Blur - Ou quand on joue le con, la brute, et le truand.
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Blur Elyson [Summer]
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LOCALISATION : A l'air libre.
HOBBIES : Tu veux pas savoir.
HUMEUR : J'en sais rien, barre toi.
Sujet: Blur - Ou quand on joue le con, la brute, et le truand. Mer 26 Oct - 20:57
La vostra identità
NOM; Elyson ; PRÉNOM; Blur ; Non, c'est pas une blague. SURNOM; Ely, Blue, Bubu', Bulle, Le Flouté; Devinez qui est assez stupide pour inventer ça. SEXE; ♂ ; DATE DE NAISSANCE; 15/03/2005 ; Soit 23 piges, bande de mollusques. LIEU DE NAISSANCE; Leeds ; SITUATION SOCIALE; Plus ou moins célibataire ; Et n'écoutez pas c'que baragouine l'autre crétin. MÉTIER; Peintre ; Mais un autre job, ce serait pas de refus. NATIONALITÉ; Anglais ; 'cause we deserve it.
La vostra persona
Dans ma tête y a des tas d'idées, elles devraient carrément payer pour avoir le droit d'exister.
''I got my head checked By a jumbo jet. It wasn't easy. But nothing is.''
« Rien n'est simple mon salaud, et s'il y a bien une chose qui nous l'apprend, c'est toi. » Tu n’te souviens même plus qui a sorti cette ânerie sur ton compte. Tu t’en contrefous un peu en fait. Tu ne vois pas l’intérêt de t’encombrer l’esprit avec des choses aussi futiles. Non, toi, tu mérites de meilleurs souvenirs. Des souvenirs grandioses et épiques de ta minable existence. T’as beau être plus prétentieux qu’un paon avec des plumes en or, t’as vraiment rien fait pour mériter un égo pareil. Certes, tu pues la classe, avec ton intégrité digne d’un prince et tes pseudos principes d’homme au grand cœur. Certes, quand on te voit, on a envie de sourire et de se dire que finalement, l’espèce humaine n’est pas perdue. Certes, t’es infoutu de retenir tes éclats de rires quand on t’imagine ainsi. Mais putain, qu’est-ce que ça fait du bien aussi, de se foutre autant de leur gueule.
Tu n’as rien de classe. Tu n’as rien d’un prince. Tu n’as rien d’un humaniste plein d’empathie envers son prochain. On pourrait presque dire que tu n’as pas de cœur mais ce serait faux, bien sûr. Par contre, tu participes activement à la déchéance de l’humanité, aucun doute là-dessus. Tu râles, tu gueules, tu te plains de tout, même de la forme des nuages, trop monotones, pas assez innovants, mais bon dieu où est donc passée la créativité sur cette planète, je vous l’demande ! T’es débile. Expansif. Infoutu de contenir la moindre émotion. C’est chiant, d’être un livre ouvert à la face du monde, accessible à qui se penche pour le lire. Mais on fait avec. Puis ça a ses avantages, d’être expressif. Ca évite les malentendus. Quelqu’un te plait ? Soit. Inutile de passer par quatre chemins ma belle, mon mignon, ma chose d’un soir. On va chez toi ou chez moi ? On pourrait te prendre pour un rustre, mais tu arrives à glisser tellement de sensualité dans ton comportement que tu ne deviens que flatterie pure au service de la beauté de ta proie. Enfin beauté ou quelle que soit la chose t’ayant attiré, même ses fringues. Tu mens comme tu respires quand tu veux obtenir quelque chose. Tu mens dans tes paroles, cela va de soit, mais jamais dans ton attitude. Tu pourrais devenir affable, aimable, timide. Mais ça te dégoutterait plus qu’autre chose d’agir ainsi. Tu ne t’inventes pas de personnalité. C’est inutile. La tienne est bien assez suffisante. T’es un connard. Egoïste, de surcroit. Et bagarreur en plus de ça. Le tiercé gagnant du parfait gentleman du 21ème siècle.
