successivement des jeans sombre ou des pantalons noirs ou marrons, relevés par une ceinture de cuir noir, toujours la même, à laquelle est accrochée l’étui dans lequel il range son colt quand il ne l’a pas en main. Ses chaussures sont également celles de l’armée, et avec la veste c’est son seul souvenir de l’uniforme. Elles sont alors confortables, ternies par le temps et les crampons se sont fait lisses. Toutefois, quand Livio les enfile il a l’impression de plonger ses pieds dans une coque parfaitement adaptée à leur forme et leurs exigences. Que ce soit au travail ou dans sa vie privée, Livio ne change pas sa façon de s’habiller, à détail près. En service il rajoute souvent une casquette souple de toile verte sur le haut de son crâne, qui s’enfonce sur sa tête en le décoiffant. Cela lui donne un air plus « uniforme » et donc intimant le respect pour les plus simples d’esprit. Il s’en débarrasse toutefois dès qu’il quitte les bureaux du GDP, en retombant lentement mais sûrement dans l’univers plus simple qu’est son quotidien, morne et répétitif.


Importante ?
GROUPE; Policier
GRADE; de Mirko depuis peu, engagé en tant que sous lieutenant à 22 ans.
ARME ; Un Colt 45 ou Colt M1911 (pistolet semi automatique) en version 9 coups, un cadeau qu’il s’est fait à son entrée au GDP, comme gage de ne plus rien utiliser d’autre.
DATE D'ENTRÉE AU GDP; A ses 22 ans, en 2022, il y a donc cinq ans.
RAISON; Depuis que son ami et amant l’a trahi pour un stella avec lequel il avait passé un pacte, Livio déteste les pactisants qui se laissent entrainer mais plus encore les stellas qui rongent le cœur des hommes et se servent de leurs faiblesses pour exister. Il nourrit une haine pure envers ces engeances et reste prêt à tout pour permettre au GDP d’en apprendre suffisamment pour les détruire totalement.


voi

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Valente Genovese

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MessageSujet: Re: Livio Gianelli, tu veux ma photo ?   Livio Gianelli, tu veux ma photo ? I_icon_minitimeMer 7 Sep - 14:08

Pour la forme et parce que je veux être la première : IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIH ~
Mon Livi SEXY !

*Va lire*

Edit : Alors alors : Déjà je kiffe, mais voilà quoi normal, ensuite je kiffe, mince, je l'ai déjà dit. J'aime le caractère, il est juste trop parfait ! Déjà trop original, et puis je l'imagine très bien et puis j'ai plein d'images autres qui arrivent en tête XD Le fait que tous deux soit sérieux, sans hésitation, prêt à tout pour leurs supérieurs respectifs, ça va trop trop donner. Ils feraient une méga équipe en fait. Ils devraient monter une agence tous les deux XD BREF.
HOKUTO ! AHAHAHA
Les militaires comme fantasme pour les femmes ? fufufu mais t'as pioché où cette idée ? XD Mais la description de l'uniforme quoi *___*
Au fait, j'adore la dernière image, c'est trop : heart :
"Illuminés de service" Aha je pense à Egeado direct XD "Lieutenant Gialleni." Puis dans son dos plus loin "Lieutenant gnagnagna mon cul."

Vivemeeeeeeent !


Dernière édition par Valente Genovese le Mer 7 Sep - 14:28, édité 1 fois
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Milo Vasco

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MessageSujet: Re: Livio Gianelli, tu veux ma photo ?   Livio Gianelli, tu veux ma photo ? I_icon_minitimeMer 7 Sep - 14:10

J'hésite entre la dérision et le désespoir.
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MessageSujet: Re: Livio Gianelli, tu veux ma photo ?   Livio Gianelli, tu veux ma photo ? I_icon_minitimeMer 7 Sep - 14:33

/va pendre Milo avec son ton de blasé/

Mon Val > Je veux clairement le lien avec Egeado ça va être juste trop parfait XD
Et le reste ça va dépoter aussi :p Contente que t'aimes le caractère que je me suis trop fait chier à faire et le physique (de merde) que j'ai écrit en mode "monstre" XD Juste parce que je suis pas là ce soir quoi >.<
Ouaiiiis une agence ensemble \o/
Et on se demande où je suis allée voir ça, en effet XD Fantaaaaaasme.
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Ares Galla [Nemo]

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MessageSujet: Re: Livio Gianelli, tu veux ma photo ?   Livio Gianelli, tu veux ma photo ? I_icon_minitimeMer 7 Sep - 14:34

    Milo Vasco a écrit:
    J'hésite entre la dérision et le désespoir.

    Je me reconnais dans ce que tu dis Milo.


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Livio Gianelli

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MessageSujet: Re: Livio Gianelli, tu veux ma photo ?   Livio Gianelli, tu veux ma photo ? I_icon_minitimeMer 7 Sep - 18:37

Mais ... bande de méchants T.T
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Alitia Toscane

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MessageSujet: Re: Livio Gianelli, tu veux ma photo ?   Livio Gianelli, tu veux ma photo ? I_icon_minitimeMer 7 Sep - 22:28

Fiche Validée !






Bon, je ne vais encore dire bienvenue, ni m'étonner sur une fiche très bonne, on en attendait pas moins. Donc, par la grâce de mon esprit, je te valide (omg, première fiche validéee). Surtout n'oublies pas de créer ta fiche de liens, on l'attend avec impatience, ainsi que de faire recenser ton avatar, bref, tu connais la chanson.

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Livio Gianelli

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MessageSujet: Re: Livio Gianelli, tu veux ma photo ?   Livio Gianelli, tu veux ma photo ? I_icon_minitimeJeu 8 Sep - 2:00

Merci Alitiaaaaa je fais tout ça dès que j'ai la foi : kiss :
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MessageSujet: Re: Livio Gianelli, tu veux ma photo ?   Livio Gianelli, tu veux ma photo ? I_icon_minitime

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