Numa

Numa s’égare. Numa se fuit, évite la réalité, le poison qui la poursuit. Bulle est joyeuse. Bulle est peureuse. Et Bulle change d’humeur. Lunatique. Joie. Tristesse. Joie. Tristesse. Dégout. Tristesse. Lassitude. Malheur. Joie. Tant de sentiments qu’elle ne contrôle plus. Elle pince son visage, se mord le bas de la lèvre, évite un regard. Numa se perd. Numa ne sait plus où elle en est. Ni qui elle est.

Numa n'est qu'un corps discret que l'on croise dans la rue. A l'occasion, en train de courir pour son boulot. Elle fait partie de ces silhouettes de Milan que les passants aimeraient oublier. Celles qui rappellent que quelque chose cloche, indéniablement dans les entrailles de cette ville. Le regard perdu, les vêtements crades.

Numa erre, ne sait plus quoi faire. Son monde n'a plus de raison d'être après la perte de Mikaël. Rupture indécente de sa vie. Numa n'est plus rien, étoile égarée, étoile apeurée. Et elle pleure le vide de son cœur, cherchant à fuir cette prison de chair, sans le pouvoir.

Good To Know.
Numa n’a pas de nom. Elle ne possède rien. Zero. Elle n’est personne, petite étoile perdue sur ce caillou flottant. Alors elle attend. Que chaque rencontre lui offre une histoire. Du bien. Du mal. Avec une manière d’agir qui est propre à chaque individu qu’elle rencontre. Qu’il lui donne un nom, une raison de rester avec cette personne.