Mais oyez, oyez, m’sieur dame, notre homme est également un sensible. Une guimauve face à l’art et à l’imagination. Un gosse empli de joie de vivre lorsqu’il y a du soleil et qu’il peut bouffer une pomme peinard sur son lit, à écouter les oiseaux piailler dans le ciel. Mine de rien, Blur est quelqu’un qui, malgré sa complexité apparente, se révèle assez simple dans ses envies et les plaisirs qu’il obtient de la vie. On dirait pas comme ça, face à ce type qui, au choix, semble vouloir vous marave la gueule à coup de pinceaux, vous peindre avec délicatesse ou encore vous faire la discussion en parlant des derniers films sortis et de ses groupes de musiques favoris. On dirait pas. On dirait pas et pourtant. Blur est un hyper actif, s’éparpillant dans toutes les directions, refusant de se détourner d’une voie au profit d’une autre. Il veut tout, maintenant, et tout de suite. Un mec prétentieux et avide, en plus de ça. Et on arrive encore à se laisser prendre à le fixer, lui et son sourire émerveillé et attentif lorsqu’il peint, lui et ses éclats de rire communicatifs et souvent partis de rien. Il est fascinant hein ? Il est fascinant dans tous ses méandres, sombres ou biens vus. Il fascine et il le sait.
C’que tu sais pas par contre, mon salaud, c’est pourquoi. Pourquoi te trouve-t-on fascinant ? Qu’est-ce qui intéresse les autres quand ils te voient ? En dehors de ton aspect physique pur et simple s’entend. Parce que bon, pas qu’ce soit contre toi hein, mais t’es stupide, chiant, tu parles peu et quand tu le fais, t’es désagréable au possible ou alors tu râles, tu bouges tout le temps, même quand tu dors, les rares moments de calme étant lorsqu’on te colle un pinceau dans les mains et une toile sous le pif. T’es imbu de toi-même, négliges les autres même s’ils se jettent à tes pieds, ne te jettes aux pieds de personne en retour, ne vis que pour et par toi. Qu’est-ce qui peut bien être intéressant dans ce putain de mélange qui ferait gerber le plus véreux des avocats, franchement ? Ta franchise ? Laisse moi rire. Tes faiblesses ? Ah, là tu m’intéresses. T’es faible quand tu t’attaches trop, mon pauvre. C’est pour ça que tu préfères ignorer que t’attarder trop longtemps. T’es faible face aux attentes qu’on place en toi. Tu n’en veux pas. Tu les fuis. Tu tombes. Tu te ramasses souvent d’ailleurs, face contre terre, mis à genoux par des types plus costauds que toi, plus chanceux, plus tout. Tu chiales de dépit et de rage. De douleur parfois. On s’habitue à ses faiblesses. Mais on peut jamais les faire dégager. C’est peut-être ce qui te rend intéressant. Et c’est bien pitoyable à dire ça, Blur.
Marcher à mes côtés devrait suffir à ton bonheur, ne demande pas plus que ce que tu peux t'offrir.
‘‘Birds sing for you, You can make the blue sky blush You’ve got them all fooled But I am burned out on this rush.’’
« Il paraît qu’on peut lire le chemin qu’un parcouru un homme sur sa peau. Tu penses que c’est vrai ? » Blur n’en savait rien. Blur n’en sait rien. Blur n’en saurait jamais rien. Pourtant, quand tu t’observes d’un peu plus près, tu te demandes si on pourrait retracer ta vie rien qu’avec ta peau. Et tu ris comme un idiot en imaginant des légistes te l’enlever, comme on enlève une combinaison, et la suspendre à une toile pour l’étudier à la loupe. Tu te demandes ce qu’ils y verraient. Pas grand-chose d’intéressant. Tannée par le grand air, pas assez pâle pour appartenir à un pur étalon british, certes, certes. Et qu’en concluez-vous, messieurs les légistes ? Que notre homme aime vivre à l’extérieur. Perspicace Watson. Et des évidences aussi grosses que ma baraque, vous en avez d’autre ? Non parce qu’on peut aussi continuez dans cette voie et affirmer que le garçon était de taille plutôt moyenne, dans l’mètre soixante-seize si on reconstitue le corps. Et probablement efflanqué. Dégingandé. Sec comme une brindille et aussi simple à briser qu’une branche de bois sec.
Le problème, avec la peau, c’est qu’on ne peut voir que la surface de l’histoire. La trame de fond. Sa couleur, sa dureté, les cicatrices qui la parsèment, tous ça, c’est des fioritures. Car soyons francs. Dire de Blur qu’il est efflanqué est une erreur. Dire de lui qu’il n’est qu’une brindille est une autre erreur. Il vit peut-être dans une ville, il a peut-être une passion et un métier de fainéant qui, pour bien d’autre, auraient étés synonymes de paresse, ramollissement et embonpoint. Mais non. On vous l’a déjà dit, Blur est un hyper actif. Il ne tient pas en place. Il doit bouger, courir, grimper, se défouler sur quelque chose, sinon il fini par exploser. Au début, il se contentait d’aller se perdre dans les campagnes environnantes de sa ville. Puis il s’amusait à grimer aux arbres pour avoir de meilleures vues. Puis il s’est lassé. La nature, ce n’est pas suffisant. Il était certes devenu agile, mais rien de bien convaincant. Il lui fallait quelque chose pour devenir fort. Assez fort pour ne plus avoir besoin de bouger. Assez fort pour s’autogérer, en somme.
Le hic avec toi Blur, c’est que tu fais pas dans la demi-mesure. Quand tu penses ‘devenir fort’, il faut impérativement que t’y colles l’étiquette ‘battre quelqu’un de fort’. C’est stupide. Mais pas à tes yeux. En quête de sensations, t’es parti te frotter aux autres excités de la ville. Des voyous, des gangs, des p’tits cons dans ton genre. L’entrainement parfait de la tête brûlée de service en somme. T’en a tiré un corps rude, solide, résistant. Tes muscles te servent avant tout à l’esquive et à la défense. Chacun son style. Toi c’est l’école de l’anguille. Tu glisses entre les mains, tu t’insinues dans une ouverture, tu frappes. Et mine de rien, tu fais mal. Tu récupères plus de coups que tu n’en donnes en général, mais tu encaisses mieux. C’est là tout ce qui fait ton apparence. Quand on te voit, tu sembles prêt à t’évaporer, comme si le moindre mouvement suspect pouvait te faire d’étaler. Quand on se trouve à côté de toi, tu imposes une impression étouffante et compacte. Et pourtant, tu t’élances avec aisance dans tes pas, marche avec souplesse, semble plus flexible qu’un chewing-gum. Tu captives les regards avec tes ondulations élégantes. Voilà. C’est le mot. Malgré ton aspect nonchalant et ta présence dense, tu restes élégant. Tu es bien trop de chose à la fois en fait. Tellement de choses, que la seule trace que laisse ton corps dans les esprits est une silhouette aux contours flous, engoncée dans tes fringues basiques aux couleurs changeantes.
En somme, le bonhomme n’est pas très remarquable, hormis cette sensation de sensualité gracieuse et vaguement dangereuse. Un monsieur tout le monde qui ne se distingue en rien d’autre que son étrange allure de renard aux aguets prêt aussi bien à vous bondir dessus qu’à détaler la queue entre les jambes. Sa face aussi est d’une banalité affligeante. C’en est presque aussi désespérant que son caractère. A se demander ce qui peut bien être attirant chez lui. Gueule d’ange ? Haha, vous êtes loin du compte. Blur, il n’a de peintre que le métier. Il n’a rien de doux dans ses traits. Certes, ils sont fins, mais cassants. Ses cheveux ne sont qu’un amas d’épis châtains – quand Summer ne s’éclate pas à les rendre bleus, roses ou verts – plus hirsutes les uns que les autres et il n’a pas que ça à foutre de les coiffer pour plaire. Pour vous dire, il s’en contrefout tellement qu’il demande à Summer de les lui couper. Chose dangereuse au possible, ne vous y aventurez pas. Il se retrouve donc avec des mèches de partout, qui lui tombent sur les temps, la nuque, les yeux. Ah, si, enfin quelque chose de délicat et de beau chez toi. Ils sont d’un gris charmant, tes yeux en amande. Mais ils sont froids et absents, c’est bien dommage. Avec un peu plus d’éclats, ça raviverait le teint mat de ta peau, ça adoucirait le mordant de ta mâchoire, ça amoindrirait le pli boudeur de ta bouche. Par contre, les lèvres sèches, va falloir passer au labelo mec, ça devient grave. Puis si tu clopais moins, ça pourrait arranger les choses. Mais bon. Ca fait parti du tout. Si on remplaçait ta bouche pour un substitut plus en chair et plus rose, t’aurais une tronche poupon. Sans ça, tu ne ferais pas ton âge. C’est comme les cicatrices. Celle sur ta tempe, celles dans ton dos, la p’tite chieuse qui te court tout le long de la hanche. Si on te les enlève, c’est une partie de toi qui s’évapore. Et idem pour tes lèvres. Donc oublie le labelo mec. C’est un truc pour les lâches souhaitant effacer une partie de leur précieuse vie. A moins que ce soit pour éviter qu’on ne la lise sur le visage, va savoir.
la vostra vita
HISTOIRE;
« Gauche, droite. Droit devant. Gauche, droite. Droit devant. Gauche, droite… Mais, attends, c’est où devant ? Hey, j’avance où là ? J’te cause, réponds moi, connasse. On va où ? Pourquoi par là ? Ce serait tellement plus simple si on passait par ce chemin tranquille et sans histoire… Pourquoi tu veux courir vers le vide ? On va exploser en vol. On va s’écraser en l’air. On va tomber dans le ciel. J’ai pas envie. Pourquoi tu m’écoutes pas ? Tu m’écoutes jamais. T’es chiante, va crever. J’en ai marre du vol plané. J’ai besoin d’atterrir. J’ai peur d’aller trop loin avec toi. Parce que je sais pertinemment que tu me jetteras en cours de route. »
Et ça n’a pas loupé, il s’est fait jeter. Catapulter. Ecraser. Le jet était encore en marche, la chute a été longue, elle dure encore. Et pourtant, il a eu le temps de se crasher un nombre incalculable de fois alors même que le sol est encore si loin. Le calme est loin. Loin des tempêtes cruelles et trop belles pour lui. Mais encore trop loin de lui aussi. Il s’est pris un ouragan de trop dans la face. Le deuxième. Il n’en veut pas d’autre. Il veut l’oublier. Elle ne mérite pas qu’il pleure pour elle. Alors il boit. C’est con, d’ailleurs. Parce qu’il n’aime pas ça. Mais il paraît que ça aide à oublier. Alors il boit, encore. Il oublie peu à peu pourquoi il a commencé à boire. Le barman est un chic type, il est marrant. Compatissant sûrement. Il ne devait pas être le premier client à pleurer sur son cœur en miette. Il ne sera pas le dernier. Le barman le sait, tout comme il sait que ça finira par passer. Ca finira par passer. Tout finit par s’effacer de toute manière. Les mauvais souvenirs comme les bons. Alors avant qu’ils ne vous échappent, il faut les raviver, dernière flambée avant qu’ils ne partent en cendres. Le barman est là pour ça, écouter les flambées de souvenirs, les voir vaciller dans vos paroles, les voir briller et étinceler. Et les voir s’éteindre, laissant la place à d’autres. C’est ce qu’il est venu chercher après tout. L’oubli, les cendres, le calme après la tempête.
Le barman tend l’oreille. Il est tard, bientôt l’heure de fermer. Mais il est toujours là, ce pauvre gars qui contemple son verre en déballant ses souvenirs pour mieux les perdre. Alors le barman les récupère. Ce n’est pas le premier. C’est ne sera pas le dernier.
Il venait de Leeds, en Angleterre. Oui, c’était à un paquet de bornes de Milan. Mais il n’était pas encore temps de parler de ce voyage. Pour l’instant, il voulait parler de son enfance. Facile. Tranquille. Trop. De sa joie de n’être pas né dans un coin blindé de building. Du bonheur qu’il avait à partir en vadrouille dans les forêts et les champs. En contrepartie, il avait la pluie anglaise à supporter, près de trois-cents jours par ans. Il était devenu morose, agressif, blasé. Il avait besoin de changer d’air. Il n’en pouvait plus de ce gris monotone et pervers. Il voulait de la couleur. Des myriades de couleurs. Là seule qu’il pouvait obtenir facilement était le rouge. Le rouge de l’effronterie, le rouge des grandes gueules, le rouge des passages à tabac. Le rouge de la colère, de la vengeance et du sang perdu. Vint s’y ajouter le bleu violacé des ecchymoses et le blanc brulant de la douleur. Et il était heureux, ce voyou emplissant son monde monochrome de couleurs, plus vivantes que lui-même. Oui, il agaçait souvent les mauvaises personnes. Oui, il savait qu’il n’avait rien fait pour arranger les choses, que même sans le vouloir, il ne pouvait s’empêcher de jeter de l’huile sur le feu. Oui, le gosse amoureux de l’air et des grands espaces était devenu violent au contact de la ville renfermée et puant l’air vicié. La joie des études. Il avait dû quitter son bled pour trouver une université convenant à ses envies. Il ajoutait donc des couleurs à sa vie, comme le vert maladif des transports en communs, le bleu pâle de la fatigue, l’ocre mordoré des envies, l’orange tamisé de la curiosité. Il apprenait la vie, expérimentait les mélanges et peignait sa propre toile. Il grandissait, comme tout le monde.
« Londres c’est vraiment une sale ville, vous savez. La seule chose intéressante là bas, c’est la faune qu’on y trouve. La populace des villes est bien plus attrayante que celle des villages. C’était un bonheur. Lâchez donc un dragueur en manque permanent dans un couvent ne demandant qu’à être perverti et imaginez son bonheur. Vous aurez une idée du mien. C’était le paradis. Je me démerdais toujours pour n’être jamais seul dans mon pieu. Et ça c’était le pied. Par contre, les gens en villes sont des lâches. Ils renoncent bien trop vite. J’avais beau les enfoncer à chaque mot, ils se contentaient de prendre un air offensé, feignaient de me faire la moral et partaient, envelopper dans le reste de leur dignité. Haha. C’était pitoyable. En revanche, quand je tombais sur des sang-chaud, je m’en prenais plein la gueule, rien à dire là-dessus. Vous voyez là, sous les cheveux ? Mais si, r’gardez mieux, la tempe, la tempe. Là, vous voyez ? Vous vous doutiez, vous, que les gens étaient encore assez sauvages pour vouloir vous lacérez la face avec leur couteau et leur fourchette ? Haha, non, à voir votre tête, vous ne vous en doutez pas. Et pourtant. J’ai bien ris ce jour là, en retournant à mon appart’. De ces rires hystériques qui prouvent que vous êtes sous le choc et qui peuvent vous faire fondre en larme sur le coup. Pas que ça me soit arrivé hein, juste pour que vous ayez une idée de mon état. On avait juste voulu me planter un couteau dans la tête. Je savais même pas que je pouvais être aussi bon pour emmerder les autres. Y en a eu d’autre, des sauvages pour répondre à mes appels. Mais toujours avec une affection certaine pour les couteaux et objets tranchants. M’enfin. C’est en entrant en deuxième année que j’l’ai rencontrée. Elle était magnifique vous savez ? »
Non, le barman n’en sait rien. Il se l’imagine. Ici, des canons, il en sert tous les soirs. Nous sommes en Italie après tout. Mais oui, il se l’imagine. Alors il écoute la version de son anglais de client. Chaque client à sa version différente de l’histoire, mais la trame reste la même. Il l’avait rencontrée au cours de sa deuxième année aux Beaux Arts de Londres. Elle avait ri en entendant son prénom. Faut dire que s’appeler Flou, c’est pas banal. Mais elle aimait bien. Ca lui rappelait ce vieux groupe de rock que ses parents écoutaient dans leur jeunesse. Lui aussi, il aimait bien ce groupe. Et voilà l’histoire partie. Ça discute, ça se découvre, ça se tourne autour, ça s’intéresse. Ça succombe à l’esprit violent et maladroit. Ça rampe aux pieds de cette douceur délicate et apaisante. Ca s’attache. Il a un rire amer à ce mot. Les attaches. Les liens. Tss. Que des conneries. Le barman ne dit rien, acquiesce en silence, devine que son client à peur. Une peur d’un bleue de glace de dépendre des autres, de les vouloir, de s’ouvrir à eux et de finir vider de ses tripes. Il le devine mais ne dit rien et écoute les souvenirs qui lui défilent devant les yeux. Une charmante histoire qui commence. Une flambée pleine de fougue et de projets. Une origine italienne, tiens donc, qui pousse l’anglais à apprendre cette langue tout en chant et en suavité. C’est donc pour ça. Le barman comprend mieux. Il esquisse la suite avant même que son conteur ne sache comment la représenter. Troisième année, licence, début de carrière solo. Ses peintures plaisent à certains, en font vomir d’autres. Il en vend, en déchire, en peint encore. Toujours plus de couleur. Toujours plus. La charmante aime ses peintures. Elle, elle veut en acheter pour des collectionneurs. Leurs business fonctionnent et le volage s’attache les ailes, prêt à vivre tranquillement pour elle et oublier les autres créatures qui lui tendent les bras. Mais la charmante en veut plus. La charmante veut être au centre de l’action. La capitale de l’art l’appelle. Il se plie à sa volonté, trouve l’idée intéressante, se dit qu’il n’a rien à perdre au change. Alors ils partent pour Milan. Ils s’installent dans un atelier. Ils recommencent leur routine. Et la charmante, d’avoir trop côtoyé cet homme égoïste, décide de l’être à son tour. Pour réussir, elle fera tout. Alors elle se trouve un nouvel oiseau. Avec des ailes plus grandes, qui pourraient la porter bien plus loin que lui, pauvre peintre, ne pouvait le faire. Il encaisse la nouvelle. Il s’en doutait. Il n’était jamais capable de faire les choses biens de toute manière. Il n’y a plus rien devant. Plus rien qu’un bord de falaise et le choix de se précipiter dans le vide ou non. D’essayer de s’envoler une nouvelle fois ou de ne pas en avoir la force et de s’écraser. Pour de bon.
Il soupire, se gratte la joue. La balafre se découpe sur sa tempe lorsqu’il tourne la tête pour voir l’heure. Il est ivre mort et s’excuse auprès du barman. Il le remercie aussi, pour avoir écouté ses souvenirs partir en fumée. Il paie, il s’en va. Il à besoin d’espace. Alors il avance en titubant. Gauche. Droite. Gauche. Droite. Gauche. Droite. C’est droit devant. Il marche toute la nuit. Elle est d’un noir de jais. Et la lune est pleine, éclatante dans sa robe d’argent. Il sourit. Il aime bien cette couleur. Il se perd à l’extérieur de la ville, dans une production de blé. Des champs, à perte de vue. Il s’y engouffre, court, crie, se casse la figure et se laisse rouler dans les épis, observant le ciel et la lune. Son disque se reflète dans ses iris gris d’acier. Et dans les perles humides qu’il a au coin des yeux. Il ricane de dépit, chasse ses larmes et baragouine des malédictions contre le monde entier comme seuls les hommes plus imbibés d’alcool que de sang peuvent le faire. Alors il se relève, manque encore se la gueule, et hurle à la lune qu’il veut tout oublier. Tout oublier. Tout. Et retrouver ses putains d’ailes, ses ailes immenses et impitoyables qu’il n’entravera plus jamais pour un quelconque amour perfide et nuisible, perdu d’avance. Il délire, éclate de rire et avance jusqu’à un petit bosquet de trois arbres, perdus au milieu de l’immensité de l’exploitation. Il s’y love, veut dormir et s’endort. Il a oublié les paroles du barman qui, ayant vu sa tête de zombie en pleine dépression, lui avait glissé avec complicité que les nuits de pleines lunes voyaient vos vœux se réaliser. Il est trop bourré pour se rappeler d’un truc aussi insignifiant. Et pourtant.
Putain, éteins la lumière, j’peux pas dormir. J’aime pas l’alcool, c’est officiel. Et cette putain de lumière qu’a décidé de m’brûler les paupière ou bien. Rah, laissez moi oublier en paix, merde. Va voir ailleurs si j’y suis, salope. Inutile de revenir. Va crever avec ton directeur de musé. J’ai chaud. Ah, j’ai paumé mon portable. Fait chier. J’ai beau me tourner et me retourner sur cette herbe moelleuse à souhait, impossible de trouver une position confortable. Alors je m’assieds, et j’attends. Je saurais pas dire quoi. Mais j’attends. Et t’es arrivé, comme ça. J’ouvre les yeux. Ah, la lumière, c’est la lune. Okay, je situe. J’ai marché combien de temps pour arriver là ? L’alcool rend mes pensées bien trop bordéliques, c’est épuisant. Je t’oublie, sur le coup. Je crois à une ombre, que c’est juste mon imagination. Puis je me frotte les yeux et je les plisse en grommelant. Et t’es toujours là. Dans mon état, c’est simple d’admettre les oreilles et la queue. J’hausse les épaules et cale mon front entre mes paumes. Je délire. Mais tu es là. Je sais que tu m’as entendu. Tu m’as vu, pitoyable chose, en proie à un désespoir que j’ignorais pouvoir atteindre. Tu seras ma honte et ma fierté retrouvée. Tu veux bien ? Tu n’as pas le choix. A partir de maintenant, tu es à moi. A moi, à moi, à moi seul ! Tu m’entends ? Je me lève, je titube, je m’accroche à toi. Dis, Summer, tu penses que ce monde est assez grand pour nous deux ? Tu m’énerves déjà. Je sais qu’on va s’adorer dans notre haine malgré tout. Alors soit, j’accepte le deal. Tends moi tes lèvres, tends moi tout ton être, que je m’en empare. Mais tu ne sais pas dans quel enfer tu mets les pieds.
Il y a trois mois, Blur s’est réveillé, sur son matelas, dans son atelier. Alors qu’il n’avait rien demandé à personne, un putain de mec aux oreilles de chats squattait la moitié du lit de fortune. Blur avait crisé. Bordel mais qu’est-ce qu’il avait bien pu foutre la nuit précédente ? Ah… Et même… Pourquoi il était à Milan ? C’est en Italie nan ? Qu’est-ce qu’il foutait aussi loin d’sa patrie pluvieuse ? Pas que ça lui déplaise d’être au soleil du sud mais bon… God save the Queen, il va nous péter un câble. Alors il péta son câble, réveillant l’intrus à coup de pieds. Il était tombé sur un sauvage, un de plus, alors ils se cognèrent en bonne et due forme. Il voulait des explications. Il les eu, et ses cheveux ayant viré au turquoise aussi. Cri de dépit, bulle qui explose, goutte qui fait déborder le tout, Blur reprend sa course après Summer pour l’étrangler. Et Summer éclate de rire et se réjouit de le voir avec une tronche aussi débile. Le bleu lui va super bien à c’t’excité d’la vie. Mais Blur n’est pas de cet avis. Alors il choppe Summer, ils roulent dans l’atelier, renversent tout, finissent couverts de peintures, et terminent quand même par éclater de rire et reprendre leur routine trainante et ennuyeuse. Ils sont idiots. Ils se tapent sur le système et s’insupportent. Ils s’aiment quand même. Un peu. Peut-être. Et depuis trois mois, Blur ne cherche plus à se souvenir.
un mostro ?
RANG; A ; POUVOIR; La manipulation des couleurs. En somme, Blur peut faire ce qu'il veut de toutes les nuances colorées qui lui passent sous la main. Des cheveux ternes, une peau trop pâle, des vêtements plus que banal ? Bah. V'là du rouge terre de sienne, du vert émeraude et du jaune poussin, l'ami ! C'est un pouvoir amusant quand on s'ennuie. Sans compter qu'il est ultra pratique pour retoucher l'une de ses oeuvres si les coloris ne lui conviennent pas. Bon, Summer s'éclate aussi un peu trop avec et il en subit les frais. Mais dans l'ensemble, c'est un pouvoir inoffensif et parfaitement inutile. Juste énervant pour les autres, surtout lorsque ça implique de changer tout le quartier en une couleur quelconque sous le coup d'une émotion trop forte. Cependant, c'est également un pouvoir vicieux. Car Blur étant artiste, la maîtrise des couleurs, il connait. Il peut ainsi devenir un véritable caméléon, invisible, ou quasi, s'il le souhaite. Après tout, les trompes l'oeil, c'est un jeu d'enfant. Recolorer son corps pour se déplacer ou l'on veut, c'est assez amusant. Et aussi pratique pour échapper à ses créanciers/ennemis/personne vous voulant du mal pour quelque raison stupide que ce soit. Le seul hic, c'est que si on venait à savoir l'utilisation qu'il pouvait faire de son pouvoir, les ennuis lui pleuvraient sur le coin d'la gueule. Quelle famille mafieuse ne souhaite pas avoir dans ses rangs le fouineur parfait pour anéantir ses encombrants adversaires ? Or, tout le monde sait comment termine les fouineur dans ce milieu. Avec du plomb dans la cervelle. Et ça, très peu pour lui. CAMP; S'il avait vent des histoires concernant April et July, il pencherait peut-être pour le camp plus radical qu'est celui d'April. Peut-être.
la vostra stella !
TYPE; Spécial NOM; Summer RELATION; « Relation ? HAHA. Du foutage de gueule oui. Ca a rien d'une relation c'qu'il y a entre nous. C'est juste un putain de quiproquo volontaire. De la provoc', des embrouilles, des crises. Enfin, lui il crise. Moi je subis. Mais pas assez longtemps pour qu'il entame le deuxième couplet en général. Alors on s'cogne. Puis on s'aime. Puis on s'ignore. Puis on se hait. C'est comme ça. On est plutôt simple quand il s'agit d'affection. » EN FAIRE UN PRÉDÉFINI ? Pas la peine vu qu'il est déjà là.
PORTRAIT; Aller lire sa fiche sera bien plus instructif, je ne saurai mieux faire.
voi
Prénom ou pseudo habituel; Jester ; Avatar; Mole (South Park) ; Avez-vous lu le règlement ? Validé by Yaya Comment avez-vous connu le forum ? Y a un bon moment, donc je sais plus trop ; Un mot à dire ?J'ai oublié d'ajouter [Summer] à mon pseudo tellement cet idiot est insignifiant, y'aurait moyen qu'un gentil admin répare ma négligence ? Siouplaitmercibien. :B
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Dernière édition par Blur Elyson [Summer] le Ven 28 Oct - 16:19, édité 7 fois
Summer [Blur Elyson]
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Sujet: Re: Blur - Ou quand on joue le con, la brute, et le truand. Mer 26 Oct - 21:03
Comme titre, t'aurais dû mettre " Despite the fact, i'm an ulgy motherfucker. " Ca t'irait tellement mieux, raclure. ♥ Rah, je t'aime. o/
(Et bienvenue, saloperie.)
( OUI C'EST MOI QUI INVENTE LES SURNOMS C'EST MOI KIAAAAAAH )
Aya Murazaki [Sky]
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Sujet: Re: Blur - Ou quand on joue le con, la brute, et le truand. Mer 26 Oct - 21:10
Bonsoir ( bonjour ? °° XD) Et Bienvenue sur Ultima Alluvione !
Pas de soucis pour l'oubli, je vais te le rajouter de suite. ( Il ne faudra pas oublier l'espace entre Elyson et le crochet ;)) Si tu as des questions particulières, n'hésites pas à demander. Bon courage pour ta fiche o/
Blur Elyson [Summer]
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Sujet: Re: Blur - Ou quand on joue le con, la brute, et le truand. Ven 28 Oct - 13:16
Plutôt que d'faire un double post hein... Encore merci pour les encouragements Aya. o/ (Et merci, enflure de Sum'.)
Fiche terminée, j'espère qu'elle conviendra. S'il y a besoin de changer/préciser quoi que ce soit je serai ravi d'y remédier.
Je précise juste que Blur est un pactisant de rang A car c'est ainsi que Summer l'a imaginé et comme il s'agit de son personnage, j'y suis resté fidèle. Mais j'ai vu que les rangs A étaient fermés pour le moment. Donc comment qu'on fait, au final ?
Ilana E. Acciari
Admin-GDP
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Sujet: Re: Blur - Ou quand on joue le con, la brute, et le truand. Ven 28 Oct - 13:33
C'est Aya xD C'est noté Blur, on va regarder tout ça ;)
Pour ce qui est des Rang A fermés, ce n'est pas un soucis sachant que ton personnage est lié à quelqu'un déjà présent sur le forum. Ce n'est pas comme si tu nous proposais un "tout nouveau" pactisant. Bref, y'a pas de soucis de ce côté là o/
Leo Accettura
Membre- Reseau
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Sujet: Re: Blur - Ou quand on joue le con, la brute, et le truand. Ven 28 Oct - 14:58
Encore de la racaille? D: /pan
Bienvenue, ça fait plaisir de voir que Summer a enfin trouvé son jouet. Un conseil: te laisse pas faire
Fiche Validée !
J'ai beaucoup aimé ta fiche en elle même. J'adore ton style d'écriture qui est fluide, et t'arrive à rendre attachant c'te racaille de Blur Surtout n'oublies pas de créer ta fiche de liens, on l'attend avec impatience, ainsi que de faire recenser ton avatar Je n'ai plus qu'à te dire bienvenue, amuse-toi bien, toussa o/
Blur Elyson [Summer]
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Sujet: Re: Blur - Ou quand on joue le con, la brute, et le truand. Ven 28 Oct - 15:03
C'est Sum qui voulait d'la racaille hein. Cépamafote. /shot
Merci pour la validation éclair (C'est rapide chez vous. °°) et c'est plutôt à l'autre abruti de faire gaffe à ses arrières, mwahaha...
Milo Vasco
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Sujet: Re: Blur - Ou quand on joue le con, la brute, et le truand. Sam 29 Oct - 20:54
Bienvenue!
Livio Gianelli
livio
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Sujet: Re: Blur - Ou quand on joue le con, la brute, et le truand. Lun 31 Oct - 10:56
Bienvenuuuuue.
Non j'ai pas lu ta fiche donc ne me tape pas mais je suis sûre qu'elle est très bien et promis quand j'aurais le temps je lirai toutes les fiches des nouveaux.
En attendant, amuse toi bien sur UA :)
Ares Galla [Nemo]
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Sujet: Re: Blur - Ou quand on joue le con, la brute, et le truand. Mar 1 Nov - 3:19
Bienvenue . ( J'ai lu la description physique, le reste quand j'aurais le temps, parce que je suis vraiment débordée XD ).
Blur Elyson [Summer]
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Sujet: Re: Blur - Ou quand on joue le con, la brute, et le truand. Mar 1 Nov - 7:05
Merci, merci et merci. o/
Vous savez, lire ma fiche c'est pas une obligation hein... C'est pas comme si j'allais venir vous noyer dans votre sommeil parce que vous l'avez pas fait hein... J'suis pas de c'genre là moi...
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Sujet: Re: Blur - Ou quand on joue le con, la brute, et le truand.
Blur - Ou quand on joue le con, la brute, et le truand.
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